mercredi 20 avril 2011

Comprendre la Libye


Monsieur, Madame ,

Voici les objectifs actuels des EU en Libye.
Il veulent punir Kadafi de s'être opposé à l' Africom.
En outre ils veulent que les investissements importants des Chinois dans le pays cessent. Ils imposent que les Chinois paient le pétrole Libyen.
En dernier lieu ils respectent leurs propres règles et ne comptent nullement respecter les décisions de l' ONU ou du droit international. La CIA opère depuis longtemps dans le pays et dirige les opérations de rébellion.
Chose curieuse : En pleine insurrection les insurgés créent une nouvelle banque centrale.Ces évènements montrent que les but réels des opérations ne sont nullement ceux qui sont proclamés urbi et orbi.
La révolte en Libye est entièrement différente des autres révolutions arabes. Ici il s'agit des forces armées. Le prochain pays qui sera attaqué est déjà désigné : C'est la Syrie où la Russie dispose d'une base militaire importantes qui gène l' Otan pour le contrôle de la méditerranée.
Il apparait clairement que l' Angleterre et la France sont les pantins des EU . Les dirigeants actuels ne servent absolument pas leurs peuples mais uniquement les EU dont ils sont les sous traitants et les marionnettes. Ces opérations ont pour but de réaliser le Full spectrum dominance.
Pour la garde à vue les problèmes juridiques sont bien connus depuis 2008, et les dirigeants inertes et paresseux, se sont permis de faire la sourde oreille pendant longtemps y compris MAM et Ollier. Ils sont largement responsables des désordres actuels et en aucune façon ce rôle n'existe pas dans le chef des magistrats sauf dans les éléments de langage fabriqués par les agences privées de marketing .
En matière financière et bancaire aucune réforme fondamentale n'a eu lieu en France malgré les déclarations grandiloquentes sur la moralisation du capitalisme. Aucun crédit ne peut être accordé aux discours réalisés depuis 2007 que ce soit à la TV , en province,ou dans l' international. Voir Lagarde C .
La facture des petits fours , du caviar et du Champagne arrive très vite pour la France après le réunion du G 20 . Les ambassades ont elles reçu les fonds nécessaires?
Voici l' analyse par les journalistes de la petite phrase : 2012 je le sens bien.
Combien coûte chaque déplacement en province ? Est ce  500 000 ? Ces montants sont ils comptabilisés dans les comptes de campagne  2012 ?
Pourquoi ne le sont ils pas ?

Pétrole Libyen : Les US Veulent Le Récupérer De La Chine

Le dirigeant libyen Muammar Kadhafi a commis deux erreurs : il a bloqué le commandement US en Afrique en refusant de s’y joindre et au lieu de cela a laissé la Chine pénétrer en Lybie via des investissements massifs. Une interview par Press TV du Samedi 16 Avril 2011 du Dr Paul Craig Roberts ancien assistant auprès du Secrétaire au Trésor, Panama City.

Press TV a interviewé de Panama City le Dr Paul Craig Roberts ancien assistant auprès du Secrétaire au Trésor. Celui-ci donne son point de vue sur la révolution en Libye et la raison pour laquelle le président Barack Obama a besoin de renverser Kadhafi alors qu’aucun autre président US ne l’avait fait.

Press TV : La Russie a critiqué l’OTAN pour aller bien au-delà de son mandat de l’ONU. D’autres informations mentionnent un article écrit par Obama Cameron et Sarkozy qui ont dit que «laisser Kadhafi au pouvoir serait une trahison inconcevable du peuple libyen»

Nous savons que le mandat n’appelle pas au changement de régime ; l’administration Obama n’a pas cessé de dire qu’ils ne sont pas impliqués pour changer le régime ; mais les choses semblent quelque peu différentes actuellement n’est ce pas ?

Roberts : Oui elles le sont. D’abord notez que les manifestations en Libye sont différentes de celles en Egypte au Yémen ou au Bahreïn ou en Tunisie et la différence c’est que c’est une rébellion armée.


Il y a d’autres différences : une autre c’est que ces manifestations ont leur origine à l’Est de la Libye là où se trouve le pétrole - et non pas dans la capitale. Et nous avons entendu dés le début des informations crédibles comme quoi la CIA était impliquée dans les manifestations et qu’il y avait eu un grand nombre d’articles de presse mentionnant que la CIA avait renvoyé en Libye son agent libyen pour diriger la rébellion libyenne.

A mon avis tout cela vise à éliminer la Chine de la Méditerranée. La Chine a fait de gros investissements dans le domaine de l’énergie et de la construction en Libye. Ils considèrent l’Afrique comme une source future d’énergie.

Les US contrent ceci en organisant l’USAC (United States African Command) auquel Kadhafi a refusé de se joindre. C’est donc la deuxième raison pour laquelle les US veulent chasser Kadhafi du pouvoir.

