dimanche 10 avril 2011

CÔTE D'IVOIRE


Monsieur, Madame ,

Voici le DSK de la Côte d' Ivoire.

L' oligarchie est indisposée par l'impopularité croissante de SN. La bourgeoisie est également indisposée par la vulgarité du comportement et du langage.
La France intervient dans les affaires intérieures de Côte d'ivoire de manière illégitime depuis 2002. Les élections actuelles ont été fraudées en masse par Ouattara. En aucun cas il n'est un successeur légitime.
Aucun contrôle sérieux ne peut être fait dans les provinces du Nord en guerre contre le sud. Il conviendrait d'annuler le scrutin et de refaire des élections dans toutes les parties du pays sous le contrôle international.
Voici l' analyse de la démocratie et des limites de l' exécutif  qui doit être soumis à contrôle : La démocratie est un système de partage des richesses non de confiscation et de vol par l' oligarchie. .
En Côte d'  Ivoire les ordres donnés aux hélicoptères par SN sont entièrement inadmissibles et contraires aux règles du droit international. .
En Libye voici les mensonges des politiques et des médias aux ordres. Voici les vrais objectifs de la guerre en Libye. Ceci résulte de l' aggravation de la crise du capitalisme.
C 'est la partie des chaises musicales des multinationales . Sarkozy pense t il a lui tout seul confisquer à son profit le pétrole Libyen ? Il se trompe énormément. et sera finalement le dindon de la farce .
Les rivaux de sarkozy sont ici l' Italie et l' Allemagne. Ces deux pays sont les plus gros clients de Kadafi et les deux exportateurs importants pour les biens et services Voir BASF et Siemens .
En outre cette guerre a pour but d'empêcher la libération complète des Arabes. Les véritables maîtres sont ici dans les coulisses.
Le dollar ne tient actuellement que parce que il est lié au pétrole qui est son étalon or depuis 1971 . Si cette situation cesse il s'écroule immédiatement .
Pensez vous réellement que SN est  à la hauteur pour affronter 300 millions d' Arabes fous de rage ?
Voir Afganistan ou 150 000 soldats ne viennent pas à bout des barbus  arriérés de al quaeda dans les grottes.
Les manifestations actuelles en Syrie sont le résultat évident des opérations secrètes des EU et Israel. Voir l' ambassadeur des EU au Liban .
Le gouvernement Us n'a plus d'argent ni de budget . 800 000 fonctionnaires seront mis au chômage
La pièce actuelle est maintenant finie entièrement . Le tomber de rideau final est imminent puisque le délai restant est ultra court. Nous n' acceptons plus de jouer dans cette pièce de théâtre.

Les anciennes énergies de domination brutale et arrogante ne fonctionnent plus . Le pouvoir politique restant est émietté.
Seules les nouvelles énergies fonctionnent et les peuples seuls prennent les décisions finales dans tous les domaines.

Les élites et les maîtres doivent quitter l' argent et le pouvoir. Telle est la décision définitive et  irrévocable du conclave suprême. Cette civilisation n'est plus autorisée.
Nous refusons les pickpokets des multinationales et des gouvernements soi disant démocratiques défenseurs des droits de l' homme. Voir la satellite africain payé par Kadafi qui met fin au racket du FMI et de la BM.

En aucun cas les révolutions arabes ne seront volées , confisquées, ou récupérées par l' élite ancienne.
L' union africaine se réalisera pour mettre fin à la domination coloniale et sera accompagnée par un fonds monétaire africain rendant le FMI obsolète dans ses contrats usuraires et maffieux.
Ce fonds sera aisément créé avec les réserves de la Libye ( 200 milliards ) et de l' Algérie (150 milliards )


Quel est le coût réel des opérations militaires en Lybie et en Côte d'ivoire ?

Le parlement est il d'accord ? Le même budget doit aussi être consacré au chômage, aux salaires, aux retraites et aux soins de santé ainsi qu'à l' éducation.

La FED est en faillite et s'est mise sous la protection du trésor. ( capital 50 milliards )

A quand la faillite identique de la BCE banque privée qui n' est plus tolérée par les peuples. ( Capital 450 milliards )

Nicolas Sarkozy, président compradore d’une France vassalisée, précipite notre pays dans une nouvelle intervention militaire injustifiable.
Cette fois, après son implication dans les guerres d’agression contre les peuples afghan et libyen, ce sont les Ivoiriens qui sont victimes des bombardements et de l’ingérence directe des troupes de la force Licorne, qu’il a transformés en troupes d’occupation pour une mission de caractère impérialiste, contraire à l’intérêt national.

L’EXÉCUTEUR DES BASSES OEUVRES

La France officielle sous influence étasunienne, a donc choisi la fuite en avant dans l’agression d’un pays souverain en proie à une guerre civile qu’elle a directement contribué à activer, à travers une politique néo coloniale et partisane développée depuis bien des années. La crise ivoirienne n’est pas récente. Elle est particulièrement complexe et l’actuelle question de l’élection présidentielle contestée n’y représente qu’une étape, dans un pays coupé en deux camps. Entre ces deux camps, les États-Unis ont choisi en fonction de leurs démarche stratégique, celui qu’avec leurs supplétifs, ils soutiennent.

UN PAYS = UN PION


En Côte d’Ivoire aussi, ils ont leur homme. On peut dire aussi, leur pion. Sur l’ensemble de l’échiquier mondial, les dirigeants U.S. américains placent leurs pions à la tête des États et des gouvernements. Citons par exemple parmi les plus connus et indiscutables, Karzai en Afghanistan ou Saakachvili en Géorgie En Russie, ils misent ouvertement sur Medvedev qui semble tenté par l’aventure. En France, les dirigeants de l’Empire ont à leur service de nombreuses marionnettes, parmi lesquels Nicolas Sarkozy occupe encore le Palais de l’Elysée. Affirmant aimer être appelé Sarkozy l’Américain, il a imposé avec un empressement servile, la réintégration de la France dans l’organisation intégrée de l’OTAN ; mais, son impopularité croissante a commencé à décevoir et inquiéter ses suzerains de l’oligarchie qui assurent maintenant pour lui succéder, la promotion du néolibéral sioniste Dominique Strauss- Kahn, également sélectionné dan la foisonnante boîte à jetons atlantistes qu’est pour eux l’UMPS.

OUATTARA, DSK IVOIRIEN

En côte d’Ivoire le fantoche américain jusqu’ici sélectionné, se nomme Alassane Ouatarra. Celui-ci a maintenant beaucoup de sang sur les mains ce qui au fond, n’est pas en soi pour déplaire au Maître, car Obama est lui-même un spécialiste des tueries de civils. Mais tout de même, toutes ces morts en série font désordre et le Stauss-Kahn ivoirien, bien que lui aussi ait sévi au FMI, est de moins en moins présentable et de plus en plus contesté.

LA FAILLITE MORALE DE L’ONU

Un autre pion essentiel des occidentalistes sous hégémonie des USA, se nomme Moon. En principe, il n’appartient pas à la secte du même nom mais, est bien plus nuisible que ne l’était cette dernière. Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l’ONU depuis le 1erjanvier 2007, n’est pas un personnage neutre ainsi que devraient l’exiger ses fonctions. Il est lié à l’OTAN. Le 23 septembre 2008, il a signé avec le secrétaire général de l’OTAN, Jaap de Hoop –Scheffer, un accord de consultations élargies et de coopérations opérationnelles et les deux hommes ont décidé « d’agir de concert ». Cet accord qui est incompatible avec la Charte de l’ONU a été réalisé sans que le Conseil de Sécurité ne soit consulté.

VOUS AVEZ DIT « CRIMES DE GUERRE » ?

En Côte d’Ivoire, tout en faisant bombarder par l’ONUCI, les casernes où dormaient les femmes et enfants des militaires de Laurent Gbagbo, Monsieur Ban Ki-Moon n’a pas hésité à affirmer cyniquement que l’ONU « n’est pas partie prenante dans le conflit ». Voilà comment assassiner des civils en se basant sur une résolution censée les protéger. Heureusement une sourde inquiétude rend incohérents les agissements des mondialisateurs qui pressentent que les crimes qu’ils ordonnent ou qu’ils couvrent, seront tôt ou tard découverts.
Ainsi, le Procureur de la Cour Pénale Internationale vient de s’autosaisir et demander à la Chambre préliminaire d’enquêter sur le crime de guerre de Duékoué où de 330 à 1000 civils auraient été tués, et beaucoup brûlés vifs à l’occasion de l’offensive des mercenaires payés par Ouattara et ses donneurs d’ordres. Étant donné que seuls ces mercenaires ont ouvert le feu sur l’hélicoptère de l’ONUCI pour l’empêcher d’identifier les assassins, il sera difficile de faire des victimes des assassins et vice-versa. Tôt ou tard, la vérité finit toujours par triompher.
’est au canon que les Français de l’Opération Licorne, dont les effectifs avaient été renforcés pour l’occasion, et les forces onusiennes dotés d’hélicoptères de combat ont voulu appliquer les règles du jeu démocratique, imposer le vainqueur d’un scrutin contesté et, in fine, « protéger » les populations civiles d’Abidjan.



Outre les dépôts de munitions et les camps militaires (qui abritaient aussi des familles) des immeubles d’habitation ont été pris sous un feu intense tandis que des bandes de pillards écumaient la ville.


L’obstination de Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite électorale et dénonçait des irrégularités au bénéfice de son rival, a été payée au plus haut prix par ses compatriotes.


Prenant de court une Union africaine divisée sinon tétanisée, interprétant très largement le mandat onusien, au point de susciter les questions de la Russie, l’intervention militaire française, qui a emporté la décision sur le terrain, risque de se traduire par un lourd bilan humain, des milliers de morts et de blessés, un pays traumatisé.


