mercredi 20 avril 2011

la révolte des peuples


Monsieur, Madame , 

Voici apparaitre les conséquences des décisions précipitées prises par les élites pour partir en guerre contre la Libye sans réflexion suffisante : Les munitions de l' Otan sont épuisées.

Nous voulons savoir quel est le budget précis de ces opérations pour les finances publiques ainsi que le coût de l' Afganistan et de la Côte d'ivoire.

En outre quel est le budget précis de l' état national pour le fonds de stabilisation financière tant provisoire que définitif.

Nous n'acceptons plus les décisions des élites qui poussent les peuples dans la misère ainsi que les classes moyennes pour satisfaire les ordres secrets non publics de l' oligarchie.
 Nous mettons fin aux mandats des élites qui ont trahi les peuples et leurs mandats par la corruption des multinationales.

Nous n'acceptons pas  de prendre en charge les dettes privées des banques Voir en Islande.

Nous demandons le remboursement immédiat par les banques de toutes les aides reçues. Nous n'acceptons pas les programmes d'austérité .

Nous demandons la mise en faillite de toutes les banques Ponzi et Madoff , et nous voulons l' augmentation immédiate de tous les droits sociaux.

Le mécontentement mondial s'exprime partout dans le monde et les médias frauduleux  
et voleurs n'en parlent pas .

En conséquences nous fermons définitivement les Tv et nous ne 
lisons plus les journaux.

La révolte gronde tous les jours, au Portugal, en Espagne , en Grèce ,en Islande, en Irlande ,  en Tunisie, au Maroc ,en Egypte , en Algérie, à Barein, à Oman,  en Angleterre, et  même en Amazonie .

Le 1 mai en France aura lieu une grande manifestation en France même pour dire à SN : DEGAGES
Voici l' analyse détaillée des médias actuels de la presse écrite qui donne des informations déformées, fausses et insuffisantes en raison de la consanguinité entre les politiques et les journalistes principaux.

La grande masse des journalistes vit dans la misère et la précarité. Ce modèle est condamné à l' échec.

L’OTAN serait à court de munitions


C’est assez ironique, ils n’ont plus assez de munitions pour faire la guerre!!! A quoi bon se lancer dans une guerre s’il n’y a pas les moyens derrière, et comme le souligne l’article, le conflit n’est pas important au niveau taille et ils sont pas foutus de suivre,

Les forces de l’OTAN engagées dans les opérations aériennes en Libye sont à court de munitions. C’est le constat surprenant que dresse, samedi 16 avril, qui cite, sans les nommer, de hauts responsables américains et de l’Alliance atlantique.
Pour le journal, cette pénurie met en lumière les limites du Royaume-Uni, de la France et des autres pays européens à mener dans la durée une opération militaire relativement modeste. Depuis le début des opérations, fin mars, 800 missions de bombardement ont été menées par la coalition. En première ligne au début des opérations, les Etats-Unis ont abandonné les frappes à leurs alliés France, Grande-Bretagne, Belgique, Norvège, Danemark, Canada – pour se concentrer sur des missions de reconnaissance et de soutien logistique. Jeudi, malgré les appels pressants de ces alliés, ils ont refusé de revenir en première ligne, mais les responsables indiquent que Washington pourrait ne pas avoir le choix de s’impliquer à nouveau pour pallier les déficiences des Européens.
Cette pénurie de munitions toucherait principalement les bombes à guidage laser, les plus utilisées par la coalition. les Français et les Britanniques épuisent leurs stocks de munition bien plus rapidement que les fabricants d’armes sont capables de les reconstituer. Et sur ce point, l’aide américaine n’est d’aucun secours : les bombes et les missiles de l’US  ne sont pas adaptés aux avions de fabrications française et britannique qui conduisent les frappes.
Les experts consultés par le Washington Post sont acerbes : « La Libye n’est pas une grosse guerre, note l’un d’eux. Si les Européens manquent de munitions aussi tôt dans un conflit aussi peu important, on peut se demander à quel type de guerre ils sont préparés. Peut-être qu’ils réservent leurs avions aux démonstrations aériennes… »
KADHAFI ACCUSÉ D’UTILISER DES BOMBES À SOUS-MUNITIONS
Cette alerte sonnée par le Washington Post intervient alors même que les insurgés réclament à cors et à cris une aide plus importante de l’OTAN, notamment à Misrata, où ils sont en grande difficulté. Les combats se sont intensifiés dans la soirée de vendredi dans cette ville à l’est de Tripoli assiégée depuis plusieurs semaines. Samedi matin, les forces du colonel Kadhafi ont repris leur pilonnage intensif de la localité.
La rébellion accuse l’armée libyenne d’utiliser des bombes à sous-munitions, y compris dans les quartiers densément peuplés de Misrata. Les armes à sous-munitions se présentent sous la forme de bombes, de roquettes et d’obus qui, en éclatant, dispersent des centaines de sous-munitions dont beaucoup n’explosent pas immédiatement.
Ces accusations ont été confirmées par l’ONG qui a affirmé avoir pu voir sur place de telles bombes, interdites d’utilisation et de fabrication depuis 2010 a indiqué que des bombes à sous-munitions de 120 mm, fabriquées en Espagne en 2007, un an avant que ce pays ne signe la convention internationale sur les armes à sous-munitions, avaient été utilisées jeudi par les forces de Kadhafi.
CONTEXTE
Le 9 avril dernier, les Islandais ont rejeté à 58,9 % la nouvelle “loi Icesave”. Votée en février par le Parlement islandais, elle prévoyait le remboursement par les citoyens islandais des 3,9 milliards d’euros de dettes de la banque qui a fait faillite en 2008. La participation à ce scrutin a été de 70 %, soit 7 points de plus que lors du précédent référendum sur la question, en mars 2010, où les Islandais avaient répondu non à 94 %.

L’OTAN serait à court de munitions


C’est assez ironique, ils n’ont plus assez de munitions pour faire la guerre!!! A quoi bon se lancer dans une guerre s’il n’y a pas les moyens derrière, et comme le souligne l’article, le conflit n’est pas important au niveau taille et ils sont pas foutus de suivre,
Les forces de l’OTAN engagées dans les opérations aériennes en Libye sont à court de munitions. C’est le constat surprenant que dresse, samedi 16 avril, qui cite, sans les nommer, de hauts responsables américains et de l’Alliance atlantique.
Pour le journal, cette pénurie met en lumière les limites du Royaume-Uni, de la France et des autres pays européens à mener dans la durée une opération militaire relativement modeste. Depuis le début des opérations, fin mars, 800 missions de bombardement ont été menées par la coalition. En première ligne au début des opérations, les Etats-Unis ont abandonné les frappes à leurs alliés France, Grande-Bretagne, Belgique, Norvège, Danemark, Canada – pour se concentrer sur des missions de reconnaissance et de soutien logistique. Jeudi, malgré les appels pressants de ces alliés, ils ont refusé de revenir en première ligne, mais les responsables indiquent que Washington pourrait ne pas avoir le choix de s’impliquer à nouveau pour pallier les déficiences des Européens.
Cette pénurie de munitions toucherait principalement les bombes à guidage laser, les plus utilisées par la coalition. les Français et les Britanniques épuisent leurs stocks de munition bien plus rapidement que les fabricants d’armes sont capables de les reconstituer. Et sur ce point, l’aide américaine n’est d’aucun secours : les bombes et les missiles de l’US  ne sont pas adaptés aux avions de fabrications française et britannique qui conduisent les frappes.
Les experts consultés par le Washington Post sont acerbes : « La Libye n’est pas une grosse guerre, note l’un d’eux. Si les Européens manquent de munitions aussi tôt dans un conflit aussi peu important, on peut se demander à quel type de guerre ils sont préparés. Peut-être qu’ils réservent leurs avions aux démonstrations aériennes… »
KADHAFI ACCUSÉ D’UTILISER DES BOMBES À SOUS-MUNITIONS
Cette alerte sonnée par le Washington Post intervient alors même que les insurgés réclament à cors et à cris une aide plus importante de l’OTAN, notamment à Misrata, où ils sont en grande difficulté. Les combats se sont intensifiés dans la soirée de vendredi dans cette ville à l’est de Tripoli assiégée depuis plusieurs semaines. Samedi matin, les forces du colonel Kadhafi ont repris leur pilonnage intensif de la localité.
La rébellion accuse l’armée libyenne d’utiliser des bombes à sous-munitions, y compris dans les quartiers densément peuplés de Misrata. Les armes à sous-munitions se présentent sous la forme de bombes, de roquettes et d’obus qui, en éclatant, dispersent des centaines de sous-munitions dont beaucoup n’explosent pas immédiatement.
Ces accusations ont été confirmées par l’ONG qui a affirmé avoir pu voir sur place de telles bombes, interdites d’utilisation et de fabrication depuis 2010 a indiqué que des bombes à sous-munitions de 120 mm, fabriquées en Espagne en 2007, un an avant que ce pays ne signe la convention internationale sur les armes à sous-munitions, avaient été utilisées jeudi par les forces de Kadhafi.
CONTEXTE
Le 9 avril dernier, les Islandais ont rejeté à 58,9 % la nouvelle “loi Icesave”. Votée en février par le Parlement islandais, elle prévoyait le remboursement par les citoyens islandais des 3,9 milliards d’euros de dettes de la banque qui a fait faillite en 2008. La participation à ce scrutin a été de 70 %, soit 7 points de plus que lors du précédent référendum sur la question, en mars 2010, où les Islandais avaient répondu non à 94 %.
Pour la deuxième fois, les Islandais ont dit non  sur le remboursement des lourdes pertes enregistrées par certaines de leurs banques et leurs clients étrangers. Voilà peut-être un exemple prometteur pour les autres pays européens qui accueillent les capitalistes à bras ouverts et aimeraient que ceux-ci assument les conséquences de leurs actes.