Et la troisième raison c’est que la Libye contrôle une partie de la côte Méditerranéenne et que ce n’est pas entre les mains des Américains.

Press TV : Qui sont les révolutionnaires. Les US ont dit qu’ils ne savaient pas à qui ils ont à faire mais sachant que la CIA est sur le terrain en contact avec les révolutionnaires - qui sont les gens qui dirigeront une Libye post Kadhafi ?

Roberts : Que la Libye soit ou non dirigée par les révolutionnaires dépend d’une victoire ou non de la CIA - nous n’en savons rien pour le moment. Comme vous l’avez dit la résolution de l’ONU met des limites à ce que les forces européennes et américaines peuvent ou non faire en Libye. Ils peuvent avoir une zone d’exclusion aérienne mais ils ne sont pas supposés être sur le terrain aux côtés des rebelles pour combattre.

Mais bien sûr la CIA y est. Donc nous avons ces violations de la résolution de l’ONU. Si l’OTAN qui sert actuellement de couverture à la communauté internationale réussi à renverser Kadhafi la prochaine cible sera la Syrie car la Syrie a déjà été diabolisée.

Pourquoi ciblent-ils la Syrie ? Car les Russes ont une très grande base maritime en Syrie. Et cela permet à la marine russe d’avoir une présence en Méditerranée, les US et l’OTAN ne veulent pas de cela. S’ils réussissent à renverser Kadhafi ce sera ensuite le tour de la Syrie.

Ils accusent déjà l’Iran pour ce qui se passe en Syrie et en Libye. L’Iran est une cible importante car c’est un état indépendant qui n’est pas un pantin des colonialistes occidentaux.

Press TV : en ce qui concerne l’agenda expansionniste de l’Occident quand le CSONU a discuté du mandat de l’ONU pour la Lybie la Russie n’a pas mis son veto. La Russie doit certainement voir cet expansionnisme de la politique des US de la France et de la Grande Bretagne.

Roberts : Oui ils doivent voir cela et c’est la même chose pour la Chine. C’est une bien plus grande menace pour la Chine car elle a 50 gros projets d’investissement dans l’Est de la Libye. Donc la question c’est pourquoi la Russie et la Chine se sont abstenues plutôt que de mettre leur veto et bloquer la résolution ? Nous ne connaissons pas la réponse.

C’est possible que ces pays pensent laisser les Américains encore plus s’enliser ou bien ils n’ont pas voulu se confronter à eux sur une position militaire et diplomatique et voir se déchainer la propagande occidentale contre eux. Nous ne connaissons pas les raisons mais nous savons qu’ils se sont effectivement abstenus car ils n’étaient pas d’accord avec cette politique et ils continuent de la critiquer.

Press TV : Une partie importante des biens de Kadhafi ont été gelés aux US de même que dans d’autres pays. Nous savons aussi que les révolutionnaires ont crée une banque centrale et qu’ils ont lancé une production limitée de pétrole et qu’ils sont en affaire avec les Américains et d’autres entreprises occidentales. Cela nous amène à nous questionner sur le fait que nous n’avons jamais vu une telle chose se passer au beau milieu d’une révolution. Ne trouvez vous pas cela bizarre ?

Roberts : Oui c’est très bizarre et très évocateur. Cela renvoie à toutes les informations comme quoi la CIA est à l’origine de cette soit disant révolte et manifestation et qu’elle l’a fomentée et la contrôle de façon à exclure la Chine de ses propres investissement pétroliers en Libye.

A mon avis, ce qui se passe est comparable à ce que les US et la Grande Bretagne avaient fait au Japon dans les années 30 quand ils lui ont coupé la fourniture en pétrole caoutchouc minerais comme le minerai de fer, à l’origine de la 2ème Guerre Mondiale dans le Pacifique. Et maintenant les Américains et les Britanniques font la même chose avec la Chine.

La différence c’est que la Chine a des armes nucléaires et qu’elle a aussi une économique plus forte que n’ont les Américains. Et donc les Américains prennent un risque très élevé non seulement pour eux-mêmes mais aussi pour le reste du monde. Le monde entier est actuellement en danger d’une Amérique qui entreprend trop d’une Amérique arrogante - la poussée hégémonique américaine dans le monde est entrain de mener le reste du monde vers une guerre mondiale.

Press TV : dans le contexte des visées expansionnistes de l’Amérique jusqu’où pensez vous que les US dépasseront le mandat de l’ONU ? Allons- nous voir des bottes au sol ?