Peut-on espérer que ces frappes, qui n’avaient rien de chirurgical, réussissent à guérir le malade ? Rien n’est moins sûr : présenté comme le « vainqueur reconnu par la communauté internationale », Alassane Ouattara aura plus de mal que jamais à se défaire de son image de « candidat de l’étranger » et surtout, à moins d’un miracle, la violence pourrait continuer à s’étendre comme un feu de brousse.


Si l’on peut craindre des représailles de partisans de Gbagbo à l’encontre de gens du Nord, alliés supposés de son rival, on constate aussi que les troupes hétéroclites du vainqueur se sont livrées à des exactions et des tueries. Quant aux 12.000 Français qui vivent en Côte d’Ivoire et n’ont pas tous été rassemblés à Port Bouët ou évacués, ne risquent-ils pas de faire les frais de cette opération dont on n’a pas encore évalué les répercussions psychologiques sur l’opinion africaine ?


À Dakar, M. Sarkozy avait osé affirmer que l’Afrique n’était pas encore entrée dans l’Histoire. Lui, il s’y est taillé sa place, mais il ne sait pas encore dans quelle rubrique…


Il livre, dans son essai, « Démocratie, le nom volé d’une idée violée », une analyse de ses recherches sur la démocratie et le pouvoir et présente une nouvelle grille d’analyse de ses recherches sur la démocratie et le pouvoir, et présente une nouvelle grille d’analyse des régimes politiques qui aboutit à un constat critique sur les « démocraties » parlementaires existantes.


Quand on consulte la table des matières, on s’aperçoit qu’il s’agit d’une somme de 400 pages. Difficile d’en faire un court résumé sérieux


Heureusement, Jean-Claude Martin termine son ouvrage par une « conclusion générale » d’une vingtaine de pages dont il est plus facile d’extraire les idées essentielles.
POURQUOI LA DEMOCRATIE N’A PAS ETE APPROFONDIE ?


D’autant qu’il y a une courte conclusion à la générale, et l’habitude prise de « commencer par les fins » nous conduit à en donner connaissance sans attendre.


« Si le progrès humain existait, la démocratie, idée née et pratiquée en Grèce, il y a plus de vingt-cinq siècles, aurait été approfondie, améliorée, épanouie et étendue à toute l’humanité. Les hommes et les femmes auraient, partout sur Terre, des droits égaux, associés à des possibilités réelles d’en bénéficier également et concrètement, sans discriminations, mais sans privilège ni excès.


« L’état dans lequel se trouve notre planète est tel, après tant d’années d’exercice


de gouvernements imposés ou délégués, que seul le peuple paraît pouvoir modifier la trajectoire de son destin qui le mène tout droit vers des catastrophes humaines et écologiques sans précédent. »
L’ISSUE : CROIRE AU PEUPLE


« Il n’y a d’autre issue que de croire au peuple, insiste le texte, car, à désespérer de lui, c’est l’homme qu’on désespère. Il n’y a pas d’autre issue que l’espoir en nous-mêmes rassemblés en démocratie, pour décider, agir, et mieux vivre, plus nombreux, différents mais semblables. »


Jean-Claude Martin considère que, parmi les termes politiques les plus usités, celui qui remporte la palme est, sans doute, le mot « démocratie ». Le mot volé, l’idée qu’il était censé recouvrir a été affadie, dénaturée, et dit-il tout net, violée par ses prétendus défenseurs. Le mot restait encore à définir et la tâche était réputée impossible – dans le sens où aucune définition ne serait acceptable par tous.


Il est ressorti du premier examen, que définir la démocratie à partir de la « chose » qu’elle désigne – les systèmes politiques anciens ou actuels qui portent son nom ou se réclament d’elle – ne convenait pas : ils sont tous différents et intègrent dans leur organisation d’autres principes ou critères, liés à des objectifs pluriels.
LE PEUPLE ET LES POUVOIRS


En reprenant l’étude du mot grec, la démocratie est composée de deux éléments fondamentaux : le peuple et les pouvoirs de gouvernement. Elle exprime la possession de ces pouvoirs par le peuple. Et le peuple, ce sont les gens !


Pour Jean-Claude Martin, « la démocratie est un régime politique dans lequel le peuple, avec ses classes inférieures, possède les pouvoirs de gouvernement. »


Mais quels pouvoirs sont à considérer parmi le nombre incalculable et de types variés qui peuvent être dénombrés ? Il est donc indispensable de connaître la nature du pouvoir, s’il en a une, unique, et si elle recouvre tout ce qu’on considère comme pouvoirs.


L’étude doit donc bifurquer vers un essai de détermination de la nature du pouvoir...
LA DEMOCRATIE ET LA LIBERTE


L’idée de démocratie est également toujours associée à celle de liberté, dès même l’époque grecque. Mais la liberté est aussi une notion complexe en soi, recouvrant des aspects divers qui ne sauraient être réduits à la liberté de pensée et de décision...


Aussi, selon Jean-Claude Martin, « indépendamment de toute notion de morale ou de devoir qui relèvent d’autres critères d’appréciation, on considère qu’un individu est libre, dans une situation donnée de la vie en société, lorsque ses possibilités d’action sont supérieures à l’opposition de contraintes qu’il subit en la circonstance (rapports sociaux, nécessités morales et matérielles, exigences de la loi, etc...), c’est-à dire tant que son pouvoir s’impose, par son effet, à ce qui s’oppose éventuellement à lui.


« En conséquence, dit-il, la reconnaissance par le droit de « libertés politiques et sociales : liberté de conscience, d’opinion, d’expression, de communication des idées, de circulation des personnes, de réunion, droit de grève, etc..., ne saurait être considérée comme l’octroi de réelles libertés si les conditions ne sont pas réunies pour que les individus aient le pouvoir de les accomplir...La vision dynamique de la liberté implique que la société donne prioritairement aux faibles, aux défavorisés, dominés ou abusés, le pouvoir qui leur manque...
LE ROLE PRIMORDIAL DE L’EXECUTIF


« La liberté, poursuit-il, est donc, comme la démocratie, une question de possession de pouvoirs, et la démocratie, quand elle est conçue, non pas comme un régime de droit égalitaire, mais de pouvoir populaire maximum est, alors, le régime de la liberté maximum possible, tout en excluant que cette liberté soit celle « du renard dans le poulailler. »


L’approfondissement de l’étude de la démocratie montre que l’objet primordial de l’organisation de la société est exécutif. Il s’agit de répartir entre les individus les tâches nécessaires à la survie, la vie, le bien-être, voire le bonheur de tous...au profit d’une caste ou catégorie sociale ou, pour la démocratie, de tous...


« Quoi qu’il en soit, continue Jean-Claude Martin, la démocratie, pas plus qu’un autre régime, ne peut s’envisager sans qu’un système exécutif des fonctions nécessaires à assurer soit mis en place. »
UNE DELEGATION DE SOUVERAINETE


Pour lui, « cela implique donc une délégation de souveraineté populaire en matière d’actions de gouvernement et de décisions, pour celles qui sont propres à l’exécution des tâches...


« Soit l’exécutif a trop de pouvoirs et le caractère démocratique du régime est affaibli, soit l’exécutif n’a pas assez de pouvoirs pour réaliser les fonctions nécessaires, et l’efficacité sociale en pâtit.


« La solution consiste à mettre en place un contrôle de l’exécutif, avec possibilité de corriger ses dérives, plutôt qu’à trop le ligoter.


« Ce mode de contrôle doit être décidé démocratiquement et les corrections suivre les délibérations populaires. »


Selon Jean-Claude Martin, le système d’économie de marché en place ne paraît pas pouvoir être changé radicalement, c’est du moins son opinion, après l’échec des pays communistes. Cela génère des excès de pouvoir, des injustices et des inégalités sociales, ainsi que d’énormes pollutions.
L’ECONOMIE DE MARCHE ET LES EXCES DE POUVOIR


Selon lui, il est de plus en plus évident que, dans un sens de démocratie, voire simplement d’humanisme, il doit être imposé à ce système des règles, concernant notamment le partage des richesses et les effets sur l’environnement.


Aussi, Jean-Claude Martin poursuit : « Répartissant les pouvoirs, et les moyens matériels étant des éléments actifs (énergie) de pouvoirs, la démocratie est un régime de partage des richesses. C’est la raison pour laquelle elle ne peut s’épanouir dans un pays pauvre. »


Dès lors, il est conduit à considérer qu’il a réuni assez de conditions pour examiner en quoi les « démocraties parlementaires » et tous les régimes représentatifs qui gouvernent l’essentiel des Etats modernes, se conforment ou s’éloignent des principes et propriétés caractéristiques de la démocratie et de leurs implications en matière de gouvernement.
LES DELEGATIONS ET LES DELEGUES


« Que la grande masse des citoyens puisse en permanence effectuer les choix que nécessite le gouvernement de la société est irréalisable. Outre la nécessité qu’il a de déléguer la conduite des actions à un Exécutif, le peuple souverain doit donc, aussi, déléguer à des élus censés le représenter, la part du domaine législatif qu’il ne peut objectivement assumer.


« Il est évident que la somme de ces délégations atténue le caractère démocratique du régime représentatif.


« Au-delà de la question théorique de représentabilité du peuple, ou de conservation de sa souveraineté à travers la délégation, se pose le problème concret de sa représentation par des délégués issus, en grande majorité des classes sociales dominantes et de leaders politiques et gouvernements formés au même moule.


« Le jeu des partis, la possibilité exagérée du cumul des mandats et de réélections successives, aboutit à la constitution d’une véritable oligarchie politique de profession qui confisque les pouvoirs de gouvernement, dont le peuple est propriétaire...
LA DEMOCRATIE REPRESENTATIVE PEU DEMOCRATIQUE


Pour le Recteur Martin, à la lumière de l’analyse précédente et de la formulation du degré de démocratie, on se voit contraint de tirer la conclusion, qui en choquera plus d’un, que les systèmes de démocratie représentative parlementaire, sont bien moins démocratiques qu’on le prétend couramment. Ils sont loin de mériter l’estime qu’on leur accorde, en les considérant comme le modèle de démocratie réelle et réaliste.