Les contribuables islandais se sont en effet retrouvés à devoir payer l’addition au terme d’une étrange saga. Alors que la crise internationale financière touche à son paroxysme, à l’automne 2008, il devient évident que le fonds de garantie des dépôts islandais ne serait pas en mesure de rembourser toutes les dettes liées aux opérations étrangères de la banque islandaise privée [maison mère de la banque en ligne Icesave]. Afin d’éviter un mouvement de panique sur leurs propres banques, les gouvernements néerlandais et britannique décident alors d’indemniser les clients lésés de Landsbanki dans leur pays en leur remboursant la totalité du principal et une partie de leurs intérêts. Puis les deux gouvernements présentent la facture à l’Islande : 3,9 milliards d’euros.

Les autorités islandaises protestent, arguant qu’elles ne sont pas responsables des dépôts effectués auprès de banques privées. Toutefois, sous la pression de Londres et de La Haye – , le gouvernement islandais finit par céder et signe fin 2009 un accord l’engageant à rembourser l’intégralité des sommes dues

Mais le président islandais, Olafur Grímsson, refuse de ratifier l’accord. Un référendum est donc organisé en mars 2010 ; la proposition est rejetée par 94 % des Islandais. Les gouvernements britannique et néerlandais leur font alors une meilleure offre : les Islandais devront toujours payer la totalité de la somme mais avec des taux d’intérêt plus faibles et sur une plus longue échéance. Au terme de longues négociations, le gouvernement islandais finit par accepter, mais le président refuse à nouveau de ratifier l’accord et un nouveau référendum est organisé le 9 avril 2011.

Les partisans du oui affirment que le produit de la vente des avoirs de Landsbanki pourrait suffire à couvrir l’essentiel, si ce n’est la totalité, des sommes exigées par les Britanniques et les Néerlandais [ces avoirs ont été estimés début mars à un peu moins de 1 milliard d’euros]. Ils soutiennent également que l’Islande a tout intérêt à maintenir de bonnes relations avec ses voisins et à honorer ses obligations afin de bénéficier de conditions de crédit décentes à l’avenir.

Leurs détracteurs répliquent en disant que la facture présentée par les gouvernements britannique et néerlandais ne rentre pas dans le cadre des obligations formées ou acceptées par les contribuables islandais. Il n’existait aucune garantie gouvernementale explicite ou implicite sur les dettes du fonds de garantie des dépôts islandais. Les autorités britanniques et néerlandaises ont décidé de rembourser leurs clients de leur propre initiative et suivant leurs propres intérêts.

Ce référendum devrait avoir des conséquences à la fois politiques et économiques. A terme, le rejet de cet accord devrait améliorer les conditions de crédit de l’Islande puisqu’il évite au pays de voir sa dette aggravée.

Au niveau national, le référendum devrait affaiblir la position, déjà fragile, du gouvernement de coalition formé par les sociaux-démocrates et les Verts, qui passent pour avoir manqué de fermeté sur cette question. Ce vote pourrait également nuire à la demande islandaise d’adhésion à l’Union européenne, celle-ci ayant fortement soutenu les revendications des gouvernements britannique et néerlandais. Les deux grands gagnants de cette histoire sont le président Grímsson, dont le refus de ratifier le texte d’accord a été largement salué par la population, ainsi que David Oddsson, ancien Premier ministre conservateur de 1991 à 2004 et qui, à la tête du journal Morgunbladhidh, a combattu bec et ongles la proposition gouvernementale. Adversaires depuis des dizaines d’années, aujourd’hui unis dans leur opposition au traité, Grímsson et Oddsson devraient encore faire parler d’eux. Reste à savoir si ce sera en tant qu’ennemis ou alliés.
CONTEXTE
Après le rejet par le Parlement du plan de rigueur proposé par le gouvernement du socialiste José Socrates, celui-ci est tombé, et le pays s’est vu contraint de demander l’aide de l’UE et du FMI. Cette aide, qui devrait avoisiner les 80 milliards d’euros, est conditionnée à l’adoption d’un “programme d’ajustement”, fondé sur des mesures d’austérité “ambitieuses”.
Avec le soutien financier des instances internationales, le pays, autrement dit chacun d’entre nous, devra penser à vivre différemment.  la population portugaise ne sera plus en mesure de vivre selon les normes européennes. Eh oui, notre survie est à ce prix : nous devrons cesser de nous comporter comme des Européens. De fait, nous serons exclus du “club des riches”. Il nous faudra bien nous résoudre à rejoindre le tiers-monde.

Nous sommes les premiers responsables de la situation actuelle. Mais l’Europe aussi a failli à son devoir de solidarité vis-à-vis des plus faibles, elle nous a laissés tomber. L’Europe nous a imposé des règles de plus en plus strictes, auxquelles nous nous sommes souvent pliés. Cela revient un peu à passer de la cueillette d’un simple fruit à la logistique indispensable à la bonne marche d’un restaurant. Le temps viendra où une famille devra vendre des hot dogs pour survivre sur le pas de la porte ; où le bricoleur un tant soit peu doué gagnera sa vie en installant des interrupteurs ; où les producteurs vendront leur eau-de-vie distillée maison et leur jambon fumé non certifié ; où le mécanicien du coin fabriquera et montera de ses propres mains un pot d’échappement ; où nous devrons nous résigner à emprunter des autoroutes moins bien entretenues, dépourvues d’aires avec stations-service, de réflecteurs au niveau de la séparation centrale – ou même sans séparation du tout –, mais des autoroutes gratuites.

Allons-nous vers la régression ? La pénurie fera-t-elle de nous un pays moins sûr, moins certifié, moins européen ?, le contrôle technique périodique des véhicules, les espaces de jeux protégés. Ce qui nous attend peut-être, c’est un pays où chacun pourra imaginer gagner sa vie à sa façon : vente d’animaux vivants au marché, transport de passagers dans des voitures brinquebalantes, commercialisation des œufs du poulailler… sans toutes ces mesures compliquées imposées par Bruxelles. Nous mourrons plus facilement, nous aurons plus d’accidents, moins d’assistance, et pas de chance. Et nous saurons très vite si nous pouvons toujours nous en sortir grâce au “desenrascanço” [le légendaire système D des Portugais], sans courbettes européennes.

Autre hypothèse : mettons-nous au travail. Libérons-nous de cette dépendance vis-à-vis de l’Etat. Entreprenons et arrêtons de rendre le gouvernement responsable de tous nos maux. Définissons nous-mêmes nos propres atouts : le vin, l’huile d’olive, le tourisme, la technologie de pointe, la mer, le liège, la chaussure, les énergies renouvelables – et exportons-les une fois pour toutes, sans attendre d’incitations. Laissons un gouvernement courageux réformer la justice et mettre fin aux abus en matière de prestations sociales. Faisons en sorte que la “génération fauchée” crée des emplois au lieu de les attendre. Et, dans quelques années, nous serons à nouveau européens. Mais nous le serons alors de plein droit, personne ne nous l’aura concédé, pas même un Jacques Delors.
. A l’évidence, l’électorat a exprimé sa perte de confiance dans le gouvernement de Naoto Kan, qui, depuis le tremblement de terre du 11 mars, n’a pas su faire preuve de l’autorité nécessaire pour surmonter la crise. La responsabilité du Premier ministre est énorme et flagrante. Maintenant qu’il est clair que le peuple lui a retiré sa confiance, il doit présenter sa démission. Le Parti démocrate a été vaincu dans les trois scrutins pour le poste de gouverneur où la majorité et l’opposition étaient en lice : à Tokyo, à Hokkaido et dans la préfecture de Mie.

Le fait que les démocrates n’aient pas pu présenter de candidat au poste clé de gouverneur de la capitale est particulièrement révélateur de leur perte de terrain. Pour l’assemblée municipale de Tokyo, ils ont décidé de soutenir de nouveaux candidats, mais ils n’ont pu obtenir un large soutien. Cette absence des démocrates à Tokyo est aussi un talon d’Achille pour le Premier ministre. En perdant par forfait, le PD a montré qu’il n’était plus capable de jouer son rôle de parti au pouvoir. Pour de nombreux postes de gouverneur à pourvoir, le Parti démocrate n’a pas réussi à présenter son propre candidat, car plusieurs personnalités qu’il avait sollicitées se sont désistées. La raison de cet état de fait est claire. La moindre révision du programme électoral du PD, qui comporte toute une panoplie d’aides financières, suscite des désaccords et le parti souffre d’un manque d’unité. Le Premier ministre ne fait rien pour renforcer la cohésion et laisse les problèmes en suspens. En ce qui concerne la gestion de la catastrophe, il n’est pas parvenu à établir une coopération dépassant les querelles partisanes, car, selon le Parti libéral-démocrate, “il accorde la priorité à la survie du parti”.

Ishihara [un politicien nationaliste], qui a remporté un quatrième mandat à Tokyo, n’a cessé au contraire de privilégier la gestion des affaires publiques et a pris la tête des opérations d’aide à la reconstruction à partir de Tokyo. Pour réparer les dégâts causés par le séisme, il a prévu un budget d’urgence de 100 milliards de yens [820 millions d’euros] et annoncé son intention d’encourager les constructions parasismiques dans la capitale, les mesures contre les tsunamis et l’aide au relogement des sinistrés en cas de tremblement de terre. Grâce à son expérience de gouverneur sortant, M. Ishihara a eu la préférence des électeurs, qui souhaitaient un homme capable de gouverner et sur lequel ils pourraient s’appuyer pour gérer la situation après le séisme. Espérons que M. Ishihara continuera à adopter des mesures telles que la suppression des cartes scolaires pour les lycées de Tokyo, l’enseignement de la morale et l’obligation de hisser le drapeau japonais à l’école, qui ont été appliquées ces douze dernières années. Même si le PLD a su tirer parti de son alliance
[Parti centriste], il n’a pas totalement récupéré la confiance du peuple. Il est donc probable que ses compétences de parti responsable vont être mises au banc d’essai.