Roberts : Il y a de fortes chances pour que cela soit ainsi - sauf s’ils peuvent trouver un moyen de vaincre Kadhafi sans y avoir recours. Depuis que nous avons eu Bill Clinton, G.W Bush et maintenant Obama nous avons appris que la Loi ne veut rien dire pour la branche exécutive des US. Ils n’obéissent pas à nos propres lois ; ils n’obéissent pas au Droit International ils violent toutes les libertés civiles et ont enterré le principe d’habeas corpus - pas de crime sans intention, la capacité pour tout accusé d’être légalement représenté.

Ils n’en ont rien à faire de la loi donc ils ne vont pas faire attention à l’ONU. L’ONU est une organisation fantoche des US et ils vont l’utiliser pour se couvrir. Donc oui s’ils ne peuvent pas chasser Kadhafi il y aura des bottes en territoire libyen - c’est pour cela que les Français et les Britanniques sont impliqués. On utilise les Français aussi ailleurs en Afrique, on utilise les Britanniques en Afghanistan ce sont des pantins.

Ces pays ne sont pas indépendants. Sarkozy ne rend pas de compte au peuple français - il rend des comptes à Washington. Le premier ministre britannique ne rend pas de compte au peuple anglais il rend des comptes à Washington. Ce sont des dirigeants fantoches d’un empire ils n’ont rien à voir avec leur peuple nous les plaçons au pouvoir.

Press TV : Donc ces autres pays aimeraient avoir des troupes de l’OTAN au sol ?

Roberts : Bien sûr. Ils sont dans la poche de la CIA. C’est une opération de la CIA ce n’est pas une protestation légitime du peuple libyen. C’est une rébellion armée qui n’a aucun soutien dans la capitale. Cela se passe à l’Est où se trouve le pétrole et cela vise la Chine.

Press TV : où pensez - vous que la situation va nous mener ? Il semble qu’il y a un désaccord entre les pays de l’OTAN avec la Grande Bretagne et la France qui veulent accroitre les frappes aériennes et les US qui disent non il n’y en a pas besoin.

Roberts : Le désaccord n’est pas réel. Le désaccord fait partie de la couverture de la propagande. Kadhafi a dirigé pendant 40 ans - cela remonte à Gamal Abdel Nasser (avant Anwar Sadat) qui voulait l’indépendance pour l’Egypte.

Il (Kadhafi) n’a jamais auparavant été appelé un dictateur brutal qui doit être chassé. Aucun autre président n’a dit que Kadhafi doit partir. Pa même Ronald Reagan qui en fait a bombardé le bunker de Kadhafi et essayé de le tuer. Mais brusquement il doit partir. Pourquoi ?

Parce qu’il bloque le Commandement US Africain il contrôle une partie de la Méditerranée et il a laissé la Chine pénétrer en Libye pour satisfaire ses besoins énergétiques pour le futur. Nous(les US) essayons d’entraver notre principal rival la Chine en lui refusant l’énergie. C’est ce dont il s’agit, une réaction des US.

Si les US se souciaient de l’humanitaire ils ne tueraient pas toutes ses personnes en Afghanistan et au Pakistan avec leurs drones et leurs frappes militaires. Presque toujours ce sont des civils qui sont tués. Et les US ne tiennent pas à s’excuser pour tout cela. Ils disent nous pensions tuer des Talibans ou quelque autre ennemi fabriqué.

Press TV : qui bénéficiera de tout cela en dehors des US ? Les autres pays qui obéissent aux désidératas des US. Qu’est ce que cela va leur apporter ?

Roberts : On parle seulement des pays de l’OTAN les états pantins des Américains : la Grande Bretagne, La France, l’Italie, l’Allemagne, tous appartiennent à l’empire américain. On a des troupes stationnées en Allemagne depuis 1945. On parle de 66 ans d’occupation américaine de l’Allemagne. Les Américains ont des bases militaires en Italie - est - ce un pays indépendant ? La France était d’une certaine façon indépendante jusqu’à ce que Sarkozy ait été placé au pouvoir. Donc ils font tous ce qu’on leur dit de faire.

L’Amérique veut diriger la Russie, la Chine l’Iran, l’Afrique et toute l’Amérique du Sud. Ils veulent dominer le monde entier. C’est ce que le mot hégémonie veut dire. Et ils chercheront à le faire à n’importe quel prix.


Des critiques dès 2009

Ces critiques juridiques à l’égard de la garde à vue à la française ne datent pas d’hier. Mais, paradoxalement, la première alerte est venue de décisions  En effet, la Turquie, comme la France, est soumise à la Convention européenne. Et par deux arrêts condamnant Ankara en novembre 2008 et octobre 2009, la CEDH a rappelé que pour garantir un « procès équitable », la présence d’un avocat était requise tout au long de la garde à vue.