« Le fait, dit-il, est encore aggravé, dans leur formule « présidentialiste » qui leur donne des attributs de monarchie constitutionnelle et atténue, même, les pouvoirs du Parlement. »


En fait, montre Jean-Claude Martin, ce sont, plus que tout, des « Etats de droit ». Cette notion à la mode rejoint, dans l’esprit de beaucoup de commentateurs politiques et politiciens, la conception limitée qu’ils ont de la démocratie, pour peu que le droit de vote, même appliqué dans des conditions discutables, y soit reconnu.
ETAT DE DROIT OU POUVOIR POPULAIRE MAXIMUM


« C’est en cela, poursuit-il, qu’il est important de mettre en exergue qu’une vraie démocratie n’est pas seulement un Etat de droit égalitaire, mais de pouvoir populaire maximum.


« C’est au pouvoir qui reste au peuple, tout compte fait, en incluant celui qu’il a sur le gouvernement, que se mesure le caractère démocratique des régimes politiques.


« Ceux qui, aujourd’hui, prétendent représenter le meilleur modèle démocratique sont les « démocraties libérales » et les « social-démocraties » des pays occidentaux.


« Au regard de la plupart des autres, ces systèmes représentatifs sont, sans conteste, des Etats de droit meilleur, surtout en ce qui concerne les droit électoral et le droit d’entreprendre. »
LIBERALISME ECONOMIQUE ET DEMOCRATIE, C’EST INCONCILIABLE


« Mais, poursuit Jean-Claude Martin, la « démocratie libérale » croyant pouvoir régler le dilemme « libéralisme économique-démocratie », allie deux principes qui, sans paraître, a priori, antinomique, sont réellement inconciliables. »


Et Jean-Claude Martin d’expliquer que la « main invisible » et supposée « magique » du « libre-marché » ne régule pas l’économie, dans le sens où, accroissant les richesses pour tous, elle donnerait plus de possibilités (pouvoirs par la possession de biens) à tous. Elle accroît, au contraire, les inégalités en générant de plus en plus de richesses pour les riches et en faisant porter le poids des difficultés économiques, réelles ou prétendues, parfois m^me provoquées, sur les pauvres !


Elle recrée, ajoute-t-il, une noblesse de l’argent, qui vit côte à côte, en s’en protégeant, d’une catégorie de miséreux, en croissance constance, non seulement dans le tiers et le second monde, mais aussi dans les pays développés.
UNE NOBLESSE DE L’ARGENT ET DE NOUVEAUX ESCLAVAGES


Les pouvoirs économiques étendus que cette caste privilégiée a accumulés, empiètent sur ceux des gouvernements légitimes. L’oligarchie politique, dépassée ou complice, n’est plus capable de gouverner dans l’intérêt du peuple qu’elle est censée représenter et servir.


Le peuple y perd peu à peu le pouvoir d’exercer ses droits fondamentaux et, a fortiori, sa souveraineté. Dans la jungle économique, la démocratie régresse vers un nouvel « ancien régime » aussi difficile à vivre, pour les classes défavorisées, que celui des royaumes et des empires du passé.


Dans ce contexte, explique notre recteur, la « social-démocratie » échouant dans ses intentions, n’en est plus l’alternative possible. Elle ne s ’en différencie que par des mitigations qui sont autant d’aveux d’impuissance de ces régimes, que palliatifs à leur caractère démocratique défectueux.


La « mondialisation » contrôlée par les tenants de la « démocratie libérale », au lieu de répandre liberté et bien-être, fait renaître de nouveaux esclavages, généralise la domination de l’argent, détruit, de fait, les égalités de principe et reconnaît la liberté d’abuser au nom de la liberté.


« Comment, dit-il, dans un tel contexte, le peuple peut-il répondre aux appels au civisme que lui adressent les politiciens qui, par système interposé, dont la légitimité les sert, l’ont dépossédé de son dû ?


« Il lui reste la manifestation qui lui fait prendre conscience momentanément du poids du nombre.


« Mais il fait souvent les frais de ses révoltes. Le vote-sanction qu’il inflige, stigmatisé pour être un acte irresponsable, est en fait une vraie réponse, seulement décalée, aux questions qu’on aurait dû lui poser...


« La déception profonde que le peuple ressent rique d’en pousser la majorité vers un autre excés : li pire choix antidémocratique. »
EXISTE-T-IL UNE SOLUTION ?


C’est la question que pose Jean-Claude Martin, qui pense qu’elle ne saurait se limiter à quelques arrangements du type de ceux qu’a exploré, en vain, la social-démocratie, ni aux tentatives de « démocratie sociale », « participation » ou autres...


« Un progrès net et praticable vers la démocratie directe est seul envisageable. Or, le seul acte de démocratie directe institutionnalisé, le référendum, a été trop souvent utilisé comme moyen de restauration ou de confirmation et de renforcement plébiscitaire de l’autorité de gouvernements en perte de vitesse. »
QUEL REFERENDUM POUR UNE DEMOCRATIE DIRECTE ?


« C’est pourtant, dit-il, le seul moyen d’expression directe et forte de la souveraineté populaire, en matière de conduite de la société.


« Une des premières mesures à prendre est de la redresser dans son déclenchement – initiatives populaires et parlementaires -, et dans son déroulement, de plus largement l’utiliser et de l’étendre à tous les niveaux de la vie publique.


« Le référendum-débat, dont nous avons jeté les bases, répond à l’exigence de restaurer la souveraineté populaire sur ses propres décisions.


« Un premier référendum fondamental devrait, alors, pouvoir lancer un processus de démocratisation qui aboutisse à un nouveau contrat social, une nouvelle constitution, un degré choisi par le peuple lui-même de possession des pouvoirs de gouvernement, donc un degré de démocratie plus élevée. »


Nous avons déjà donné à lire la conclusion de la conclusion de l’ouvrage...


Certes, Jean-Claude Martin n’apparait pas être marxiste.


Cependant, même s’il est nécessaire de penser et faire vivre d’autres conditions générant de la liberté et de la démocratie, on peut s’accorder avec lui sur nombre de meures institutionnelles à prendre en compte dans le débat public indispensable
SI LE PEUPLE LE VEUT...


Dans cet esprit, dit Jean-Claude Martin, si le peuple le veut, s’il n’est pas grugé une nouvelle fois, l’adoption de mesures que suggère cet ouvrage – limitation du cumul des mandats, suppression des pouvoirs régaliens du Président, du monopole « énarchique », etc...- et d’autres qui s’y ajouteraient, lui permettrait d’améliorer sensiblement la mauvaise démocratie représentative en vigueur.


« Il démontrerait, en quelques actes puissants, que la démocratie directe est praticable si elle est appliquée à ce pour quoi elle a été conçue et ce pour quoi elle est mieux adaptée que toute autre : faire que la volonté populaire, non seulement s’exprime, mais prime, sur toute question essentielle de gouvernement de la société des hommes. »


5 avril 2011
La France entre en guerre
contre le peuple ivoirien


par Jean LEVY


La France est entréeen guerre à Abidjan, lundi 4 avril, dans la soirée.


Ses forces ont bombardé, "au nom des Nations unies", les positions du Président Laurent Gbagbo. Mardi matin, des tirs à l’arme lourde étaient toujours entendus dans la capitale ivoirienne.


Qu’elle se place sous le signe d’une soit-disante "légalité internationale", ne la rend pas pour autant légitime.


Le prétexte de protéger "la population civile" s’effondre dans les ruines, occasionnées par les missiles et le bombes françaises.


Une intervention militaire directe sur le territoire souverain d’un Etat étranger, constitue une agression inqualifiable


La décision d’engager les forces françaises, en particulier des hélicoptères de combat qui sont entrés en action dans la soirée, a été prise par Nicolas Sarkozy.


Cette intervention a été validée par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, fidèle porte-parole de la Maison Blanche, apportant aux opérations, le soutien militaire de l’ONUCI.


Les hélicoptères ont visé plusieurs cibles dans la métropole ivoirienne, dont la résidence de Laurent Gbagbo dans le quartier de Cocody, le palais présidentiel, situé dans le quartier du Plateau, le camp militaire d’Agban, à Adjamé. L’armée française a également tiré des missiles sur un dépôt de munitions. La résidence de Laurent Gbagbo serait tombée entre les mains des partisans d’Alassane Ouattara, selon les partisans de celui-ci.


Après l’intervention militaire française en Libye (et en Afghanistan), notre pays est engagé dans une nouvelle guerre. Certains qualifient de "civile", alors que les assaillants, les forces d’Alassane Ouattara, le "président désigné" par la France et les Etats-Unis, ont déclanché l’offensive militaire contre le président Laurent Bagbo,sur ordre de l’Occident.


La France coloniale, la "françafrique", toujours aux côtés de l’Oncle Sam, sème la mort sur ses anciens territoires, pour imposer à nouveau son pouvoir économique en Afrique de l’Ouest.


C’est intolérable.


Le peuple français ne doit pas permettre cette nouvelle guerre, menée en son nom, celle des "blancs", pour sauvegarder ou étendre des intérêts privés. Le fait que la France mobilise pour son compte des troupes noires, celles d’Alassane Ouattara, comme sa nouvelle "Légion étrangère", ne peut tromper personne.


Il faut que les Français se lèvent et disent


NON à cette guerre menée au nom de la France,


NON à la politique coloniale de Nicolas Sarkozy.


OUI, au retrait total de toutes les forces françaises d’Afrique


Le peuple français doit se rassembler pour apporter sa solidarité et son soutien au peuple ivoirien agressé.