L'homme contemporain court le risque de devenir un ignorant bourré d'information », explique Ignacio Ramonet, spécialiste des médias, dans son nouveau livre l'Explosion du journalisme (Éditions Galilée). Le développement d'Internet, s'il menace la presse papier, pourrait aussi marquer l'essor d'une démocratie renouvelée dans laquelle transparence et fluidité éroderaient toutes les dominations.

Entretien réalisé par Frédéric Durand
Vous dites que « le journalisme traditionnel se désintègre complètement ».
Ignacio Ramonet. Oui, parce qu'il est attaqué de toutes parts. D'abord il y a l'impact d'Internet. Il est clair qu'Internet, en créant un continent médiatique inédit, a produit un journalisme nouveau (blogs, pure players, leaks.) directement en concurrence avec le journalisme traditionnel. Ensuite, il y a ce qu'on pourrait appeler la « crise habituelle » du journalisme, qui préexistait à la situation actuelle, c'est-à-dire la perte de crédibilité, directement liée à l'accélération générale des médias ; la consanguinité entre un certain nombre de journalistes et d'hommes politiques. Le tout suscitant une méfiance générale du public. Enfin, il y a la crise économique qui provoque une chute très importante de la publicité, principale source de financement des médias privés. Ce qui entraîne de lourdes difficultés de fonctionnement pour les rédactions.
Vous évoquez une perte de crédibilité, pourquoi ?
Ignacio Ramonet. La perte de crédibilité des grands médias s'est accentuée ces deux dernières décennies essentiellement comme conséquence de l'accélération du fonctionnement médiatique. La presse n'a jamais été parfaite, faire du bon journalisme a toujours été un combat. Mais depuis le milieu des années 1980, nous avons assisté à deux substitutions. D'abord, l'information en continu à la télévision, plus rapide, a pris le pas sur l'information délivrée par la presse écrite. Cela a abouti à une concurrence plus vive entre médias, une course de vitesse qui laisse de moins en moins le temps de vérifier les informations. Ensuite, à partir du milieu des années 1990 avec le développement d'Internet, et depuis deux ou trois ans avec l'irruption de « néojournalistes », ces témoins-observateurs d'événements (sociaux, politiques, météorologiques, faits divers. ) qui sont une nouvelle source d'information extrêmement sollicitée par les médias eux-mêmes.
Malgré ces pratiques de proximité, le public semble avant tout justifier sa défiance à l'égard de la presse par la promiscuité entre le pouvoir et les journalistes.
Ignacio Ramonet. Pour la plupart des citoyens, le journalisme se résume à quelques journalistes : ceux que l'on voit toujours et partout. Une vingtaine de personnalités connues, qui vivent un peu « hors sol », qui passent beaucoup de temps « embedded » avec les hommes politiques, et qui sont globalement fort conciliants avec eux. Bref, il s'est ainsi constituée une sorte de noblesse du quant à soi, leaders politiques et journalistes célèbres vivent et se marient même entre eux, c'est une nouvelle aristocratie. Mais ce n'est pas du tout la réalité du journalisme. La caractéristique principale de ce métier, aujourd'hui, c'est avant tout : la précarisation. La plupart des jeunes journalistes sont exploités, très mal payés ; ils travaillent à la pige, à la tâche, dans des conditions préindustrielles. Plus de 80 % des journalistes ont de petits salaires, toute la profession vit sous la menace de licenciements. Donc, à tous égards, la vingtaine de journalistes célèbres n'est pas représentative et masque la misère sociale du journalisme français. Et cela n'a pas changé avec Internet, cela s'est même aggravé. Dans les sites d'information en ligne créés par la plupart des médias, les conditions de travail sont encore pires. Est ainsi apparue une nouvelle sorte de journalistes exploités : les forçats de l'info, les pigistes d'abattage, les OS du Web, les galériens du clavier. Ce qui peut les consoler c'est que, peut-être, l'avenir leur appartient.
Dans ces conditions le journalisme peut-il encore se prévaloir du titre de quatrième pouvoir, agit-il encore comme un contre pouvoir ?
Ignacio Ramonet. On assiste à une extraordinaire concentration des médias. Si on observe la structure de la propriété de la presse nationale française, on constate qu'elle est entre les mains d'un très petit nombre de groupes. Une poignée d'oligarques - Lagardère, Pinault, Arnault, Dassault. -, est devenue propriétaire des grands médias français. Des médias qui expriment de moins en moins une pluralité mais sont soupçonnés de protéger les intérêts des grands groupes financiers et industriels auxquels ils appartiennent. En ce sens il y a crise du « quatrième pouvoir ». Sa mission historique, qui consiste à créer une opinion publique disposant d'un sens critique et susceptible de participer activement au débat démocratique, n'est plus garantie. Aujourd'hui, les médias cherchent, au contraire, à domestiquer la société pour éviter toute remise en cause du modèle dominant. Les grands médias ont créé un consensus autour d'un certain nombre d'idées (la mondialisation, la construction européenne, le nucléaire, le libre-échange.) considérées comme étant « bonnes pour tout le monde » et qui ne peuvent être contestées. Si vous les contestez, vous quittez ce qu'Alain Minc appelle le « cercle de la raison ». Vous êtes donc dans la déraison.
Vous appelez de vos voux un cinquième pouvoir.
Ignacio Ramonet. Oui, si l'on fait le constat que le « quatrième pouvoir » ne fonctionne pas, cela pose un grave problème à la démocratie. Car il n'est pas imaginable de concevoir une démocratie sans véritable contre-pouvoir de l'opinion publique. L'une des spécificités d'une démocratie réside dans cette tension permanente entre le pouvoir et son respectif contre-pouvoir. C'est ce qui fait la versatilité, l'adaptabilité et la réalité de ce système. Le gouvernement a une opposition, le patronat a les syndicats. Mais les médias n'ont pas - et ne veulent pas avoir ! - de contre-pouvoir. Or il y a une forte demande sociale d'informations sur l'information. Beaucoup d'associations, comme l'Acrimed, par exemple, passent déjà au crible de la véracité, le fonctionnement des médias. Les gens veulent savoir comment fonctionne la manipulation médiatique. Pour mieux s'en défendre. C'est ainsi qu'aujourd'hui nos sociétés démocratiques construisent, dans le tâtonnement bien entendu, un « cinquième pouvoir ». Le plus difficile étant de faire admettre aux médias dominants que ce « cinquième pouvoir » puisse exister et qu'ils lui donnent la parole.
Vous faites dans votre ouvrage un constat alarmant sur l'avenir de la presse écrite en général, qu'en est-il de la presse d'opinion ?
Ignacio Ramonet. Les journaux les plus menacés sont, selon moi, ceux qui reproduisent toutes les informations générales et dont la ligne éditoriale se dilue totalement. Si pour le citoyen il est important que toutes les opinions s'expriment, cela ne veut pas dire que chaque média, en son sein, soit obligé de reproduire toutes ces opinions. En ce sens, la presse d'opinion, non pas une presse idéologique qui se ferait le relais d'une organisation politique, mais une presse d'opinion capable de défendre une ligne éditoriale définie par sa rédaction, est nécessaire. Dans la mesure où, pour tenter de combattre la crise de la presse, des journaux ont décidé de mettre sur le même plan, dans leurs colonnes, toutes les thèses politiques, de l'extrême gauche à l'extrême droite, au prétexte que tout se vaut, de nombreux lecteurs ont cessé d'acheter ces journaux. Parce que l'une des fonctions d'un journal, en plus de fournir des informations, est de conférer une « identité politique » à son lecteur. Or désormais, « leur » journal ne dit plus, aux lecteurs, qui ils sont. Au contraire, ils troublent son identité politique et l'égarent. Ils achètent, mettons, Libération et y lisent, par exemple, un entretien avec Marine Le Pen. Pourquoi pas ? Mais ils peuvent y découvrir qu'ils ont peut-être quelques idées en commun avec le Front national. Et nul ne les rassure. Et cela les inquiète. Un tel brouillage de ligne a confondu de nombreux lecteurs. D'autant qu'aujourd'hui le flot d'informations qui circule sur Internet peut leur permettre de se faire leur propre opinion. En pleine crise des médias, le succès de l'hebdomadaire allemand Die Ziet est significatif. Il a choisi d'aller à l'encontre des idées et des informations dominantes, avec des articles de fond, longs, parfois ardus. Et il voit ses ventes s'accroître. Au moment où toute la presse fait la même chose : des articles de plus en plus courts, avec un vocabulaire d'à peine 200 mots. Die Ziet a choisi une ligne éditoriale claire et distincte, et se souvient par ailleurs que le journalisme est un genre littéraire.
S'agissant de cette hyperabondance d'informations, d'Internet et de ses réseaux sociaux, vous évoquez tour à tour sagesse collective et abrutissement collectif. ?
Ignacio Ramonet. Jamais dans l'histoire des médias on a vu les citoyens contribuer autant à l'information. Aujourd'hui, si vous mettez une information en ligne, elle peut être contredite, complétée, discutée par tout un essaim d'internautes, qui, sur beaucoup de sujets, seront au moins aussi qualifiés, voire plus, que le journaliste auteur de l'article. Donc on assiste à un enrichissement de l'information grâce à ces « néojournalistes », ceux que j'appelle les « amateurs-professionnels ». Rappelons que nous sommes dans une société qui n'a jamais produit autant de diplômés de l'enseignement supérieur, le journalisme s'adresse donc aujourd'hui à un public, qui par segments, bien sûr, très éduqué. Par ailleurs, les dictatures qui veulent contrôler l'information n'y parviennent plus, on l'a vu en Tunisie, en Égypte et ailleurs. Souvenons-nous que l'apparition de l'imprimerie, en 1440, n'a pas uniquement transformé l'histoire du livre, elle a bouleversé l'histoire et le fonctionnement des sociétés. De même, le développement d'Internet n'est pas qu'une rupture dans le champ médiatique, il modifie les rapports sociaux. Il crée un nouvel écosystème qui produit parallèlement une extinction massive de certains médias, en particulier de la presse écrite payante. Aux États-Unis quelque 120 journaux ont déjà disparu. Cela veut-il dire que la presse écrite va disparaître ? La réponse est non, l'histoire montre que les médias s'empilent, ils ne disparaissent pas. Cependant, peu de journaux vont résister. Survivront ceux qui auront une ligne claire, qui proposeront des analyses fouillées, sérieuses, originales, bien écrites. Mais le contexte d'hyperabondance d'informations a également pour effet de désorienter le citoyen. Il n'arrive plus à distinguer ce qui est important et ce qui ne l'est pas. Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est faux ? Il vit dans un sentiment permanent d'insécurité informationnelle. De plus en plus, les gens vont donc se mettre rechercher des informations de référence.
Comment assurer un avenir à l'information et à ceux qui la font alors que celle-ci est désormais accessible gratuitement ?
Ignacio Ramonet. S'il est incontestable que c'est la presse en ligne qui va dominer l'information dans les années à venir, reste évidemment à trouver un modèle économique viable. Pour l'instant, la culture dominante d'Internet est effectivement la gratuité. Mais nous sommes, au moment actuel, entre deux modèles, et aucun des deux ne fonctionne. L'information traditionnelle (radio, télévision, presse écrite) est de moins en moins rentable, et le modèle de l'information en ligne ne l'est pas encore, à de très rares exceptions près.
Au fond, ces nouveaux espaces médiatiques ont-ils une chance de modifier les rapports de domination qui prévalent aujourd'hui au sein même de la société ?
Ignacio Ramonet. J'ai consacré, dans mon ouvrage, un chapitre important à WikiLeaks (site Internet qui donne audience aux « fuites d'informations » - NDRL). C'est le domaine de la transparence. Dans nos sociétés contemporaines, démocratiques, ouvertes, il sera de plus en plus difficile, pour le pouvoir, d'avoir une double politique : l'une vis-à-vis de l'extérieur, et l'autre plus opaque, plus secrète, à usage interne, où le droit et les lois peuvent être transgressés. WikiLeaks a fait la démonstration que les médias traditionnels ne fonctionnaient plus et n'assumaient plus leur rôle. C'est dans la niche de leurs carences que WikiLeaks a pu pousser et se développer. Ce site a aussi dévoilé que la plupart des États avaient un côté obscur, caché. Mais le grand scandale, c'est qu'après les révélations de WikiLeaks, il ne se soit rien passé ! Par exemple, WikiLeaks a révélé que, à l'époque de la guerre d'Irak, un certain nombre de dirigeants socialistes français allaient faire allégeance à l'ambassade des États-Unis à Paris pour expliquer aux Américains que s'ils avaient été au pouvoir, ils auraient engagé la France dans cette guerre. Et cela n'a pas fait de vague. Alors que c'était presque de la haute trahison.
Cette évolution vers plus transparence peut-elle alors avoir des effets concrets ?
Ignacio Ramonet. Elle va nécessairement jouer sur les privilèges des élites et les rapports de domination. Si les médias peuvent jusqu'ici s'attaquer au pouvoir politique, c'est parce que le politique a perdu beaucoup de son pouvoir au profit des sphères financières. C'est sans doute dans l'ombre de la finance, des traders, des fonds de pension. que s'établit aujourd'hui le véritable pouvoir. Or ce pouvoir demeure préservé parce qu'il est opaque. Il est significatif que la prochaine grande révélation de WikiLeaks concerne justement le secret bancaire ! Il est possible aujourd'hui, grâce aux nouveaux systèmes médiatiques, de s'attaquer à ces espaces occultes. Ce pouvoir est comme celui des vampires, la lumière le dissout, le réduit en poussière. On peut espérer que, grâce aux nouveaux médias numériques, ce sera au tour du pouvoir économique et financier d'être désormais interrogé et dévoilé.