Après le deuxième arrêt de la Cour européenne en octobre 2009, les réactions n’ont pas tardé. Le Syndicat de la Magistrature et le Syndicat des Avocats de France ont rédigé . Me Christian Charrière-Bournazel, à l’époque bâtonnier de Paris, a aussi prévenu  Au niveau politique, Michèle Alliot-Marie, encore ministre de la Justice, a été interrogée à plusieurs reprises par des députés et sénateurs essentiellement de gauche via des questions écrites. Mais elle leur a répondu, en avril 2010, : « Le droit français en vigueur pour les infractions de droit commun satisfait à cette exigence précise (de l’assistance d’un avocat, ndlr) puisqu'il autorise le gardé à vue à s'entretenir confidentiellement, dès le début de la garde à vue, avec un avocat ».

Sauf que la jurisprudence de la Cour européenne n’impose pas qu’une simple entrevue en début d’interrogatoire mais bel et bien une assistance réelle tout au long de la procédure. « La discussion de l'affaire, l'organisation de la défense, la recherche des preuves favorables à l'accusé, la préparation des interrogatoires, le soutien de l'accusé en détresse et le contrôle des conditions de détention sont des éléments fondamentaux de la défense que l'avocat doit librement exercer »,   Mais, sentant sans doute le danger, Michèle Alliot-Marie a renvoyé les parlementaires vers la réforme de la procédure pénale.  Un projet avorté


Le ministère de la Justice désavoué

On pourrait excuser MAM en disait que les arrêts de la CEDH ne concernaient pas directement la France. Mais entre les questions posées par les parlementaires et la réponse de la ministre, des tribunaux français  fait annuler des gardes à vues s’étant déroulées sans la présence d’un avocat. C'est notamment le cas du Tribunal correctionnel de Paris en février 2010. Le Tribunal avait alors retoqué cinq gardes à vues en précisant dans ses attendus que le rôle du juge était « de faire prévaloir la Convention européenne, d’application directe en droit national ». L’article 55 de la Constitution prévoit en effet que les traités internationaux ont une « autorité supérieure » aux lois nationales. En cas de conflit, ici entre le droit français sur la garde à vue et la Convention européenne, le juge doit se baser le traité international.

Cette disposition va être mise en débat dès décembre 2010. Mais, malgré ce nouvel avertissement, Michel Mercier, nouveau ministre de la Justice, va rester aussi inerte que MAM. A cette époque, à Lyon, des juges s’opposaient au parquet général sur les règles à appliquer en cas de garde à vue. Les juges lyonnais arguaient qu’au vu de la jurisprudence de la CEDH, la présence continue de l’avocat devait s’appliquer sans attendre la nouvelle loi. Le même argument développé par la Cour de cassation dans son arrêt du 15 avril dernier. Pourtant, interrogé à l’époque le ministère de la Justice avait récusé toute application immédiate au nom de la « sécurité juridique » : « Laissons à la réforme le temps d'entrer en vigueur ». Quatre mois plus tard, la Cour de Cassation donnera tort au ministère et raison aux juges lyonnais, obligeant ainsi une application en urgence de la réforme.

Mais la droite n’est pas seule responsable de ce fiasco. La gauche, le gouvernement Jospin en l’occurrence, y a aussi contribué. En effet,  le Conseil Constitutionnel a dénoncé le recours systématique à la garde à vue, qui devient le plus souvent « la phase principale de constitution du dossier de la procédure en vue du jugement de la personne mise en cause » et mérite donc un encadrement plus strict. Car, en quelques années, le nombre de gardes à vue en France a explosé passant de 336 718 en 2001  Au delà de la hausse de la délinquance, bien sûr, le Conseil Constitutionnel explique ce chiffre notamment par la « réduction des exigences conditionnant l'attribution de la qualité d'officier de police judiciaire » aux forces de l’ordre. Or, seuls les OPJ ont le pouvoir de mettre quelqu’un en garde à vue.


Jospin responsable ?

Dans l’imaginaire collectif, « officier de police » renvoie aux policiers gradés comme les lieutenants. Mais, en novembre 1998, la gauche a fait passer une loi permettant (gardiens de la paix, brigadiers-chefs et autres) d’être qualifiés comme OPJ, après trois ans de service, un exament et avis conforme d’une commission. L'objectif était, dans le cadre de la police de proximité, de permettre aux simples policiers de quartier d'avoir les coudées franches. De ce fait, le nombre d’OPJ a augmenté de 24% entre 2003 et 2009 passant de 20 794 à 25 864 au profit des policiers en tenue qualifiés comme OPJ. Les effectifs de ces derniers ont augmenté de 164% durant cette période, alors que le nombre d’officiers (du lieutenant au commandant) a baissé de 12% et de commissaires de 16%.