La guerre civile qui fait rage en Côte-d’Ivoire entre Ouattara, massivement soutenu par l’Occident et par l’armée française, et Laurent Gbagbo, l’ex-protégé de l’Internationale socialiste qui affirme résister au nom de l’indépendance nationale, fournit de nouveaux prétextes à Sarkozy pour soutenir et piloter clairement l’un des deux camps qui sera forcément, quelle que soit la légitimité institutionnelle ou pas de Ouattara, l’homme de l’ex-puissance coloniale s’il prend le pouvoir à Abidjan. Il est absolument intolérable pour une oreille africaine, mais aussi pour une oreille française tant soit peu internationaliste, d’entendre Sarkozy dicter chaque jour leur conduite, dans la honteuse tradition du « Discours de Dakar », aux protagonistes de la crise ivoirienne. Que dirait le peuple français si le président d’un pays africain prétendait dicter aux Français la résolution d’une crise interne et s’il envoyait des troupes en France pour soutenir un camp contre l’autre ?


Il n’est pas nécessaire d’idéaliser Gbagbo pour constater que l’ingérence grossière de Sarkozy dans les affaires internes de la Côte d’Ivoire constitue une grossière violation du droit des nations libres à disposer d’elles-mêmes. Dans le même temps, le pouvoir sarkozyste qui prétend n’avoir plus d’argent pour l’école, l’hôpital, l’équipement et l’emploi des Français, ravage la Libye en transformant l’armée française en supplétive de l’OTAN, comme c’est déjà le cas en Afghanistan.


Partout en Afrique, ce type de politique de la canonnière fait haïr notre pays alors que les politiques de développement pacifique, démocratique et égalitaire, de l’espace francophone, sont délibérément sacrifiées et que le pouvoir UMP est en pointe dans le saccage de la francophonie en France même, au profit du tout-anglais. Non seulement cette intervention, quel que soit son éventuel succès apparent, ne règlera rien, mais elle aggravera la haine des anciens colonisés contre leur néo-colonisateurs. La réalité, c’est que la « Françafrique », comme la « Franceurope » et la « Françallemagne », est l’ennemie direct de la France elle-même, qu’il faudra tôt ou tard reconstruire, non pas en abondant l’impérialisme « français » en mal d’interventions fébriles pour conjurer son déclin, mais en le démantelant totalement, tant il est vrai que, selon le mot de Marx, « un peuple qui en opprime d’autres ne saurait être libre ».


Au final, la politique sarkozyste, qui est marquée à l’extérieur, par une extrême agressivité dans le cadre du ralliement à l’OTAN, et à l’intérieur, par une xénophobie d’Etat indigne de nos principes républicains, ne contribue pas seulement à faire couler le sang africain, il mettra en position critique les Français qui travaillent à l’étranger et qui seront encore plus qu’avant perçus, y compris ceux qui n’ont aucune responsabilité dans le néo-colonialisme, comme des colonialistes.


C’est au contraire d’une politique profondément nouvelle, fraternelle, révolutionnaire, portée par une large alliance de la classe ouvrière avec les couches antimonopolistes de France, que notre pays a besoin pour se reconstruire non pas « avec », mais « contre » l’OTAN, contre la « Françafrique » et contre l’U.E. supranationale du capital, dans le respect des fils de l’Afrique et dans le respect retrouvé du peuple français pour sa grande tradition issue de 1789 : celle du droit de tous les peuples à disposer d’eux-mêmes et à coopérer de manière égalitaire au profit de la paix mondiale.
A propos des mensonges sur la Côte d’Ivoire


A noter dans la blogosphère c politologue, spécialiste des conflits africains, Michel Galy à propos de la Côte d’Ivoire, qui se réclame de Pierre Bourdieu et Daniel Schneidermann - je ne citerai que ces trois paragraphes :


"Le recyclage des acteurs, intellectuels ou journalistes étrangers constitue une tactique de choix dans la propagande de masse, à laquelle la blogosphère n’échappe pas ; suffit-il, comme Venance Konan par exemple, d’être une « bonne plume » ivoirienne pour pouvoir écrire n’importe quoi (et faire oublier son passé de chantre de l’ivoirité et son militantisme actuel pro-Ouattara) ? Loin de tout devoir de réserve (les amis du Prince, réfugiés ou étrangers, n’y sont bien sûr pas tenus !), on peut se permettre ainsi d’user des procédés les plus classiques de l’extrémisme : tribune ignoble sur le physique ou la vie privée du « dictateur » dénoncé ; lettre collective dans Le Monde un jour, personnelle dans Libération le lendemain —toujours dans des termes où l’insulte ne cède qu’à l’outrance.


Le sommet a sans doute été atteint en reprochant à Laurent Gbagbo la responsabilité de la guerre urbaine d’Abidjan : tous les observateurs savent que le « commando invisible » d’Abobo vient de la rébellion et de la mouvance Ouattara. Ou encore d’indexer les morts civils de 2000 qui affrontèrent les militaires soutenant le putschiste R. Gueï, se faisant massacrer pour un régime civil et le respect des élections. Ici, l’ironie n’est plus de mise : attribuer les victimes du général Gueï à Laurent Gbagbo est ignoble et digne des procédés de Goebbels : « plus c’est gros, plus ça passe » ! Tout comme un quarteron de chercheurs sous influence, ayant en commun de ne pas avoir connu la Côte d’Ivoire depuis dix ans, recyclent l’ivoirité ou attribuent ce faux concept, « l’ethnocratie », à celui qui a un électorat multiethnique ! La responsabilité dans ces cas est partagée entre les auteurs et ceux qui laissent passer ces textes : à supposer que la presse se relise, dans quelques années, le rôle des rédactions n’en sortira pas grandi.


Les procédés de désinformation sont légion, et l’ignorance du terrain ne saurait les résumer. Certains sont conscients et servent de marqueur, de repérage dans le champ médiatique : ainsi entendre un « expert » journaliste évoquer sciemment 2004 en déplorant les 10 morts et les 30 blessés de l’armée française à Bouaké sans citer les 60 morts et plus de 1.000 blessés ivoiriens semble significatif. Plus récemment, dans les pseudo débats télévisés (on pense par exemple à un débat de « spécialistes » à 100% ouattaristes : si la conversation manquait de diversité, le forum en ligne était plutôt animé, ayant sans mal remarqué le procédé…), le fait de citer le Conseil constitutionnel ivoirien constitué de pro-Gbagbo (sans d’ailleurs faire référence à l’identique situation française) sans mettre en regard la composition de la CEI à plus des deux tiers pro-Ouattara parait un marqueur évident de partis pris tout à fait voulus."


Comme les autres pays arabes, la Syrie est secouée par des manifestations d’opposants. A la différence de ce qui s’est passé en Tunisie et en Egypte, dont les révolutions ont renversé des despotes pro-occidentaux, on ne peut parler dans son cas de soulèvement spontané, mais d’une opération de déstabilisation conçue aux Etats-Unis et en Israël.


Le 30 mars, dans son discours devant les parlementaires syriens, le Président Bachar al-Assad a dénoncé une « conspiration qui vient de l’étranger, mais aussi de l’intérieur du pays. Les personnes derrière cette tentative de déstabilisation mélangent trois éléments : les conflits religieux, les réformes et les besoins quotidiens du peuple », et il a accusé une « minorité » de semer le chaos.


Selon l’agence de presse indépendante Champress (1), les techniques d’agitation employées pour soulever la population à Deraa, près de la frontière jordanienne, ont pour origine un plan ourdi en 2008 par le prince Bandar bin Sultan, ancien ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, et Jeffrey Feltman, ancien ambassadeur américain au Liban (2004-2008). Objectif avoué : renverser le Président Bachar al-Assad et diviser la Syrie. Coût de l’opération : 2 milliards de dollars.
Tentative de coup d’Etat en Arabie


A Washington, Bandar bin Sultan était surnommé Bandar-Bush en raison de ses liens avec l’ancien président étatsunien qui l’avait mis dans le secret du projet d’invasion de l’Irak avant le secrétaire d’État américain Colin Powell. Il est marié avec la princesse Iffat, fille du roi Fayçal, connue pour avoir versé des sommes importantes à une fondation caritative, retrouvées ensuite sur le compte bancaire d’un des pirates de l’air saoudien du 11 septembre.


Fin 2008, Bandar bin Sultan aurait tenté de s’emparer du pouvoir en Arabie, avec le soutien des néo-conservateurs américains. Le coup d’Etat, prévu pendant l’agression israélienne de Gaza, devait se dérouler au cours de la période de transition du pouvoir entre George W. Bush et Barack Obama (2). Alerté par les services secrets russes, le roi d’Arabie aurait fait emprisonner Bandar bin Sultan, ainsi que quatre officiers supérieurs (3), puis l’aurait éloigné du pays pour « raisons de santé ». Il est rentré en grâce en 2010.


Son acolyte, Jeffrey Feltman, a été chef de la section politique de l’ambassade des États-Unis en Tunisie de 1998 à 2000. Début 2004, il a représenté la coalition à Erbil, au Kurdistan irakien. Nommé ensuite au Liban, il aurait participé à la création et au financement de l’organisation palestinienne Fatah al-islam, sponsorisée par l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, puis il a été de ceux qui ont désigné la Syrie responsable de l’assassinat de ce dernier.
Instrumentalisation des mécontentements


Jusque dans les détails, les opposants syriens appliquent les directives du plan de 2008, ce qui n’a rien d’étonnant puisque Jeffrey Feltman est aujourd’hui sous-secrétaire d’État américain pour les Affaires du Proche-Orient. Les réseaux de mécontents dont la création était préconisée, via Internet, sont opérationnels. De petits rassemblements, organisés autour d’agitateurs, sont filmés avec des téléphones portables. Quant ils ne sont pas dispersés par la police, les badeaux sont attaqués par des voyous simulant « des forces de sécurité habillées en civil ». Les vidéos, généralement courtes, sont ensuite envoyées à la chaîne qatarie Al-Jazeera et aux médias internationaux.