Le 9 avril 2011, les Islandais ont refusé, à près de 60%, de payer pour assumer les erreurs de ceux qui ont conduit leur pays dans l’abîme. Ils ont une nouvelle fois refusé par référendum l’accord Icesave, qui prévoit que l’État indemnise les centaines de milliers d’épargnants britanniques et néerlandais ayant perdu de l’argent lors de la faillite de cette banque en ligne en 2008.

Ils ont donc confirmé le premier « non » prononcé en mars 2010, ce qui agace au plus haut point tout à la fois le gouvernement islandais, les gouvernements britannique et néerlandais, l’Union européenne, les banquiers et les promoteurs de la mondialisation néolibérale. Tous ces hauts responsables ne voient aucun inconvénient à ce qu’une banque en ligne nommée Icesave propose des taux mirobolants pour attirer les clients, que des citoyens britanniques et néerlandais attirés par la promesse de gains faciles y investissent en toute connaissance de cause, que Londres et La Haye viennent éponger les pertes de ces spéculateurs quand une crise de grande ampleur éclate provoquant la faillite de la banque concernée, puis que ces gouvernements se retournent contre l’Etat islandais pour qu’il prenne en charge les 3,9 milliards d’euros qu’ils ont dépensés, et que la première ministre islandaise soit d’accord pour imposer cette purge à son pays. Fort heureusement, le peuple islandais a une nouvelle fois dit non.
Avouons que les mines défaites de ceux qui pensaient que le peuple allait accepter l’inacceptable ont été assez jubilatoires. Le Royaume-Uni et les Pays-Bas, «  très déçus », reprendront la procédure judiciaire devant l’Autorité de surveillance de l’Association européenne de libre-échange (AELE). Selon le ministre néerlandais des Finances : «  Le temps des négociations est terminé, l’Islande demeure dans l’obligation de rembourser, la question relève désormais des tribunaux. » Du côté du gouvernement islandais : « Le résultat du référendum n’affectera pas le début des versements par la société Landsbanki Islands hf. [maison-mère d’Icesave] aux créanciers prioritaires - y compris les autorités britanniques et néerlandaises. » Le peuple s’est exprimé, il est maintenant instructif de suivre le niveau de respect de cette décision. Mais pour comprendre comment l’Islande en est arrivée là, un retour en arrière s’impose.
Du paradis à l’enfer
Vue de l’extérieur, l’Islande, qui figurait au premier rang pour l’indice de développement humain du PNUD en 2007, loin devant des pays d’orthodoxie néolibérale comme les États-Unis, la France ou le Royaume-Uni, semblait être un petit paradis. Avec une espérance de vie parmi les plus élevées au monde, un chômage quasi inexistant, les conditions de vie difficiles des populations du tiers-monde paraissaient bien loin pour les 320 000 Islandais. Pourtant, la dette publique du pays était montée en flèche à partir de 2003, date de l’achèvement de la privatisation des banques. Au cours des dernières années, il est clair que le recours à des emprunts à court terme s’est multiplié.
Aujourd’hui, dans ce petit pays qui vit de la pêche à la morue, d’un peu d’aluminium, de tourisme, de quelques moutons et de beaucoup de géothermie, plus d’un tiers des ménages est surendetté. En phase avec l’idéologie dominante, le gouvernement avait incité les familles à devenir propriétaires de leur logement. Mais la catastrophe guettait. Depuis les années 1980, tous les prêts étaient indexés sur les prix, mais pas sur les salaires. La dévaluation de la monnaie islandaise (krona, en français couronne) de 50% en 2008 et une inflation à deux chiffres allaient pousser les Islandais dans le précipice.
Désormais, Reykjavik rencontre des soucis comparables à ceux des capitales situées au bas du classement du PNUD : manque de liquidités, négociations difficiles avec des créanciers intraitables, primes de risque très élevées, notation dégradée par les agences comme Fitch ou Standard & Poor’s, intervention du FMI, prêteur en dernier ressort.
Tout a commencé avec un système financier ayant comme priorité absolue la libre circulation des capitaux, suite à la révolution néolibérale des années Reagan-Thatcher au virage des années 1980. Partout où elle fut appliquée, les inégalités se sont creusées.
L’Islande a elle aussi participé à cette tendance forte, notamment à partir de 1999 où le gouvernement islandais a commencé à privatiser le secteur bancaire.
Déjà, lors de la mini-crise de 2006, Fitch annonçait la dégradation de la dette publique islandaise et les agents boursiers comparaient la situation de l’Islande à celle de la Thaïlande en 1997 ou de la Turquie en 2000. C’était la première alerte.
Les trois principales banques islandaises (Kaupthing, Glitnir, et surtout Landsbanki à travers sa filiale Icesave), privatisées en 2003, ont rapidement trouvé leur place dans le monde de la grande finance. Leurs activités principales avaient lieu à Londres, au Luxembourg et dans les pays scandinaves. Rapidement, ces trois banques s’étaient dotées de fonds hautement spéculatifs. La City de Londres, totalement dérégulée, était leur terrain de jeu préféré.
Dans un souci de recherche effrénée de bénéfices pour les actionnaires, elles ont profité de ce qui ressemble fort à du laxisme organisé dans le contrôle bancaire pour pouvoir investir sur les marchés financiers mondiaux sans garde-fou.
La population islandaise étant insuffisante pour générer un chiffre d’affaires de taille internationale, ces banques ont cherché à élargir leurs activités à l’étranger, en proposant des comptes courants en devises étrangères, rémunérés, dans d’autres pays dont le Royaume-Uni (octobre 2006) et les Pays-Bas (mai 2008). Après la mini-crise de 2006, les agences de notation ont alors fait pression pour que les banques diversifient leur base de financement.
Le marché a bien répondu à leur offre, vu que les comptes courants sont rarement rémunérés dans les banques européennes. Devant ce succès, entraînant une augmentation de leurs propres réserves, ces banques se sont trouvées dans la possibilité d’offrir des prêts alléchants, toujours indexés sur les devises fortes.
Suivant la logique bancaire jusqu’au bout, elles ont placé le reste de leurs réserves dans des produits financiers étrangers divers, y compris ceux qui se montreront par la suite les plus risqués et les plus nocifs.
Deux fléaux : la crise et le FMI…
La crise frappe alors et, le 6 octobre 2008, les banques islandaises hypertrophiées s’effondrent. À ce moment-là, leurs dettes s’élèvent à 10 fois le PIB du pays. L’État n’a pas les moyens de les renflouer, puisque leurs besoins dépassent largement ses capacités. Pour éviter une panique bancaire, les gouvernements britannique et hollandais acceptent de dédommager leurs ressortissants détenteurs de comptes dans des banques islandaises. Mais ces gouvernements présentent la facture (3,9 milliards d’euros en tout, soit 2,6 pour le Royaume-Uni et 1,2 pour les Pays-Bas) à l’Islande ! Paradoxe de la situation, le chiffre de la population islandaise est inférieur au nombre des 400 000 comptes concernés.
Le jour même du déclenchement de la crise, le FMI envoie une mission sur l’île. Le 24 octobre 2008, il fait son retour en Europe de l’Ouest avec un accord de prêt de 2,1 milliards de dollars (ratifié le 19 novembre), faisant de l’Islande le premier pays occidental à recourir à une telle aide depuis un quart de siècle. Le financement s’étalera sur deux ans, avec un versement immédiat de 830 millions de dollars. Huit autres tranches de 160 millions de dollars suivront. Le prêt sera remboursé par les Islandais entre 2012 et 2015.