Bref, la réforme du gouvernement Jospin a contribué a augmenté le nombre de policiers pouvant placer quelqu’un en garde à vue, actant ainsi sa banalisation... dénoncée 12 ans plus tard par le Conseil Constitutionnel. Preuve que la gauche et la droite ont visiblement tout fait pour abattre le régime français de la garde à vue. Si les suspects viennent d’obtenir le droit au silence, certains ministres se sont attribués depuis longtemps le droit d’être sourds.
n allait voir ce qu’on allait voir. Au plus fort de la crise financière et juste après. Deux ans après, on ne peut que constater l’immense écart entre ses déclarations et ses actes.

La France en queue de peloton

En effet, la Grande-Bretagne est aujourd’hui beaucoup plus en pointe sur la réforme du système financier. Même si la commission Vickers,  a écarté les solutions les plus radicales, comme le rapporte The Economist, elle est allée plus loin que le comité Bâle 3, chargé de mettre en place les nouvelles normes prudentielles qui sont sensées tenir compte des leçons de la crise financière de l’automne 2008.

Le rapport préconise  10% de capitaux propres pour la partie banque de détail (au lieu de 7%) et même 13.5% en prenant en compte les dettes convertibles en capitaux en cas de crise. De tels ratios auraient protégé l’ensemble des banques britanniques lors de la crise. Mais l’hebdomadaire anglais souligne que certaines banques étrangères ne l’auraient pas été, même avec de tels ratios…

Enfin, le rapport préconise une isolation de l’activité détail au sein des banques, qui, seule, bénéficierait de la garantie de l’Etat. Enfin, la Lloyds devrait être amenée à vendre des actifs pour diminuer sa part de marché et permettre une plus grande concurrence.  Et les Etats-Unis ont publié plusieurs rapports sur les leçons à tirer de la crise et les réformes nécessaires à apporter au système.

La démission de Nicolas Sarkozy

Du coup, les déclarations grandiloquentes du président sonnent d’autant plus creuses aujourd’hui. Non seulement le gouvernement n’a absolument pas réfléchi à cette crise et aux mesures qu’il faudrait prendre (on attend toujours l’analyse de Christine Lagarde), s’en remettant au club de banquiers de Bâle, mais en outre, il semble freiner toute initiative en Europe.
. Le président ne soutient qu’une taxe sur les transactions financières « infinitésimale », . Bref, non seulement la France ne propose rien pour réformer le système financier, mais elle semble freiner toute les initiatives un peu plus radicales.

Il est tout de même incroyable que Paris soit aujourd’hui plus timide que Londres dans la réforme de la finance. Outre manche, on réfléchit à une forme de séparation des banques de détail et des banques d’investissements et à des normes prudentielles nettement plus sévères que celles de Bâle 3. Mais à Paris, rien ne se passe : pas la moindre analyse, pas la moindre proposition !

C’est tout le paradoxe de cette crise par rapport à celle de 1929. Le sauvetage du système financier a évité au monde une nouvelle grande Dépression, mais il a aussi limité l’appétit pour le réformer. Et paradoxalement, la France est aujourd’hui en queue de peloton sur cette question.
penserait même que « les Français ne le rejettent pas ». On se demande bien ce qu’il faudrait pour que Nicolas Sarkozy questionne sa stratégie. Le moins que l’on puisse dire est qu’il semble complètement déconnecté de la réalité.

Un président qui ne comprend rien

Il paraît que les députés de la majorité sont sortis ragaillardis de leur rencontre avec le président de la République  affirmant que les Français finiraient par lui faire crédit de ses initiatives, notamment internationales. Il a également souligné le succès de ses déplacements en Province (oubliant qu’il ne rencontre le plus souvent que des militants UMP) et les carences de ses adversaires (primaire socialiste et isolement de Villepin et Borloo).

Pourtant, la réalité dit autre chose., beaucoup de candidats refusant carrément de porter l’étiquette UMP.  Mais il croit toujours en sa stratégie, mais aussi les initiatives répétées du gouvernement sur le terrain de l’immigration et de la laïcité.



Une stratégie en échec

Pourtant, les sondages indiquent clairement que l’utilisation électoraliste de ces thématiques ne réussit pas à la majorité.  . En six mois, Nicolas Sarkozy a perdu dix points dans les sondages au premier tour, gagnés par Marine Le Pen, alors que les candidats socialistes n’ont rien perdu. Bref, cette stratégie ne réussit qu’à lui faire perdre des points en faveur du FN.