A noter que parmi les opposants syriens participant à la conspiration, le Parti de la Réforme de Syrie, basé aux Etats-Unis, est le plus actif, médiatiquement parlant. Proche du lobby pro-israélien américain AIPAC, il se veut l’équivalent syrien du CNI (Congrès national irakien) d’Ahmed Chalabi formé en 1992 par la CIA pour renverser Saddam Hussein. L’homme d’affaires Farid al-Ghabri qui le dirige s’est fait remarquer en manifestant devant l’ambassade de Syrie à Washington avec des militants de l’American Jewish Committee, puis en intervenant en 2007 à la Knesset à l’invitation du Likoud où les parlementaires arabes l’ont traité de mercenaire (4).


Les phases ultimes du plan Bandar-Feltman comprennent l’organisation de troubles ethniques et religieux, de dissensions dans l’armée, et la constitution d’un conseil politique destiné à être reconnu par les Occidentaux et leurs obligés arabes. Si, ce qu’à Dieu ne plaise, les conspirateurs parviennent à leurs fins, il ne manquera plus alors qu’un Sarkozy de service et des bombardiers de l’OTAN pour venir en aide aux rebelles…


Les deux partis n'arrivent toujours pas à se mettre d'accord sur les moyens de financer les besoins du gouvernement jusqu'au 30 septembre. Faute d'accord, le début de l'exercice fiscal a été marqué par l'adoption de six budgets provisoires au Congrès, permettant à chaque fois d'éviter la fermeture des services non essentiels de l'administration. Le dernier en date expire vendredi, et un accord semble toujours hypothétique.


Les démocrates, qui contrôlent le Sénat, et les républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants, s'opposent sur les économies à faire en 2011. L'administration a prévu un projet comportant 33 milliards de dollars d'économies, alors que les républicains souhaitent que ce chiffre soit de 40 milliards. Accusés par le président américain de précipiter une paralysie de l'Etat américain, les républicains ont détaillé, mardi, le budget qu'ils souhaitent voir adopter pour les dix prochaines années : une réduction des dépenses de 4 000 milliards de dollars sur les dix prochaines années, avec notamment des maîtrises drastiques dans le domaine de la santé et des programmes d'assurance-maladie. Parallèlement, le plan républicain prévoit des réductions d'impôts pour les entreprises et les Américains les plus riches.


"VALEURS AMÉRICAINES"


Cette hypothèse a été rejetée "Tout projet de réduire notre déficit doit refléter les valeurs américaines de justice et de partage des sacrifices. Le plan du représentant Ryan échoue à cet égard", a estimé le porte-parole de la présidence américaine, Le président démocrate du Sénat, a résumé l'état d'esprit des négociateurs, mercredi : "Je ne suis pas optimiste", a-t-il lâché. Le déficit américain, lui, devrait atteindre environ 1 600 milliards de dollars cette année.


Si ce blocage persiste, les républicains pourraient se contenter d'un septième budget provisoire, qui permettrait au moins le fonctionnement des services du Pentagone jusqu'au 30 septembre. "Tout en réduisant les dépenses de 12 milliards supplémentaires et en faisant en sorte de garder le gouvernement en état de marche pendant une semaine de plus", a précise le leader républicain de la Chambre des représentants, La Maison Blanche était réticente à cette idée. Et même si le Congrès parvenait à un accord cette semaine sur le budget 2011, vendredi, une autre bataille s'ouvrira immédiatement sur le projet de budget 2012.
Les objectifs des USA vont bien au-delà du pétrole










Dans cette guerre contre la Libye, Washington poursuit plusieurs objectifs simultanément : 1. Contrôler le pétrole. 2. Sécuriser Israël. 3. Empêcher la libération du monde arabe. 4. Empêcher l’unité africaine. 5. Installer l’Otan comme gendarme de l’Afrique.


Ca fait beaucoup d’objectifs ? Oui. Tout comme lors des guerres précédentes : Irak, Yougoslavie, Afghanistan. En effet, une guerre de ce type coûte cher et comporte des risques importants pour l’image des Etats-Unis, surtout quand ils ne parviennent pas à gagner. Si Obama déclenche une telle guerre, c’est qu’il en attend des gains très importants.




Objectif n° 1 : Contrôler l’ensemble du pétrole



Certains disent que cette fois, ce n’est pas une guerre du pétrole, car les quantités libyennes seraient marginales dans la production mondiale et que, de toute façon, Kadhafi vendait déjà son pétrole aux Européens. Mais ils ne comprennent pas en quoi consiste la « guerre mondiale du pétrole »…


Avec l’aggravation de la crise générale du capitalisme, les grandes puissances économiques se livrent une compétition de plus en plus acharnée. Les places sont chères dans ce jeu de chaises musicales. Pour garantir une chaise à ses multinationales, chaque puissance doit se battre sur tous les fronts : conquérir des marchés, conquérir des zones de main d’œuvre profitable, obtenir de gros contrats publics et privés, s’assurer des monopoles commerciaux, contrôler des Etats qui lui accorderont des avantages… Et surtout, s’assurer la domination sur des matières premières convoitées. Et avant tout, le pétrole.


En 2000, analysant les guerres à venir dans notre livre Monopoly, nous écrivions : « Qui veut diriger le monde, doit contrôler le pétrole. Tout le pétrole. Où qu’il soit. ». Si vous êtes une grande puissance, il ne vous suffit pas d’assurer votre propre approvisionnement en pétrole. Vous voudrez plus, vous voudrez le maximum. Non seulement pour les énormes profits, mais surtout parce qu’en vous assurant un monopole, vous serez à même d’en priver vos rivaux trop gênants ou de les soumettre à vos conditions. Vous détiendrez l’arme absolue. Chantage ? Oui.


Depuis 1945, les Etats-Unis ont tout fait pour s’assurer ce monopole sur le pétrole. Un pays rival comme le Japon dépendait par exemple à 95% des USA pour son approvisionnement en énergie. De quoi garantir son obéissance. Mais les rapports de force changent, le monde devient multipolaire et les Etats-Unis font face à la montée de la Chine, à la remontée de la Russie, à l’émergence du Brésil et d’autres pays du Sud. Le monopole devient de plus en plus difficile à maintenir.


Le pétrole libyen, c’est seulement 1% ou 2% de la production mondiale ? D’accord, mais il est de la meilleure qualité, d’extraction facile et donc très rentable. Et surtout il est situé tout près de l’Italie, de la France et de l’Allemagne. Importer du pétrole du Moyen-Orient, d’Afrique noire ou d’Amérique latine se ferait à un coût bien supérieur. Il y a donc bel et bien bataille pour l’or noir libyen. D’autant plus pour un pays comme la France, la plus engagée dans un programme nucléaire devenu bien hasardeux.


Dans ce contexte, il faut rappeler deux faits. 1. Kadhafi désirait porter la participation de l’Etat libyen dans le pétrole de 30% à 51%. 2. Le 2 mars dernier, Kadhafi s’était plaint que la production pétrolière de son pays était au plus bas. Il avait menacé de remplacer les firmes occidentales ayant quitté la Libye par des sociétés chinoises, russes et indiennes. Est-ce une coïncidence ? Chaque fois qu’un pays africain commence à se tourner vers la Chine, il lui arrive des problèmes.


Voici un autre indice : Ali Zeidan, l’homme qui a lancé le chiffre de « six mille morts civils », qui auraient été victimes des bombardements de Kadhafi, cet homme est aussi le porte-parole du fameux CNT, le gouvernement d’opposition, reconnu par la France. Eh bien, à ce titre, Ali Zeidan a déclaré que « les contrats signés seront respectés", mais que le futur pouvoir « prendra en considération les nations qui nous ont aidés » ! C’est donc bien une nouvelle guerre du pétrole. Mais elle ne se déroule pas seulement contre la Libye…




Pourquoi ces rivalités USA – France - Allemagne ?






Si la guerre contre la Libye est juste humanitaire, on ne comprend pas pourquoi ceux qui la mènent se disputent entre eux. Pourquoi Sarkozy s’est-il précipité pour être le premier à bombarder ? Pourquoi s’est-il fâché lorsque l’Otan a voulu prendre le contrôle des opérations ? Son argument « L’Otan est impopulaire dans les pays arabes » ne tient pas debout. Comme si lui, Sarkozy, y était tellement populaire après avoir à ce point protégé Israël et Ben Ali !


Pourquoi l’Allemagne et l’Italie ont-elles été si réticentes face à cette guerre ? Pourquoi le ministre italien Frattini a-t-il d’abord déclaré qu’il fallait « défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Libye » et que « l’Europe ne devrait pas exporter la démocratie en Libye » ? Simples divergences sur l’efficacité humanitaire ? Non, il s’agit là aussi d’intérêts économiques. Dans une Europe confrontée à la crise, les rivalités sont de plus en plus fortes aussi. Il y a quelques mois encore, on défilait à Tripoli pour embrasser Kadhafi et empocher les gros contrats libyens. Ceux qui les avaient obtenus, n’avaient pas intérêt à le renverser. Ceux qui ne les avaient pas obtenus, y ont intérêt.


Qui était le premier client du pétrole libyen ? L’Italie. Qui était le deuxième ? L’Allemagne. Continuons avec les investissements et les exportations des puissances européennes… Qui avait obtenu le plus de contrats en Libye ? L’Italie. Numéro deux ? L’Allemagne.


C’est la firme allemande BASF qui était devenue le principal producteur de pétrole en Libye avec un investissement de deux milliards d’euros. C’est la firme allemande DEA, filiale du géant de l’eau RWE, qui a obtenu plus de quarante mille kilomètres carrés de gisements de pétrole et de gaz. C’est la firme allemande Siemens qui a joué le rôle majeur dans les énormes investissements du gigantesque projet « Great Man Made River » : le plus grand projet d’irrigation au monde, un réseau de pipelines pour amener l’eau depuis la nappe aquifère de la Nubie jusqu’au désert du Sahara. Plus de 1.300 puits, souvent à plus de cinq cents mètres de profondeur qui, une fois tous les travaux terminés, fourniront chaque jour 6,5 millions de mètres cubes d’eau à Tripoli, Benghazi, Syrte et d’autres villes. 25 milliards de dollars qui ont attiré quelques convoitises ! De plus, avec ses pétrodollars, la Libye avait aussi engagé un très ambitieux programme pour renouveler ses infrastructures, construire des écoles et des hôpitaux et pour industrialiser le pays.