Le chef de la mission du FMI précise que l’Islande devra trouver quatre milliards supplémentaires : « Pour la période de deux ans, le paquet d’aides est d’environ six milliards de dollars dont quatre milliards provenant d’autres pays ». Les pays du Nord de l’Europe (la Finlande, la Suède, la Norvège et le Danemark avec 2,5 milliards de dollars) et la Pologne complètent cette somme.

Comme toujours avec le FMI, en contrepartie, l’Islande s’engage à appliquer un « programme de redressement » de son économie, par des mesures immédiates, à court et moyen terme. Ce programme très contraignant implique des efforts significatifs de réduction des dépenses, autrement dit une cure d’austérité. Le geste le plus humiliant pour les Islandais est, dès le début de la crise, le gel des avoirs des banques islandaises par le Royaume-Uni dans le cadre juridique d’une « loi anti-terroriste », mettant l’Islande dans la liste des pays « terroristes » pour Londres. Le pays sera retiré de cette liste le 15 juin 2009.

Tout juste cinq ans après avoir privatisé ses trois banques, en septembre 2008, le gouvernement islandais se trouve obligé de reprendre 75% de la banque Glitnir. Le mois suivant, il renationalise Kaupthing et Landsbanki. En février 2009, Glitnir est totalement renationalisée sous son ancien nom « Islandsbanki ». Le processus est très clair : avant 2003, comme ces banques faisaient des profits colossaux, il fallait qu’elles soient privatisées, mais dès qu’elles ont plongé dans le rouge, l’État a été sommé de les récupérer, d’assumer leur charge, d’emprunter lourdement pour faire face aux échéances, puis de les reprivatiser au plus vite sans oublier de réformer son économie dans un sens néolibéral pour faire payer la facture par la population islandaise. Voilà comment le peuple paie pour les lourdes erreurs des banquiers !

Les réactions ne manquent pas. Tous les samedis, durant plusieurs mois, la population a manifesté contre les mesures d’austérité qui impliquent notamment des attaques très dures contre le système de protection sociale et contre les retraites, entraînant par exemple la fermeture d’hôpitaux.

Sous cette pression, le Premier ministre annonce en janvier 2009 la tenue d’élections anticipées pour le 9 mai. Les Islandais ne se satisfont pas de cette proposition. Le samedi 24 janvier, rassemblés comme chaque week-end depuis seize semaines, ils réclament le départ du gouvernement. Deux jours plus tard, le Premier ministre, issu du parti de l’Indépendance, formation de centre-droit qui partageait le pouvoir avec le parti social-démocrate depuis mai 2007, annonce la démission immédiate de son gouvernement.

Un gouvernement intérimaire est formé jusqu’aux élections, le 25 avril 2009, qui voient arriver à la tête du pays une coalition formée par le parti social-démocrate et le parti gauche-verts. Le 16 juillet 2009, l’Islande dépose officiellement sa candidature à l’Union européenne.

Icesave : non une fois !
Le 30 décembre 2009, l’Althingi (Parlement islandais) vote de justesse la loi dite « Icesave », en accord avec les exigences des pays demandeurs, qui entérine le remboursement de 3,9 milliards d’euros à la Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Cela revient à payer environ 100 euros par habitant et par mois pendant huit ans pour la faillite d’une banque aux investissements très hasardeux. La population manifeste son désaccord en exigeant, par une pétition et plusieurs jours de « casserolades » devant le parlement, que le président Olaf Ragnar Grimsson ne promulgue pas la loi. Ces manifestations permettent aussi la sensibilisation d’une partie de la population sur les méfaits du monde financier.

Devant la pression de la rue, démontrant que les peuples en mouvement peuvent se faire entendre, le président refuse de signer, appelant, dans le cadre de l’article 26 de la Constitution islandaise, à un référendum contraignant pour le gouvernement.

Le 6 mars 2010, avec une forte mobilisation, 93% des Islandais rejettent l’accord, ce qui oblige les ministères des Finances des trois pays concernés (Islande, Royaume-Uni et Pays-Bas) à reprendre les négociations. Depuis, les trois délégations se rencontrent très régulièrement à Londres, dans une atmosphère volcanique de chantage.

En parallèle, se tiennent les pré-négociations pour l’adhésion à l’Union européenne, qui a tenu à lier les deux types de discussions. Malgré les demandes répétées du gouvernement islandais de dissocier les différentes négociations, pendant cette période il subit des pressions très fortes pour avancer dans le sens voulu par les créanciers. Donnant donnant…

Bien que le FMI se défende de considérer le règlement de ce litige comme condition au versement, ses États membres décident de geler la troisième tranche (160 millions de dollars), pour finalement débloquer son versement le 9 avril 2010. Après le FMI, la Suède, la Norvège, la Finlande et le Danemark annoncent le déblocage de la seconde tranche de leur prêt bilatéral.

Le 17 juin 2010, jour anniversaire de ses 66 ans d’indépendance, l’Islande obtient le statut de candidat officiel à l’Union européenne.

Les négociations avec Londres et La Haye aboutissent, le 8 décembre 2010, à un nouvel accord, supposé plus acceptable par la population. Le taux d’intérêt est ramené à 3,3% pour la part britannique et 3% pour la part hollandaise, au lieu de 5,5%, et la durée de remboursement allongée de huit à trente ans (entre 2016 à 2046, au lieu de 2024). La liquidation des actifs de Landsbanki est mieux prise en compte.

Le 10 janvier 2011, le FMI annonce avoir débloqué la cinquième tranche de son prêt à l’Islande, pour un montant de 160 millions de dollars. Les termes de ce nouvel accord sont débattus devant l’Althingi le 16 février 2011 et votés à 44 voix pour, 13 contre et 3 abstentions.

Pour la majorité des parlementaires, il s’agit là d’une taxe à payer pour faire la paix avec la « communauté internationale », plaire au FMI, aux agences de notation, avoir à nouveau accès aux marchés financiers mondiaux et faciliter les négociations d’adhésion à l’UE.

Et non deux fois !

Mais, le 20 février, le président de la République décide l’organisation d’un nouveau référendum populaire, faisant suite à une nouvelle pétition de plus de 40 000 signatures. La Première ministre islandaise, Johanna Sigurdardottir, se permet alors de déclarer : « C’est décevant. Nous avions anticipé que le président allait signer l’accord sur Icesave […] L’accord a été approuvé à la majorité au Parlement et ce n’est pas commun qu’un président s’oppose à un accord adopté à une telle majorité », ajoutant que, selon elle, il y a « peu de chance que la Grande-Bretagne et les Pays-Bas soient prêts à renégocier cet accord ». Pourtant, et heureusement, le peuple se prononce donc une deuxième fois pour le non.

Depuis une indépendance à l’égard du Danemark un peu hâtivement négociée en 1944, la question de réécrire la Constitution, encore largement basée actuellement sur celle du Danemark, a été plusieurs fois soulevée. La crise « Icesave » semble avoir précipité ce débat sur la place publique islandaise. Le Parlement décide alors, en accord avec le programme électoral, la création d’une Assemblée constituante en vue de mener ce projet à terme. Le 27 novembre 2010, vingt-cinq membres sont élus par vote populaire parmi plus de cinq cents candidats.

Peu de temps avant que cette Assemblée commence à délibérer, l’élection des membres a été invalidée par la Cour suprême islandaise pour vices de procédure. Fin février 2011, l’Assemblée constituante est transformée en Conseil constitutionnel, composé des mêmes personnes précédemment élues. Elle devrait faire ses propositions d’ici au mois de juin 2011.

À cause de cette crise systémique du capitalisme, l’Islande est descendue en 2010 à la dix-septième place du classement du PNUD selon l’indice de développement humain. Elle souffre d’une blessure sociale et économique profonde, qui a laissé un nombre important de chantiers de construction inachevés et probablement pour longtemps, une inflation importante, un surendettement des foyers et un taux de chômage élevé. Au moment de leur nationalisation, les trois banques ont licencié en urgence 20% de leurs salariés.

D’après le Rapport mondial sur les salaires 2010/11 de l’Organisation internationale du travail |1| sur les politiques salariales en temps de crise, le salariat islandais est le plus durement frappé, avec une baisse moyenne des salaires de 8% en 2009 faisant suite à une baisse de 4,9% en 2008. Un sondage fait apparaître qu’un tiers de la population envisage de quitter le pays.