Et finalement un tel résultat est logique. Les déclarations martiales de Claude Guéant sur l’immigration sont extrêmement déroutantes. Comment parler « d’immigration incontrôlée » peut-il profiter à la personne qui en charge de ces questions depuis neuf ans ? Pire, est-il réellement à la hauteur des enjeux mis en avant par le gouvernement ? Bref, le ministre de l’intérieur semble tirer dans les pieds du président sans s’en rendre compte.
Même si ses adversaires peuvent encore faire de grosses erreurs, l’impression qui prédomine est que, , Nicolas Sarkozy va dans le mur sans s’en rendre compte, en accélérant et en klaxonnant. Le réveil sera dur pour lui dans un an.
Le Monarque parle...
Ce mardi, le Monarque retourne donc dans les Ardennes. Nombre de journalistes ont insisté sur la symbolique : Sarkozy, à Charleville Mézière, « le candidat était venu à Charleville, pour célébrer cette « France qui souffre  mais qui veut vivre debout sur sa terre et qui ne demande rien d’autre que la justice », « celle des travailleurs pauvres », « la France qui croit au mérite et à l’effort, la France dure à la peine, la France dont on ne parle jamais parce qu’elle ne se plaint pas.» Sur place, il avait asséné une quantité industrielle de promesses. Rétrospectivement, l'ampleur de l'écart entre ces promesses et les réalisations donne le tournis, ou la nausée.

« Je ne vous trahirai pas. Je ne vous mentirai pas. Je ne vous abandonnerai pas.»
Seule comptait l'élection. A Charleville, le candidat voulait être élu et a du coup tout promis : « que d’ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid » ; qu'il ferait quelque chose contre « le dumping fiscal, social, environnemental qui est pratiqué par certains pays » ; que « la préférence communautaire » serait « notre règle ». Sur le sujet, Nicolas Sarkozy a beaucoup parlé depuis 2007. Mais pour quel résultat ? Aucun.

Ce soir de décembre 2006, le futur Monarque nous assura que les allégements de charges seraient « supprimés pour les entreprises qui font des profits », qu'il allait même « moraliser le capitalisme financier » ; que « d’ici cinq ans les universités soient en mesure de loger leurs étudiants, que les communes soient en mesure d’accueillir en crèche tous les enfants des mères qui travaillent ou qui cherchent du travail, que tous les enfants handicapés puissent être scolarisés ». Sur le logement universitaire, le gouvernement n'a financé que 5.000 places supplémentaires par an, quand 10% des besoins sont couverts. « L’offre publique reste 13 fois inférieure à la demande,»  Pour les crèches, le gouvernement a choisi de surcharger les  classes pour « créer des places ».  permet l'augmentation du surnombre d'enfants par classe de crèche certains jours de semaine.

A Charleville, Nicolas Sarkozy eut des formules imprudentes sur l'avenir des industries locales : « Ici nous inventerons la métallurgie du futur. Ici nous inventerons un nouveau modèle de développement durable qui réconciliera l’industrie avec la nature et le travail avec la qualité de la vie. »... Sans commentaire...


Ce mardi 19 avril 2011, le candidat ne retournera pas sur l'exact lieux de ses promesses non tenues. Il a préféré répondre à l'invitation du président (UMP) de l'association locale des maires : il se déplacera plus au Nord, en hélicoptère militaire, limousine blindée et escorte gigantesque. L'endroit aura été vidé des récalcitrants. a été interdit à la circulation et au stationnement la veille au soir, le temps de la visite d'une fonderie, la Fonte Ardennaise  Ensuite, une assemblée extraordinaire des maires du département a été organisée pour l'occasion, dans un village voisin, à Renwez., qui rassemble des élus de gauche, a appelé au boycott de la rencontre.

Pour son « recentrage social », Sarkozy n'a pas grand chose à dire. Son bilan, désastreux, parle pour lui.

Le Président des Riches pourra toujours s'abriter derrière la « crise sans précédent » qui a frappé le pays, et sa nouvelle idée, le « dividende salarial », cette prime de 1.000 euros qui énerve tant le MEDEF. François Baroin l'a lâché la semaine dernière.

... les conseillers meublent
Lui aussi parle beaucoup. Il cause et commente. Il est payé pour cela. Il cumule toujours ces deux salaires, celui de l'Elysée et l'autre du conseil d'Etat. Cela ne l'empêche pas de donner des leçons au monde, aux commentateurs, aux critiques. Henri Guaino, la plume du candidat Sarkozy, s'exprimait, encore, dimanche 17 avril, sur l'actualité politique du moment, interrogé par Anne-Sophie Lapix sur Canal+. Le plus étrange dans cette intervention est qu'il n'avait pas grand chose à dire. 

Pourquoi Sarkozy sentit-il bien sa campagne ? « Je n'ai pas entendu qu'il était candidat » mentit à demi-mots le conseiller. Le président « fait son travail.» Pourquoi est-il si impopulaire ? C'est la faute aux crises : « ce quinquennat aura été celui qui a connu le plus de crises sans précédent. (...) Quand on pense que c'est fini, il y en a une nouvelle.» 