Profitant de sa puissance économique, l’Allemagne a noué des partenariats économiques privilégiés avec la Libye, l’Arabie saoudite et les pays du Golfe arabique. Elle n’a donc aucune envie d’abîmer son image dans le monde arabe. Quant à l’Italie, il faut rappeler qu’elle colonisa la Libye avec une brutalité inouïe en s’appuyant sur les tribus de l’ouest contre celles de l’est. Aujourd’hui, à travers Berlusconi, les sociétés italiennes ont obtenu quelques beaux contrats. Elles ont donc beaucoup à perdre. Par contre, la France et l’Angleterre qui n’ont pas obtenu les plus beaux morceaux du gâteau, sont à l’offensive pour obtenir le repartage de ce gâteau. Et la guerre en Libye est tout simplement le prolongement de la bataille économique par d’autres moyens. Le monde capitaliste n’est vraiment pas beau.


La rivalité économique se transpose sur le plan militaire. Dans une Europe en crise et dominée par une Allemagne ultraperformante (grâce notamment à sa politique de bas salaires), la France rompt ses alliances et se tourne à présent vers la Grande-Bretagne pour tenter de rééquilibrer la situation. Paris et Londres ont davantage de moyens militaires que Berlin, et tentent de jouer cette carte pour contrer leur faiblesse économique.




Objectif n° 2 : Sécuriser Israël






Au Moyen-Orient, tout est lié. Comme Noam Chomsky nous l’a expliqué dans un entretien « A partir de 1967, le gouvernement US a considéré Israël comme un investissement stratégique. C’était un des commissariats de quartier chargés de protéger les dictatures arabes productrices de pétrole. ». Israël, c’est le flic du Moyen-Orient.


Seulement, le problème nouveau pour Washington, c’est que les nombreux crimes commis par Israël (Liban, Gaza, flotille humanitaire…) l’isolent de plus en plus. Les peuples arabes réclament la fin de ce colonialisme. Du coup, c’est le « flic » qui a besoin d’être protégé. Israël ne peut survivre sans un entourage de dictatures arabes ne tenant aucun compte de la volonté de leurs peuples d’être solidaires des Palestiniens. C’est pourquoi Washington a protégé Moubarak et Ben Ali, et protégera les autres dictateurs.


Les Etats-Unis craignent de « perdre » la Tunisie et l’Egypte dans les années à venir. Ce qui changerait les rapports de force dans la région. Après la guerre contre l’Irak en 2003, qui était aussi un avertissement et une intimidation envers tous les autres dirigeants arabes, Kadhafi avait senti la menace. Il avait donc multiplié les concessions, parfois exagérées, aux puissances occidentales et à leur néolibéralisme. Ce qui l’avait affaiblie sur le plan intérieur des résistances sociales. Quand on cède au FMI, on fait du tort à sa population. Mais si demain la Tunisie et l’Egypte virent à gauche, Kadhafi pourra sans doute revenir sur ces concessions.


Un axe de résistance Le Caire – Tripoli – Tunis, tenant tête aux Etats-Unis et décidé à faire plier Israël serait un cauchemar pour Washington. Faire tomber Kadhafi, c’est donc de la prévention.

Objectif n° 3 : Empêcher la libération du monde arabe






Qui règne aujourd’hui sur l’ensemble du monde arabe, son économie, ses ressources et son pétrole ? Pas les peuples arabes, on le sait. Mais pas non plus les dictateurs en place. Certes, ils occupent le devant de la scène, mais les véritables maîtres sont dans les coulisses.


Ce sont les multinationales US et européennes qui décident ce qu’on va produire ou non dans ces pays, quels salaires on paiera, à qui profiteront les revenus du pétrole et quels dirigeants on y imposera. Ce sont les multinationales qui enrichissent leurs actionnaires sur le dos des populations arabes.


Imposer des tyrans à l’ensemble du monde arabe a des conséquences très graves : le pétrole, mais aussi les autres ressources naturelles servent seulement aux profits des multinationales, pas à diversifier l’économie locale et à créer des emplois. En outre, les multinationales imposent des bas salaires dans le tourisme, les petites industries et les services en sous-traitance.


Du coup, ces économies restent dépendantes, déséquilibrées et elles ne répondent pas aux besoins des peuples. Dans les années à venir, le chômage va encore s’aggraver. Car 35% des Arabes ont moins de quinze ans. Les dictateurs sont des employés des multinationales, chargés d’assurer leurs profits et de briser la contestation. Les dictateurs ont pour rôle d’empêcher la Justice sociale.


Trois cent millions d’Arabes répartis en vingt pays, mais se considérant à juste titre comme une seule nation, se trouvent donc placés face à un choix décisif : accepter le maintien de ce colonialisme ou devenir indépendants en empruntant une voie nouvelle ? Tout autour, le monde est en plein bouleversement : la Chine, le Brésil et d’autres pays s’émancipent politiquement, ce qui leur permet de progresser économiquement. Le monde arabe demeurera-t-il en arrière ? Restera-t-il une dépendance des Etats-Unis et de l’Europe, une arme que ceux-ci utilisent contre les autres nations dans la grande bataille économique et politique internationale ? Ou bien l’heure de la libération va-t-elle enfin sonner ?


Cette idée terrorise les stratèges de Washington. Si le monde arabe et le pétrole leur échappent, c’en est fini de leur domination sur la planète. Car les Etats-Unis, puissance en déclin économique et politique, sont de plus en plus contestés : par l’Allemagne, par la Russie, par l’Amérique latine et par la Chine. En outre, de nombreux pays du Sud aspirent à développer les relations Sud – Sud, plus avantageuses que la dépendance envers les Etats-Unis.


Ceux-ci ont de plus en plus de mal à se maintenir comme la plus grande puissance mondiale, capable de piller des nations entières et capable de porter la guerre partout où ils le décident. Répétons-le : si demain le monde arabe s’unit et se libère, si les Etats-Unis perdent l’arme du pétrole, ils ne seront plus qu’une puissance de second rang dans un monde multipolaire. Mais ce sera un grand progrès pour l’humanité : les relations internationales prendront un nouveau cours, et les peuples du Sud pourront enfin décider de leur propre sort et en finir avec la pauvreté.











Ceux pour qui la démocratie est dangereuse






Les puissances coloniales ou néocoloniales d’hier nous jurent qu’elles ont changé. Après avoir financé, armé, conseillé et protégé Ben Ali, Moubarak et compagnie, voilà que les Etats-Unis, la France et les autres nous inondent de déclarations touchantes. Comme Hillary Clinton : « Nous soutenons l’aspiration des peuples arabes à la démocratie. »


C’est un mensonge total. Les Etats-Unis et leurs alliés ne veulent absolument pas d’une démocratie arabe, ne veulent absolument pas que les Arabes puissent décider sur leur pétrole et leurs autres richesses. Ils ont donc tout fait pour freiner la démocratisation, pour maintenir au pouvoir des responsables de l’ancien régime. Et, quand cela échoue, pour imposer d’autres dirigeants à eux, chargés de démobiliser les résistances populaires. Le pouvoir égyptien vient par exemple de prendre des mesures anti-grèves très brutales.


Expliquer la guerre contre la Libye par cette idée qu’après la Tunisie et l’Egypte, Washington et Paris auraient « compris » et voudraient se donner bonne conscience ou en tout cas redorer leur blason, ce n’est donc qu’une grosse tromperie. En réalité, la politique occidentale dans le monde arabe forme un ensemble qui s’applique sous trois formes diverses : 1. Maintenir des dictatures répressives. 2. Remplacer Moubarak et Ben Ali par des pions sous contrôle. 3. Renverser les gouvernements de Tripoli, Damas et Téhéran pour recoloniser ces pays « perdus ». Trois méthodes, mais un même objectif : maintenir le monde arabe sous domination pour continuer à l’exploiter.


La démocratie est dangereuse quand on représente seulement les intérêts d’une toute petite minorité sociale. Ce qui fait très peur aux Etats-Unis, c’est que le mécontentement social a éclaté dans pratiquement toutes les dictatures arabes… En Irak (et nos médias n’en ont rien dit), de nombreuses grèves ont touché le pétrole, le textile, l’électricité et d’autres secteurs. A Kut, les troupes US ont même encerclé une usine textile en grève. On a manifesté dans seize des dix-huit provinces, toutes communautés confondues, contre ce gouvernement corrompu qui abandonne son peuple dans la misère. A Bahrein, sous la pression de la rue, le roi a fini par promettre une bourse spéciale de 2.650 $ à chaque famille. A Oman, le sultan Qaboos bin Said a remplacé la moitié de son gouvernement et augmenté le salaire minimum de 40%, ordonnant de créer cinquante mille emplois. Même le roi saoudien Fahd a débloqué 36 milliards de dollars pour aider les familles à bas et moyens revenus !


Evidemment, une question surgit de suite chez tous les gens simples : mais s’ils avaient tout cet argent, pourquoi le gardaient-ils dans leurs coffres ? La question suivante étant : combien d’autres milliards ont-ils volé à leurs peuples avec la complicité des Etats-Unis ? Et la dernière : comment mettre fin à ce vol ?

« Révolutions Facebook », grand complot US ou vraies révolutions ?






Une interprétation erronée s’est répandue sur Internet : les révolutions arabes auraient été déclenchées et manipulées par les Etats-Unis. Ils en auraient tiré les ficelles pour opérer des changements bien contrôlés et pouvoir attaquer la Libye, la Syrie, l’Iran. Tout aurait été « fabriqué ». L’argument pour cette thèse : des organismes plus ou moins officiels avaient invité aux USA et formé des « cyberactivistes » arabes qui ont joué un rôle en pointe dans la circulation des infos et qui ont symbolisé une révolution de type nouveau, la « révolution Facebook ».