Reste aussi une immense frustration parmi la population qui admet mal que la dizaine de responsables dorme toujours tranquille. Les banquiers et les hommes d’affaires islandais, sous investigation criminelle en Islande, sont encore actifs dans le monde bancaire, certains sont même devenus conseillers financiers à Londres, au Luxembourg ou au Canada.

Les Islandais n’acceptent pas qu’un banquier puisse amasser une fortune considérable en faisant prendre des risques démesurés à la société entière puis en fasse payer le prix à l’État et aux citoyens. Comme le disait William K. Black : “La meilleure façon de voler une banque est d’en posséder une”. |2| Ils sont convaincus que l’on peut trouver suffisamment d’argent dans les avoirs des banques pour payer les dégâts occasionnés. Ils ne comprennent pas pourquoi les responsables de la crise n’ont pas été mis hors d’état de nuire : la plupart des dirigeants des grandes puissances et des grandes banques ayant mené l’économie dans cette impasse n’ont pas été inquiétés, même s’ils sont parfaitement identifiés. Ils ne comprennent pas non plus pourquoi les règles du jeu n’ont toujours pas été changées au niveau international, alors que les conséquences sur les conditions de vie des populations, qui sont les principales victimes de la crise, se dégradent durablement. Pour l’instant, les coupables ont réussi à faire payer le prix aux victimes. Où est la justice sociale ?

Les biens nationaux continuent à être bradés à des sociétés étrangères. L’Islande est le septième producteur mondial et le deuxième producteur européen d’énergie géothermique. En 2010, la chanteuse islandaise Björk, soutenue par la députée européenne Eva Joly, a mené une campagne contre le projet de rachat quasi intégral de la compagnie publique HS Orka, productrice d’énergie géothermique, par la multinationale canadienne Magma Energy Corp. Sans succès. Les groupes extérieurs à l’Espace économique européen (EEE) n’étant pas autorisés en Islande à posséder un producteur d’électricité, Magma a utilisé une filiale en Suède pour cette acquisition. Depuis fin 2010, Magma détient donc 98.53% de HS Orka |3|.

Mobilisations populaires, référendums refusant les diktats des créanciers, l’actualité islandaise a de quoi donner un peu d’espoir. Mais pas de quoi être euphorique. En effet, malgré ces quelques rebondissements, il n’est pas raisonnable, comme certains l’ont fait, de parler d’une révolution en marche. Ce mouvement social n’est pas actuellement de nature à remettre en cause l’adhésion aux principes du libre marché, du néolibéralisme et de l’orthodoxie économique. Les élections n’ont pas vraiment changé la donne : le capitalisme est toujours aussi structurellement dominant qu’il l’était avant la crise. L’élite restreinte de l’île est toujours bien en place. L’élection de l’Assemblée constituante n’a pas réellement suscité des passions : seulement 36% des inscrits se sont déplacés aux urnes pour sélectionner ses membres. Et, malgré une forte participation aux pétitions et aux manifestations, la crise « Icesave » n’a pas stimulé un intérêt démesuré pour la politique de la part des Islandais, ni un désir particulier de faire tomber le système qui les a ruinés.

Les sondages récents montrent que plus de la moitié des citoyens ne souhaitent pas s’engager dans une aventure politique. Mais si une nouvelle Constitution réellement progressiste peut sortir de ce processus, malgré la lassitude constatée parmi les citoyens islandais, cela peut être un vrai pas dans la bonne direction.
Réveillez-vous, citoyens, réveillez-vous, peuples !
Sortez de votre torpeur !
Terrassez votre apathie !
Les chaînes perpétuelles arrivent !
 
De tous côtés, la colère monte !
En Espagne, les jeunes chômeurs (45 %)
sortent dans la rue, qui en parle ?
En Grèce, les manifestations sont quotidiennes,
qui en parle ?
En Islande, tout un peuple refuse
la captivité proposée par le FMI et les grandes banques,
qui en parle ?
En France, un Hulot passe du vert au rose,
un de Villepin se lève pour déborder sur sa Gauche
le PS aux couleurs strauss-kahniennes
furieusement libérales,
un vent gaullien de rassemblement et de libération
souffle jusque dans les rangs les plus conservateurs,
et puis les chaumières retentissent
des cris et des pleurs des victimes
de la mondialisation malheureuse,
les parents occupent les écoles désertées
par les enseignants non remplacés,
même les juges et les médecins hurlent leur colère,
et le pouvoir reste sourd, sourd !
La France a dit non au Traité de Lisbonne,
la "démocratie irréprochable" le lui a imposé,
les Français ont dit non aux retraites de plus en plus tardives,
on les leur a imposées,
jusqu'à quand allons-nous tolérer la surdité des dirigeants ?
 
Les peuples ne veulent plus des tyrans ! 
Même aux Etats-Unis les rues se mettent à gronder,
45 millions de pauvres dans le pays le plus riche du monde,
et en Amazonie, les Indiens
s'opposent aux Compagnies pétrolières
qui polluent leurs rivières,
oui partout la terre crie : Assez, assez !

Nous ne voulons plus de la "compétition"
qui nous dresse les uns contre les autres,
 de la "modernité" qui nous prive
de nos conquêtes sociales et de nos services publics,
des crises bancaires qui transfèrent nos maigres revenus
dans les poches de ceux qui ne savent
plus quoi faire de leurs fortunes !
Ca suffit ! Nous sommes comme les Juifs de Babylone,
comme les esclaves de l'Opéra de Verdi,
nous crions notre désir de liberté, de justice !
 
Nous ne voulons pas d'un monde où l'on place et déplace
les dirigeants à volonté,
au gré des caprices du Marché et des prédateurs,
pour installer des pions du FMI comme en Côte d'Ivoire,
nous ne voulons pas d'un monde où l'on bombarde
les pays qui ont des dirigeants assurant à leur peuple
un niveau de vie décent, comme en Libye,
ou sans doute bientôt au Vénézuela,
nous voulons décider nous-mêmes de notre avenir,
nous voulons choisir notre destin,
nous ne voulons pas que nos terres soient pillées, souillées, 
nous ne voulons pas voir nos animaux torturés,
  nous ne voulons pas voir nos paysans, nos ouvriers,  
nos caissières, nos fonctionnaires, notre Armée,
nos gendarmes sacrifiés aux appétits des actionnaires,
nous voulons retrouver la maîtrise de notre monnaie,
de notre Etat redistributeur,
de nos frontières, de notre souveraineté !
 
Assez de tyrannie ! Assez de corruption !
Assez de privilèges ! Assez d'injustices !
Assez de crimes !
Assez de veuves éplorées,
de jeunes filles sans leur fiancé,
d'enfants sans parents, de familles disloquées !
Stop le massacre de la nature,
stop la pollution par les gazs, le nucléaire,
les pesticides, la rapacité !

Vos guerres pour le profit sont des crimes
contre l'humanité toute entière !
Cessez de nous considérer
comme de la chair à canons,
 ou comme de vulgaires numéros,
ou comme de simples consommateurs,
ou comme des sources de profits juteux,
comme des esclaves à exploiter ! 
Et cessez de nous désigner des  boucs-émissaires !
 
Les responsables de nos malheurs,
c'est vous,
vous les Berlusconi,
vous les Sarkozy,
vous les Cameron,
vous les Ouattara !
Nous ne voulons pas savoir
qui sont vos commanditaires, au sommet !
Vous êtes responsables !
 
Ecoutez la voix du choeur de Nabucco,
tout l'opéra retentissait
de sa clameur, reprise par le peuple,
écoutez la voix de la révolte,
elle vient des entrailles de la terre,
d'une terre blessée, meurtrie, saccagée, violentée !
 
Assez, bourreaux de nos vies,
nous vous avons assez supportés,
nous ne plierons plus,
nous ne croirons plus vos mensonges dans les médias,
nous n'accepterons pas les chaînes
que vous nous posez toujours plus !
 
Dehors, les imposteurs !
Le peuple arabe parle !
Le peuple indien parle !
Le peuple italien parle !
Tous les peuples vont se lever en même temps
pour crier comme le choeur de l'Opéra de Verdi :
Notre patrie est belle,
nous ne la laisserons pas perdre, se perdre !
En avant, citoyens,
que retentisse un opéra planétaire,
celui de la libération des peuples opprimés,
brisés, meurtris, mais vivants, encore,
et suffisamment conscientisés
pour se lever
et bouter dehors les tyrans !
 