Sarkozy a supprimé son bouclier fiscal chéri, mais Guaino relativise : « le bouclier fiscal, c'était une mesure approuvée par une immense majorité des Français (...). Mais la crise est passée par là. Si vous gardez le bouclier fiscal, tous ceux qui sont au bouclier fiscal ne contribuent pas aux efforts. » Sans blague ? « Mais cela longtemps qu'on le sait » s'exclama la journaliste Lapix... « Non, non... la demande de sacrifice ne date que d'il y a un an... » s'excuse le courtisan. « Les circonstances ayant changé, il faut changer de position... Moi, cela me paraît rassurant. (...) On réforme aussi l'ISF... je m'en réjouis également. »

Henri Guaino devait surtout comment la fameuse prime aux salariés, la grande idée du moment : « c'est une très vieille histoire, celle de la participation et de l'intéressement ! (...) Pour l'instant il n'est pas sur la table, attendons qu'il le soit, alors nous pourrons en discuter, le critiquer et en débattre ; (...) ça existe déjà... ça mérite d'être amplifié.»

Un peu plus tard dans la journée sur RTL, Xavier Bertrand, le ministre du travail, appuyait l'idée. Cette prime de 1.000 euros, aux conditions mal précisées si ce n'est qu'elle serait facultative, pour les entreprises qui « augmentent » le montant des dividendes versés aux actionnaires, est un petit hochet que la Sarkofrance brandit pour paraître social. Bertrand   si caractéristique du gouvernement qui nous dirige : « ce que je propose, c'est que le principe soit obligatoire (...) et que les modalités précises soient discutées dans les entreprises.» Et d'ajouter : « On sait pertinemment que celles qui sont principalement concernées sont les grandes entreprises.» 'il souhaitait réduire la liste des métiers ouverts aux immigrés.


Une crise inédite, un président qui travaille avec pragmatisme et persévérance... 
L'argumentaire officiel est simple comme un discours de candidat.

’inflation fait des bosses sous le tapis

Ce week-end fut riches en réunions et en petits fours dont la facture est déjà en train de nous être adressée. la conclusion qu’en intervenant un peu plus, on arriverait à résoudre la crise, et de l’autre, le G20 a identifié  Étrangement, la France se trouve parmi eux.
 
En substance, on se souvient qu’il y a quelques mois, au précédent G20, les pays du groupe avaient décidé, moyennant des concessions très larges pour la Chine et des indicateurs vraiment pas contraignants, de s’ausculter les parties intimes du PIB, de la dette, des taux de changes et du commerce extérieur pour savoir si l’un d’entre eux n’aurait pas un petit cancer en métastase bien galopant.
Après analyse et petites papouilles diverses laissant à chacun le temps de se retourner, il s’avère donc que les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, la France, le Royaume Uni, la Chine et l’Inde sont les sept pays identifiés par les ministres des Finances du G20 dont l’économie participe aux déséquilibres de la croissance mondiale.
Voilà qui est un peu embêtant : d’un côté, GastonChristine Lagarde nous explique que la criiiise est finie, que la croissance revient, que les finances des banques, des entreprises et, aussi, un peu, de l’état vont mieux, et là, la même Christine, entre un petit porto et deux cacahouètes sur le pouce, nous annonce un petit sourire en coin que la France est, finalement, dans les pays qui — passez moi l’expression — foutent la merde.
Devant ce constat si surprenant, les ministres du G20 ont pris la décision de prendre une décision au prochain G20, en octobre, ce qui ne mange pas de pain mais pas mal de champagne et de caviar ; on appliquera des « mesures correctrices » dont on sait déjà qu’elles seront solides et efficaces : l’historique de succès de nos ministres et de ce genre de G20 parle pour lui-même avec flamboyance.
Pendant ce temps-là, pendant que de vastes quantités de petits fours disparaissent dans la discrétion feutrée de réunions au sommet, une nouvelle brassée de chiffres tous plus rigolos les uns que les autres déboulent sur les téléscripteurs des agences journalistiques qui s’empressent ensuite de les retranscrire dans des petits entrefilets cryptiques en police 7 pour ne pas effrayer Madame Michu, qui, comme chacun sait, détermine par son comportement une bonne partie des politiques économiques de nos dirigeants.
On trouve ainsi là où, zut de crotte, on aurait dû trouver un bénéfice.