L’idée de ce grand complot ne tient pas. En réalité, les Etats-Unis ont tout fait pour maintenir aussi longtemps que possible Moubarak, dictateur bien utile. Cependant, ils le savaient en mauvaise santé et « fini ». Dans ce genre de situations, ils préparent évidemment un « Plan B » et même un « Plan C ». Le Plan B consistait à remplacer Moubarak par un de ses adjoints. Mais ça avait peu de chances de marcher, vu la colère profonde du peuple égyptien.


Donc, ils avaient préparé aussi un, voire plusieurs Plan C, comme ils le font d’ailleurs dans pratiquement tous les pays qu’ils veulent contrôler. Ca consiste en quoi ? Ils achètent à l’avance quelques opposants et intellectuels - que ceux-ci s’en rendent compte ou non - et « investissent » donc dans l’avenir. Le jour venu, ils propulsent ces gens sur le devant de la scène. Combien de temps ça marchera, c’est une autre question dès lors que la population est mobilisée et qu’un régime, même relifté, ne peut résoudre les revendications populaires si son but est de maintenir l’exploitation des gens.


Parler de « révolution Facebook » est un mythe qui arrange bien les USA. Autant nous avons signalé depuis longtemps l’importance cruciale des nouvelles méthodes d’info et de mobilisation sur Internet, autant est absurde l’idée que Facebook remplacerait les luttes sociales et les révolutions. Cette idée convient bien aux grands capitalistes (dont Moubarak était le représentant), mais en réalité ce qu’ils craignent par dessus tout, c’est la contestation des travailleurs, car elle met directement en danger leur source de profits.




Le rôle des travailleurs






Facebook est une méthode de lutte, ce n’est pas l’essence de la révolution. Cette présentation veut escamoter le rôle de la classe ouvrière (au sens large), qui serait remplacée par Internet. En réalité, une révolution est une action par laquelle ceux d’en bas donnent leur congé à ceux d’en haut. Avec un changement radical non seulement du personnel politique, mais surtout dans les rapports d’exploitation sociale.


Aïe ! Selon nos grands penseurs officiels, ça fait longtemps qu’on n’aurait plus le droit d’employer le terme « lutte de classe » qui serait dépassé et même un peu obscène. Pas de chance pour vous, le deuxième homme le plus riche du monde, le grand boursier Warren Buffet, a lâché le morceau il y a quelque temps : « D’accord, il y a une lutte de classe en Amérique. Mais c’est ma classe, la classe des riches, qui fait la guerre et nous la gagnons. ». Ça, Monsieur Buffett, il ne faut jamais en jurer avant la fin de la pièce ! Rira bien…


Mais les réalités tunisiennes et égyptiennes confirment la réalité de la lutte des classes, en accord avec Monsieur Buffett… Quand Ben Ali a-t-il fait sa valise ? Le 14 janvier, quand les travailleurs tunisiens étaient engagés dans une grève générale. Quand Moubarak a-t-il quitté son trône ? Lorsqu’une puissante grève des ouvriers égyptiens a paralysé les usines de textile, la poste et même les médias officiels. Explication par Joel Beinin, professeur à l’université de Stanford et ancien directeur à l’université américaine du Caire : « Ces dix dernières années, une vague énorme de protestations sociales avaient touché plus de deux millions de travailleurs dans plus de trois mille grèves, sit-ins et autres formes de protestation. Tel était l’arrière-plan de tout ce soulèvement révolutionnaire des dernières semaines… Mais dans les derniers jours, on a vu des dizaines de milliers de travailleurs lier leurs revendications économiques avec l’exigence d’abolir le régime Moubarak… ».


La révolution arabe ne fait que commencer. Après les premières victoires populaires, la classe dominante, toujours au pouvoir, tente d’apaiser le peuple avec quelques petites concessions. Obama souhaitait que la rue se calme au plus vite et que tout reste comme avant. Cela peut marcher un temps, mais la révolution arabe est en route. Elle peut prendre des années mais sera difficile à arrêter.




Objectif n° 4 : Empêcher l’unité africaine






Continent le plus riche de la planète, avec une profusion de ressources naturelles, l’Afrique est aussi le plus pauvre. 57% vivent sous le seuil de pauvreté, c’est-à-dire avec moins d’1,25 $ par jour.


La clé de ce mystère ? C’est justement que les multinationales ne paient pas ces matières premières, elles les volent. En Afrique, elles pillent les ressources, imposent des bas salaires, des accords commerciaux défavorables et des privatisations nuisibles, elles exercent toutes sortes de pressions et chantages sur des Etats faibles, elles les étranglent par une Dette injuste, elles installent des dictateurs complaisants, elles provoquent des guerres civiles dans les régions convoitées.


L’Afrique est stratégique pour les multinationales, car leur prospérité est basée sur le pillage de ces ressources. Si un prix correct était payé pour l’or, le cuivre, le platine, le coltan, le phosphate, les diamants et les produits agricoles, les multinationales seraient beaucoup moins riches mais les populations locales pourraient échapper à la pauvreté.


Pour les multinationales des Etats-Unis et d’Europe, il est donc vital d’empêcher l’Afrique de s’unir et de s’émanciper. Elle doit rester dépendante. Un exemple, bien exposé par un auteur africain, Jean-Paul Pougala… « L’histoire démarre en 1992 lorsque quarante-cinq pays africains créent la société RASCOM pour disposer d’un satellite africain et faire chuter les coûts de communication sur le continent. Téléphoner de et vers l’Afrique est alors le tarif le plus cher au monde, parce qu’il y avait un impôt de 500 millions de dollars que l’Europe encaissait par an sur les conversations téléphoniques même à l’intérieur du même pays africain, pour le transit des voix sur les satellites européens comme Intelsat.


Un satellite africain coûtait juste 400 millions de dollars payable une seule fois et ne plus payer les 500 millions de location par an. Quel banquier ne financerait pas un tel projet ? Mais l’équation la plus difficile à résoudre était : comment l’esclave peut-il s’affranchir de l’exploitation servile de son maître en sollicitant l’aide de ce dernier pour y parvenir ? Ainsi, la Banque Mondiale , le FMI, les USA, l’Union Européenne ont fait miroiter inutilement ces pays pendant quatorze ans. C’est en 2006 que Kadhafi met fin au supplice de l’inutile mendicité aux prétendus bienfaiteurs occidentaux pratiquant des prêts à un taux usuraire ; le guide libyen a ainsi mis sur la table 300 millions de dollars, La Banque Africaine de Développement a mis 50 millions, la Banque Ouest Africaine de Développement, 27 millions et c’est ainsi que l’Afrique a depuis le 26 décembre 2007 le tout premier satellite de communication de son histoire. Dans la foulée, la Chine et la Russie s’y sont mises, cette fois en cédant leur technologie et ont permis le lancement de nouveaux satellites, sud-africain, nigérian, angolais, algérien et même un deuxième satellite africain est lancé en juillet 2010. Et on attend pour 2020, le tout premier satellite technologiquement 100% africain et construit sur le sol africain, notamment en Algérie. Ce satellite est prévu pour concurrencer les meilleurs du monde, mais à un coût dix fois inférieur, un vrai défi.


Voilà comment un simple geste symbolique de 300 petits millions peut changer la vie de tout un continent. La Libye de Kadhafi a fait perdre à l’Occident, pas seulement 500 millions de dollars par an mais les milliards de dollars de dettes et d’intérêts que cette même dette permettait de générer à l’infini et de façon exponentielle, contribuant ainsi à entretenir le système occulte pour dépouiller l’Afrique. (…) C’est la Libye de Kadhafi qui offre à toute l’Afrique sa première vraie révolution des temps modernes : assurer la couverture universelle du continent pour la téléphonie, la télévision, la radiodiffusion et de multiples autres applications telles que la télémédecine et l’enseignement à distance ; pour la première fois, une connexion à bas coût devient disponible sur tout le continent, jusque dans les zones rurales grâce au système par pont radio WMAX. »


Tiens, voilà quelque chose qu’on ne nous avait pas raconté sur le méchant Kadhafi ! Qu’il aidait les Africains à s’émanciper de l’étouffante tutelle des Occidentaux. Y aurait-il encore d’autres non dits de ce genre ?




Kadhafi a défié le FMI et Obama joue les pick-pockets






Oui. En soutenant le développement du « Fonds monétaire africain » (FMA), Kadhafi a commis le crime de défier le Fonds Monétaire International (FMI). On sait que le FMI, contrôlé par les Etats-Unis et l’Europe, et présidé par Dominique Strauss-Kahn, exerce un véritable chantage sur les pays en développement. Il leur prête seulement à condition que ces pays acceptent de se défaire de leurs entreprises au profit des multinationales, de passer des commandes inintéressantes ou de réduire leurs budgets santé et éducation. Bref, ce banquier FMI est très nuisible.


Eh bien, de même que les Latinos ont lancé leur propre Banco Sur, pour contrer les chantages arrogants du FMI et décider eux-mêmes quels projets vraiment utiles ils veulent financer, voici que le FMA pourrait commencer à offrir une voie plus indépendante aux Africains. Et qui finance le FMA ? L’Algérie a fourni 16 milliards, et la Libye 10 milliards. Soit ensemble 62% de son capital.


Mais, dans la plus grande discrétion médiatique, Obama vient tout simplement de voler trente milliards au peuple libyen. Comment ça s’est passé ? Le 1er mars (bien avant la résolution de l’ONU), il a donné l’ordre au Trésor US de bloquer les dépôts de la Libye aux USA. Puis, le 17 mars, il s’est arrangé pour insérer dans la résolution 1973 de l’ONU une petite phrase autorisant à geler les avoirs de la banque centrale de Libye mais aussi de la compagnie nationale libyenne du pétrole. On sait que Kadhafi a amassé un trésor pétrolier qui lui a permis d’investir dans de grandes sociétés européennes, dans de grands projets de développement africain (et peut-être aussi dans certaines campagnes électorales européennes, mais ceci ne semble pas constituer une forme efficace d’assurance-vie !)…


Bref, la Libye est un pays assez riche (200 milliards de dollars de réserves) qui a attiré les convoitises d’une puissance hyper-endettée : les Etats-Unis. Alors, pour détourner les dizaines de milliards de dollars de la banque nationale libyenne, bref pour faire les poches du peuple libyen, Obama a simplement baptisé tout ça « source potentielle de financement du régime Kadhafi » et le tour était joué. Un vrai pick-pocket.