Merci peuples arabes ou d'Italie,
vous nous avez montré le chemin,
à notre tour, levons-nous,
debout les citoyens, debout les citoyennes,
Les esclaves se réveillent !
Les peuples se réveillent !
Merci Verdi, merci Muti, merci au peuple italien

Silvio Berlusconi renversé par Giuseppe Verdi
 Le 12 mars dernier, Silvio Berlusconi a dû faire face à la réalité. L’Italie fêtait le 150ème anniversaire de sa création et à cette occasion fut donnée, à l’opéra de Rome, une représentation de l’opéra le plus symbolique de cette unification : Nabucco de Giuseppe Verdi, dirigé par Riccardo Muti.
Nabucco de Verdi est une œuvre autant musicale que politique : elle évoque l'épisode de l'esclavage des juifs à Babylone, et le fameux chant « Va pensiero » est celui du Chœur des esclaves opprimés. En Italie, ce chant est le symbole de la quête de liberté du peuple, qui dans les années 1840 - époque où l'opéra fut écrit - était opprimé par l'empire des Habsbourg, et qui se battit jusqu'à la création de l’Italie unifiée.
Avant la représentation, Gianni Alemanno, le maire de Rome, est monté sur scène pour prononcer un discours dénonçant les coupes dans le budget de la culture du gouvernement. Et ce, alors qu’Alemanno est un membre du parti au pouvoir et un ancien ministre de Berlusconi.
Cette intervention politique, dans un moment culturel des plus symboliques pour l’Italie, allait produire un effet inattendu, d’autant plus que Sylvio Berlusconi en personne assistait à la représentation…
 
Repris par le Times, Riccardo Muti, le chef d'orchestre, raconte ce qui fut une véritable soirée de révolution : « Au tout début, il y a eu une grande ovation dans le public. Puis nous avons commencé l’opéra. Il se déroula très bien, mais lorsque nous en sommes arrivés au fameux chant Va Pensiero, j’ai immédiatement senti que l’atmosphère devenait tendue dans le public. Il y a des choses que vous ne pouvez pas décrire, mais que vous sentez. Auparavant, c’est le silence du public qui régnait. Mais au moment où les gens ont réalisé que le Va Pensiero allait démarrer, le silence s’est rempli d’une véritable ferveur. On pouvait sentir la réaction viscérale du public à la lamentation des esclaves qui chantent : « Oh ma patrie, si belle et perdue ! ».
Alors que le Chœur arrivait à sa fin, dans le public certains s’écriaient déjà : « Bis ! » Le public commençait à crier « Vive l’Italie ! » et « Vive Verdi ! » Des gens du poulailler (places tout en haut de l’opéra) commencèrent à jeter des papiers remplis de messages patriotiques – certains demandant « Muti, sénateur à vie ».
Bien qu’il l’eut déjà fait une seule fois à La Scala de Milan en 1986, Muti hésita à accorder le « bis » pour le Va pensiero. Pour lui, un opéra doit aller du début à la fin. « Je ne voulais pas faire simplement jouer un bis. Il fallait qu’il y ait une intention particulière.  », raconte-t-il.
Mais le public avait déjà réveillé son sentiment patriotique. Dans un geste théâtral, le chef d’orchestre s’est alors retourné sur son podium, faisant face à la fois au public et à M. Berlusconi, et voilà ce qui s'est produit :
[Après que les appels pour un "bis" du "Va Pensiero" se soient tus, on entend dans le public : "Longue vie à l'Italie !"]
Le chef d'orchestre Riccardo Muti : Oui, je suis d'accord avec ça, "Longue vie à l'Italie" mais...
Muti : Je n'ai plus 30 ans et j'ai vécu ma vie, mais en tant qu'Italien qui a beaucoup parcouru le monde, j'ai honte de ce qui se passe dans mon pays. Donc j'acquiesce à votre demande de bis pour le "Va Pensiero" à nouveau. Ce n'est pas seulement pour la joie patriotique que je ressens, mais parce que ce soir, alors que je dirigeais le Choeur qui chantait "O mon pays, beau et perdu", j'ai pensé que si nous continuons ainsi, nous allons tuer la culture sur laquelle l'histoire de l'Italie est bâtie. Auquel cas, nous, notre patrie, serait vraiment "belle et perdue".
Applaudissements à tout rompre, y compris des artistes sur scène]
Muti : Depuis que règne par ici un "climat italien", moi, Muti, je me suis tu depuis de trop longues années. Je voudrais maintenant... nous devrions donner du sens à ce chant ; comme nous sommes dans notre Maison, le théatre de la capitale, et avec un Choeur qui a chanté magnifiquement, et qui est accompagné magnifiquement, si vous le voulez bien, je vous propose de vous joindre à nous pour chanter tous ensemble.
C’est alors qu’il invita le public à chanter avec le Chœur des esclaves. « J’ai vu des groupes de gens se lever. Tout l’opéra de Rome s’est levé. Et le Chœur s’est lui aussi levé. Ce fut un moment magique dans l’opéra. »
« Ce soir-là fut non seulement une représentation du Nabucco, mais également une déclaration du théâtre de la capitale à l’attention des politiciens.
1er mai 2011 : Vers une marche révolutionnaire
pour faire tomber Sarkozy et l'oligarchie
Après l’Égypte et la Tunisie, la France ? Depuis plusieurs semaines, un appel à faire dégager Sarkozy et l’oligarchie circule sur internet. La journée du 1 er mai est dans la ligne de mire avec comme objectif, une marche sur l’Elysée !
Alors que notre voisin Britannique a été touché par une première secousse de 500 000 manifestants à Londres le 26 mars suivi de 3 occupations de Trafalgar Square contre la politique d’austérité et pour une société alternative, la France va t’elle à son tour être touchée par un éveil révolutionnaire ?
Depuis plusieurs semaines, des appels à marcher sur l’Elysée pour faire « dégager Sarkozy et l’oligarchie » fleurissent sur la toile. Le plus gros groupe sur facebook réunit plus de 10 000 personnes. En les rassemblant tous, on atteint plus de 20 000 participants potentiels.
Quels est donc cet appel ?
Extraits..
« Voila des années que nous tentons vainement de nous faire entendre des dirigeants corrompus, sourds à nos requêtes, qui prospèrent grâce aux malheurs des Peuples. Pourquoi laisser pourrir plus longtemps la situation?
C’est nous, le Peuple qui devons dessiner notre avenir, en se débarrassant de l’oligarchie mondialiste qui s’est accaparée les biens communs de l’Humanité.
Les multiples débats que nous nourrissons, bien que nécessaire, nous ont fait perdre trop de temps. Il est un temps pour les discours, puis vient celui de l’action.
Chacun se demande quel sera le prochain pays a être libéré de l’exploitation de la majorité par une minorité de possédants. Nous avons la conviction que le peuple français a, lui aussi, un rôle a jouer dans cette ère de changement.
Le but de cette révolution est dappeler toutes les bonnes volontés, doù quelles viennent, tous ceux qui croient que les mots : Liberté, Égalité, Fraternité, Dignité, Laïcité et Démocratie ont encore un sens, à marcher dans la même direction, celle du changement.
Face à l’immobilisme, à la complaisance et à la lâcheté des partis et des grandes centrales syndicales, nous sommes convaincus que le changement ne viendra, comme dans le monde arabe, que par l’action populaire, pacifique, démocratique et directe. »
L’un des organisateurs de la marche, Benjamin Ball nous en dit un peu plus.
Actualutte – Qui sont les organisateurs de ce mouvement ?
Benjamin – C’est un collectif de citoyens qui est composé d’anciens organisateurs du NSD, des militants, des internautes qui ont envie de se mobiliser, qui ont envie de changer la société et veulent exprimer leur ras le bol.
On est clairement intéressé par des personnes d’où qu’elles viennent tant qu’elles ne viennent pas d’un mouvement d’extrême droite.
Actualutte – Comment va se dérouler votre marche ?
Benjamin Le rendez vous est  à 14h au point de départ de la manifestation de l’intersyndicale puis nous organiseront un grand cortège derrière une banderole « DEGAGE ! ».
Nous marcherons aux côtés des travailleurs avant de changer de direction et d’aller vers l’Elysée. A l’issu de la manifestation intersyndicale, nous continueront alors que beaucoup rentreront chez eux, nous on ne rentrera pas chez nous, la rue nous appartient et pas seulement la rue mais l’espace publique tout entier, il appartient au peuple. »
Actualutte – Quel est l’objectif de cette marche ?
Benjamin – L’objectif c’est la démission du gouvernement et l’élection d’une assemblée constituante.
Actualutte – Quels sont vos soutiens ?
Benjamin – On a des soutiens qui proviennent de la base de toutes les organisations mais aucunes structures politiques ou syndicales ne veulent apporter leur soutien en tant que tel, peut être parce que certains sont déjà un peu trop co-gestionnaires du pouvoir en place. Quand on dit qu’on veut virer l’oligarchie, ils comprennent bien que derrière il n’y a pas que Sarkozy et son gouvernement, c’est aussi tout un tas de gens qui seraient susceptibles de faire la même politique à sa place.
Actualutte – Que souhaitez vous dire aux personnes qui se déplaceront ?
Benjamin – Nous appelons les gens à venir avec leurs propres revendications dans le mouvement pour se le réapproprier, bien sur qu’il y a un ras le bol général mais il faut aussi que chacun viennent avec ses revendications sociales, écologiques, démocratiques et que ça puisse vraiment être un mouvement populaire et diversifié.
Originellement journée de grève pour la réduction du temps de travail, la Fête du Travail du 1 er mai est au fil des années devenue de plus en plus une marche du dimanche où les cortèges ne défilent plus sans réel but et perspective. Avec cet appel à marcher sur l’Elysée, la fête prendra t’elle un caractère révolutionnaire ?!
Le combat à mener contre l'ultralibéralisme peut prendre plusieurs formes.
Peut-être faut-il toucher ces monstres froids là où ça fait mal? Peut-être faut-il les toucher au coeur du système? La contestation dans les conseils d'administration des grands groupes mondialisés est certainement un de ces nouveaux outils.
Le jeudi 14 avril se tiendra Paris à la salle Wagram le CA du groupe Casino. Son PDG, Jean-Charles Naouri est comptable de nombreux méfaits dans ce monde barbare. Entre 1984 et 1986, il exerçait comme directeur de cabinet au ministère de l'économie. C'est lui qui a opéré le "BIG BANG" de la finance. De son propre aveu, il a mis en oeuvre cette "révolution", non pas dans la transparence ; mais de façon cachée. Vingt cinq ans plus tard, la finance a resserré son emprise sur l'économie donc sur nos vies. La destruction de notre vivre ensemble est rendue possible à ce moment là.
Il a aussi en 1994 organisé la faillite de l'entreprise "Moulinex". En prédateur tout puissant, il a démantelé ce groupe industriel pour un profit maximum.
Lors du CA du 14 avril, des personnes possédant une action "Casino" vont demander des comptes à son PDG.
Pour les soutenir, je vous invite à lire le message ci-dessous relatant en détail les faits.
Il est important de signer la pétition jointe, qui sera transmise ce jeudi aux actionnaires en assemblée générale.   Lucien PONS
FAITES CIRCULER CETTE INFORMATION SVP
Tous munis d’une action, des anciens salariés de Moulinex (via leur association, l’ApicMx), des gérants de Petit Casino (soutenus par la CGT Gérants Casino) et les amis du journal Fakir (à qui la multinationale réclame 75 000 €) interviendront lors de l’Assemblée générale du groupe Casino, ce jeudi 14 avril. Ils tiendront un point presse à l’entrée et formuleront notamment trois exigences à Jean-Charles Naouri. L’an dernier, le patron avait préféré la fuite...