On trouve aussi une inflation définitivement plus forte que prévue, là où, flûte de zut, on aurait dû trouver des chiffres plus agréables à l’œil.  pays connu pour avoir essayé avec succès un type un peu trop franc de Quantitative Easing. Mais là, si l’on regarde les chiffres de la zone euro, on tombe sur le même constat : 
Pour rappel, l’inflation il y a un an s’établissait à 1.6%, elle vaut maintenant le double (3.2%) en Europe et 2.7% en zone euro.
On peut voir ça comme une bonne nouvelle : Madame Michu, qui elle aussi a constaté que son portefeuille est de plus en plus vide, n’est donc pas complètement alcoolique ; l’inflation qu’elle ressent de plein fouet (et qu’elle estime, avec son gros bon sens de ménagère, à bien plus de 2.5%) est enfin visible dans les petits calculs parcimonieux des institutions étatiques.
Je dis parcimonieux parce que lorsqu’on prend en compte absolument tous les prix, on aboutit à une inflation relativement modérée : les prix de certains biens chutant régulièrement (électronique, automobile par exemple), les fonctionnalités des produits augmentant pour un prix identique, et ces biens ayant eux-mêmes une étiquette déjà élevée, on aboutit, en moyenne, à une hausse modérée.
Cependant, force est constater que s’il on achète assez régulièrement du pain ou du lait, il est plus rare d’acheter un iPad, une voiture ou une maison. Autrement dit : Madame Michu va être toute contente d’acheter une télé plasma bien moins cher que prévu, mais ça ne lui arrivera qu’une fois par tranche de 10 ans, alors que tous les jours pendant cette période, elle aura l’impression de s’être faite avoir en négociant sa botte de radis.
Petit à petit se fait donc jour un nouveau monde où les produits qui nous entourent acquièrent une qualité assez stupéfiante, celle de prendre automatiquement de la « valeur » plus vite qu’on ne peut les consommer. Pour le moment, on est en mode « léger » et les Vénézuéliens ou les Zimbabwéens rigoleraient de nos petits frémissements.
Mais on sent déjà s’approcher le moment où, par précaution, ces institutions qui nous pipotent une inflation rikiki devront obliger les fabricants à inscrire sur leurs paquets une mention du style « produit élaboré dans un laboratoire contenant des traces d’arachides, de fruits à coque et d’inflation » histoire de les dégager de toute responsabilité en cas de choc anaphylactique ou financier.
Il faut se rendre à l’évidence : les masses considérables de pognons qui ont été créées ces derniers mois grâce à la petite Epson de Bernanke sont pour le moment sagement coincées dans les entrailles du système bancaire. Mais elles vont bien finir par descendre un jour.
n attendant, pour se remonter le moral, on pourra regarder quelques jolies courbes qui montent,  Ceux de l’or ou de l’argent, en USD, sont aussi revigorant.
Tout ceci est forcément bon signe, non ?
l y a des exceptions qui confirment la règle. Si le chef de l’Etat, son gouvernement, ainsi que quelques députés UMP sont prêts à alourdir le Code pénal à chaque fait divers, il y a des cas où le pouvoir politique a fait preuve d’une totale inertie juridique. Le récent arrêt de la Cour de cassation en indiquant que les nouveaux principes de la garde à vue, impliquant notamment la présence de l’avocat durant l’interrogatoire et le droit au silence,  comme droits garantis par la Convention européenne des droits de l’Homme, texte de valeur supérieure aux lois nationales. Face à l’urgence, le ministère de la Justice a donc décidé que la nouvelle réforme de la garde à vue  même si la loi dit qu’elle n’entrera en vigueur... qu’à partir du 1er juin. On nage alors dans l’absurde. Du jour au lendemain, policiers, gendarmes et avocats ont  dans un nouvel univers juridique. A charge pour eux de s’adapter.

Et personne n’est content. Les forces de l’ordre se plaignent des difficultés posées lors des enquêtes adaptés pour permettre un entretien confidentiel entre le suspect et son avocat. Les avocats pestent aussi. Les bâtonniers ont d’ores et déjà appelé leurs troupes à ne pas appliquer immédiatement la réforme et à attendre le 1er juin. Ils protestent contre la rémunération des avocats au titre de l’aide juridictionnelle (lorsque l’Etat prend en charge les frais de justice des personnes modestes). Pour l’instant, ces derniers seraient rémunérés 300 euros bruts pour 24 heures de présence alors que le Conseil national des barreaux  Les avocats de Seine-saint-Denis étaient d’ailleurs en grève

Personne ne semblait préparé aux conséquences de cet arrêt de la Cour de Cassation (pris en assemblée plénière). Pourtant, ce camouflet n’est pas le premier. En octobre, la chambre criminelle de la Cour avait déjà déclaré pour absence d'un avocat lors de l'interrogatoire. La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), chargée de faire respecter la Convention, avait déjà sanctionné la garde à vue française quelques jours plus tôt  En juillet, le Conseil Constitutionnel,  avait déclaré le régime de la garde à vue contraire aux droits fondamentaux notamment les droits de la défense. Mais dans ce cas, le Conseil, suivi par la chambre criminelle de Cour de cassation, avait laissé au gouvernement jusqu'au 01 juillet 2011 pour modifier la loi dans le bon sens. L'assemblée plénière de la Cour s'est montrée plus pressée.

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