Venez les encourager à 9 h 30 devant la salle Wagram ce jeudi 14 avril 2011 (39 avenue de Wagram, à Paris, métro Ternes).

Signez la pétition en ligne
ici – qui sera transmise dès ce jeudi, en pleine AG des actionnaires, à Jean-Charles Naouri. et relayez notre campagne sur votre blog, votre facebook, votre twitter, qu’on rende enfin Jean-Charles Naouri célèbre sur Google…

Diffusez des T’chio Fakir
« Ne fuyez plus, Monsieur Naouri ! » dans les manifs, dans vos familles, vos associations, vos partis, vos syndicats... Nous serons déjà présents dans plus de cent villes le 1er mai, avec 50000 tracts
Voici leur déclaration commune :

Nous, anciens salariés de Moulinex, gérants de Petits Casinos, amis du journal Fakir, journalistes, citoyens, nous sommes venus l’an dernier à l’Assemblée générale du groupe Casino. Nous n’avons obtenu aucune réponse de son PDG, Monsieur Jean-Charles Naouri – qui avait préféré la fuite. Nous revenons donc en deuxième saison, avec des exigences simples sur trois points :

1 – Entre 1984 et 1986, Monsieur Jean-Charles Naouri exerçait comme directeur de cabinet au ministère de l’Economie. C’est lui qui a opéré le « big-bang de la finance ». De son propre aveu, il a mis en œuvre cette « révolution », non pas dans la transparence, mais de façon cachée. Nous le citons : « On ne voulait pas donner l’idée qu’il y avait un grand mouvement, parce qu’on aurait fait peur, explique ainsi Jean-Charles Naouri. Au contraire, on a fait cela très éparpillé, très morcelé, pour qu’il ne se constitue pas une opposition unie contre nous. » (Source : la biographie Pierre Bérégovoy, de Christine Rambaud.)

Vingt-cinq ans plus tard, la Finance a resserré son emprise sur l’économie, et donc sur nos vies. Nous subissons toujours les conséquences de cette « profonde réforme ». Pourtant, jamais Monsieur Jean-Charles Naouri n’a accepté de débattre, publiquement, de cette orientation. Nous lui demandons aujourd’hui de s’expliquer, en toute transparence cette fois, devant des députés, des journalistes, des citoyens, des caméras.
 
2 - En 1994, à la tête de son fonds d’investissement, Euris, Monsieur Jean-Charles Naouri a acquis 33 % de Moulinex. Et il a recruté son ami Pierre Blayau, à la réputation de « corporate killer » pour diriger l’entreprise. Ce nouveau directeur annonce alors 2 600 suppressions d'emploi (sur 11 000). Aussitôt, le titre Moulinex gagne 21 % en Bourse. Monsieur Jean-Charles Naouri se retire, alors que le cours de l’action culmine. Il en soustrait une plus-value – que lui évalue à 25 millions d’euros. Le double, d’après les députés et les syndicats, aux alentours de 50 millions d’euros. Qu’importe : il y a gagné beaucoup.
 
Pendant que les anciens salariés de Moulinex, eux, ont tout perdu : leur emploi, d’abord, leurs revenus – et nombreux sont ceux, comme Nadine, à se rendre au Secours Populaire pour nourrir leur fille, ou qui portent un manteau à 5 € estampillé Croix-Rouge. Ils ont perdu leur santé, aussi, dépressions qui se suivent et se ressemblent. Ils ont perdu leur vie, parfois : dix d’entre eux se sont suicidés.

Nous demandons donc à Monsieur Jean-Charles Naouri une chose très simple : qu’il rende aux anciens salariés de Moulinex les 25 millions d’€ de bénéfices (sa propre estimation) qu’il a retirés de cette débâcle. Seuls les rapaces se nourrissent sur le dos des cadavres.
 
3 – Lors de cette Assemblée générale, dans sa « présentation des résultats financiers », Monsieur Jean-Charles Naouri ne dira pas un mot de Jacqueline Geissbuhler, de Joël Anres, de Christophe Léger, de Monsieur et Madame Louis, et de centaines d’autres, tous gérants de Petits Casino, tous au bord de la déprime. D’après L’Express, « au moins 5 % des ex-gérants de Petit Casino sont en procès avec le groupe » (16 juin 2010). Les litiges sont si nombreux que les avocats se répartissent les dossiers par région – ainsi de Maître Jorquera à Grenoble : « J’en ai un nombre certain. En général, les gens que je reçois sont dévastés. Ils ont travaillé six jous sur sept, voire sept jours sur sept, pour même pas le SMIC. Et à l’arrivée, ils sont virés de leur emploi, de leur logement, pour de soi-disants déficits de gestion. Je suis atterré par ces méthodes. Aujourd’hui même, d’ailleurs, pour un client, on vient d’obtenir des dommages et intérêts. » Même constat pour Maître Bouyer-Fromentin, à Neuilly : « Je rencontre des gens brisés. Qui n’ont pas pris de congé depuis deux ou trois ans. Qui n’ont plus, parfois, des réflexes de défense : c’est l’entourage qui me demande alors d’intervenir. Cette pression sur les gérants s’est renforcée, très nettement, depuis que ce sont des financiers qui ont pris les rênes du groupe Casino. »
Monsieur Leclercq, qui officiait en 2007 à Meurchain, témoigne : « Là, on est descendus à 600 € pour mon épouse et moi à 500 €. Donc un SMIC pour deux. Casino m’a promis monts et merveilles, et j’ai cru aux belles paroles. En fin de compte, c’est de l’arnaque, le miroir aux alouettes. Et si vous ne gagnez pas assez, ils vous incitent à travailler plus. Ils vous poussent à ouvrir sept jours sur sept, et non-stop. J’ai tout perdu : ma santé, 50 000 €, des années de joie de vivre. Pour tenir, on carbure au Tranxène. »
Nous demandons donc à Monsieur Jean-Charles Naouri de requalifier tous les « gérants non-salariés » et autres « franchisés » qui le souhaitent en « contrats de travail salariés », avec 35 heures hebdomadaires et au-delà, des heures supplémentaires majorées. Dans plusieurs cas, la Cour de cassation leur a d’ores et déjà donné raison.
 
Nous étions déjà présents l’an dernier.
Nous sommes de retour cette année.
Et nous serons encore là l’an prochain, toujours plus nombreux.
Avec ce rendez-vous, à travers Jean-Charles Naouri, l’homme qui a libéré la Finance, c’est le pouvoir de tous ses frères financiers que nous combattons – eux qui leur pression sur les Petits Casino, mais aussi sur France Télécom, sur Renault, sur Airbus, sur Goodyear, sur Continental, etc.
BHL pollue notre télévision
et notre politique étrangère !
 
A l'instant, sur FR2 la chaîne RELAIS du Nouvel Ordre Mondial anglo-saxon,
la Marie Drucker nous annonce une tribune commune
France-GB-USA, via Sarkozy-Bush, Cameron et Obama,
comme on est loin de la France libre du tandem Chirac-de Villepin,
opposée aux gangsters anglais et américains,
faisant entendre haut notre voix !
 
Et à l'instant, celui qui décide (sans mandat, parce que Sarkozy est un agent
des Anglo-Saxons et d'Israël) de la politique étrangère de notre pays, BHL,
vous savez le bouffon qui se croit philosophe,
alors qu'il n'est qu'un zélé propagandiste des priorités d'Israël,
cet homme-là impose à la France une politique qui n'est pas la sienne,
au service des intérêts militaires et financiers
des Anglo-Saxons et des Israéliens !
Nous voici en guerre partout, des guerres coloniales, impériales,
prédatrices, meurtrières, et même avec des armes de destruction massive, 
avec un coq qui n'a rien de gaulois mais qui se pavane
en se croyant le maître du monde,
alors qu'il abaisse notre pays
au rang d'exécutant des oeuvres décidées par les tenants du NOM !
 

Ca suffit, les médias occupés par les ennemis de notre pays,
ça suffit les politiques dictées par l'Etranger,
ça suffit la liquidation de la France
par les agents de l'Empire !
 
Libérons-nous de  nos chaînes !
Vous contrôlez notre monde. Vous avez empoisonné l’air que nous respirons, contaminé l’eau que nous buvons, exigé des droits sur la nourriture que nous prenons.
Nous nous sommes battus dans vos guerres, nous avons perdu la vie pour vos causes, nous avons sacrifié nos libertés pour vous protéger. Vous avez dilapidé notre épargne, détruit la classe moyenne et vous avez utilisé nos impôts pour renflouer votre insatiable cupidité. Nous sommes les esclaves de vos sociétés, les zombies de vos diktats, les serviteurs de votre décadence.
Vous avez volé nos élections, assassiné nos leaders, aboli nos droits fondamentaux d’êtres humains. C’est vous qui possédez nos biens, qui avez délocalisé nos emplois, détruit nos syndicats. Vous avez profité des désastres, déstabilisé nos monnaies et alourdi le coût de la vie.
Vous avez monopolisé notre liberté, vous avez démoli notre éducation et avez pratiquement éteint la flamme de nos vies. Nous sommes blessés… nous sommes ensanglantés, mais nous n’avons plus le temps de saigner.
Nous allons mettre les géants à genoux et vous allez assister à notre révolution ! 

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