Malgré tous ses efforts pour amadouer l’Occident en multipliant les concessions au néolibéralisme, Kadhafi inquiétait toujours les dirigeants des Etats-Unis. Un câble de l’ambassade US à Tripoli, datant de novembre 2007, déplore cette résistance : « Ceux qui dominent la direction politique et économique de la Libye poursuivent des politiques de plus en plus nationalistes dans le secteur de l’énergie. » Refuser la privatisation tous azimuts, ça mérite donc des bombardements ? La guerre est bel et bien la continuation de l’économie par d’autres moyens.











Objectif n° 5 : Installer l’Otan comme gendarme de l’Afrique






Au départ, l’Otan était censée protéger l’Europe contre la « menace militaire soviétique ». Donc, une fois l’URSS disparue, l’Otan aurait dû disparaître aussi. Mais ce fut tout le contraire…


Après avoir bombardé en Bosnie en 1995, Javier Solana, secrétaire-général de l’Otan, déclarait : « L’expérience acquise en Bosnie pourra servir de modèle pour nos opérations futures de l’Otan ». A l’époque, j’avais donc écrit : « L’Otan réclame en fait une zone d’action illimitée. La Yougoslavie a été un laboratoire pour préparer de prochaines guerres. Où auront-elles lieu ? ». Et je proposais cette réponse : « Axe n° 1 : Europe de l’Est. Axe n° 2 : Méditerranée et Moyen-Orient. Axe n° 3 : le tiers monde en général. » Nous y sommes, c’est ce programme qui se réalise aujourd’hui.


Dès 1999, l’Otan bombardait la Yougoslavie. Une guerre pour soumettre ce pays au néolibéralisme, ainsi que nous l’avons vu. Etudiant les analyses des stratèges US, je soulignai alors cette phrase de l’un d’eux, Stephen Blank : « Les missions de l’Otan seront de plus en plus ‘out of area’ (hors de sa zone de défense). Sa fonction principale deviendrait donc d’être le véhicule de l’intégration de régions toujours plus nombreuses dans la communauté occidentale économique, de sécurité, politique et culturelle. »


Soumettre des régions toujours plus nombreuses à l’Occident ! J’écrivis alors : « L’Otan est l’armée au service de la globalisation, l’armée des multinationales. Pas à pas, l’Otan se transforme bel et bien en gendarme du monde. » . Et j’indiquais les prochaines cibles probables de l’Otan : Afghanistan, Caucase, retour en Irak… Pour commencer.


Aujourd’hui que tout cela s’est effectivement réalisé, certains me demandent : « Vous aviez une boule de cristal ? ». Pas besoin de boule de cristal, il suffit d’étudier les documents du Pentagone et des grands bureaux de stratégie US, qui ne sont même pas secrets, et de saisir leur logique.


Et cette logique de l’Empire est en fait très simple : 1. Le monde est une source de profits. 2. Pour gagner la guerre économique, il faut être la superpuissance dominante. 3. Pour ça, il faut contrôler les matières premières, les régions et les routes stratégiques. 4. Toute résistance à ce contrôle doit être brisée : par la corruption, le chantage ou la guerre, peu importent les moyens. 5. Pour rester la superpuissance dominante, il faut absolument empêcher les rivaux de s’allier contre le maître.




Expansion de l’Otan : sur trois continents déjà !






Pour défendre ces intérêts économiques et devenir le gendarme du monde, les dirigeants de l’Otan sèment la panique : « Notre monde sophistiqué, industrialisé et complexe a été assailli par bon nombre de menaces mortelles : changement climatique, sécheresse, famine, cybersécurité, question énergétique » Ainsi, des problèmes non militaires, mais sociaux et environnementaux sont utilisés comme prétextes pour augmenter les armements et les interventions militaires.


Le but de l’Otan est en fait de se substituer à l’ONU. Cette militarisation du monde rend notre avenir de plus en plus dangereux. Et cela a bien sûr un coût terrible : les Etats-Unis prévoient pour 2011 un budget militaire record de 708 milliards. Soit 2.320 dollars par habitant ! Deux fois plus qu’aux débuts de Bush. De plus, le ministre US de la Guerre, Robert Gates, ne cesse de pousser les Européens à dépenser plus : « La démilitarisation de l’Europe constitue un obstacle à la sécurité et à une paix durable au 21ème siècle. »Les pays européens ont dû s’engager envers Washington à ne pas diminuer leurs dépenses militaires. Tout profit pour les firmes d’armement.


L’expansion mondiale de l’Otan n’a rien à voir avec Kadhafi, Saddam Hussein ou Milosevic. Il s’agit d’un plan global pour maintenir la domination sur la planète et ses richesses, pour maintenir les privilèges des multinationales, pour empêcher les peuples de choisir leur propre voie. L’Otan a protégé Ben Ali, Moubarak et les tyrans d’Arabie saoudite, l’Otan protégera ceux qui vont leur succéder, l’Otan brisera seulement ceux qui résistent à l’Empire.


Pour devenir gendarme du monde, l’Otan avance en effet pas à pas. Une guerre en Europe contre la Yougoslavie, une guerre en Asie contre l’Afghanistan et à présent, une guerre en Afrique contre la Libye. Déjà trois continents ! Elle avait bien été tentée d’intervenir aussi en Amérique latine en organisant des manœuvres contre le Venezuela il y a deux ans. Mais là, c’était trop risqué, car l’Amérique latine est de plus en plus unie et refuse les « gendarmes » des USA.


Pourquoi Washington veut-elle absolument installer l’Otan comme gendarme de l’Afrique ? A cause des nouveaux rapports de forces mondiaux, analysés plus haut : Etats-Unis en déclin, contestés : par l’Allemagne, la Russie, l’Amérique latine et la Chine, et même par des pays petits et moyens du tiers monde.




Pourquoi ne parle-t-on pas d’Africom ?






Ce qui inquiète le plus Washington, c’est la puissance croissante de la Chine. Proposant des relations plus égalitaires aux pays asiatiques, africains et latino-américains, achetant les matières premières à meilleur prix et sans chantage colonial, proposant des crédits plus intéressants, réalisant des travaux d’infrastructure utiles au développement, la Chine leur offre une alternative à la dépendance envers Washington, Londres ou Paris. Alors, que faire pour contrer la Chine ?


Le problème, c’est qu’une puissance en déclin économique a moins de moyens de pression financière même sur les pays africains, les Etats-Unis ont donc décidé d’utiliser leur meilleure carte : la carte militaire. Il faut savoir que leurs dépenses militaires dépassent celles de tous les autres pays du globe réunis. Depuis plusieurs années, ils avancent peu à peu leurs pions sur le continent africain. Le 1er octobre 2008, ils ont installé « Africom » (Africa Command). Tout le continent africain (à l’exception de l’Egypte) a été placé sous un seul commandement US unifié regroupant l’US Army, l’US Navy, l’US Air Force, les Marines et les « opérations spéciales » (débarquements, coups d’Etat, actions clandestines…). L’idée étant de répéter ensuite le mécanisme avec l’Otan pour appuyer les forces US.


Washington, voyant des terroristes partout, en a trouvé en Afrique aussi. Comme par hasard aux alentours du pétrole nigérian et d’autres ressources naturelles convoitées. Donc, si vous voulez savoir où se dérouleront les prochains épisodes de la fameuse « guerre contre le terrorisme », cherchez sur la carte le pétrole, l’uranium et le coltan, et vous aurez trouvé. Et comme l’Islam est répandu dans de nombreux pays africains, dont le Nigéria, vous avez déjà le prochain scénario…


Objectif réel d’Africom : « stabiliser » la dépendance de l’Afrique, l’empêcher de s’émanciper, l’empêcher de devenir un acteur dépendant qui pourrait s’allier à la Chine et à l’Amérique latine. Africom constitue une arme essentielle dans les plans de domination mondiale des Etats-Unis. Ceux-ci veulent pouvoir s’appuyer sur une Afrique et des matières premières sous contrôle exclusif dans la grande bataille qui s’est déclenchée pour le contrôle de l’Asie et pour le contrôle de ses routes maritimes. En effet, l’Asie est le continent où se joue d’ores et déjà la bataille économique décisive du 21ème siècle. Mais c’est un gros morceau avec une Chine très forte et un front d’économies émergentes qui ont intérêt à former un bloc. Washington veut dès lors contrôler entièrement l’Afrique et fermer la porte aux Chinois.


La guerre contre la Libye est donc une première étape pour imposer Africom à tout le continent africain. Elle ouvre une ère non de pacification du monde, mais de nouvelles guerres. En Afrique, au Moyen-Orient, mais aussi tout autour de l’Océan indien, entre l’Afrique et la Chine.


Pourquoi l’Océan indien ? Parce que si vous regardez une carte, vous voyez que c’est la porte de la Chine et de l’Asie toute entière. Donc, pour contrôler cet océan, Washington cherche à maîtriser plusieurs zones stratégiques : 1. Le Moyen-Orient et le Golfe persique, d’où sa nervosité à propos de pays comme l’Arabie saoudite, le Yemen, Bahrein et l’Iran. 2. La Corne de l’Afrique, d’où son agressivité envers la Somalie et l’Erythrée. Nous reviendrons sur ces géostratégies dans le livre Comprendre le monde musulman – Entretiens avec Mohamed Hassan que nous préparons pour bientôt.




Le grand crime de Kadhafi



Revenons à la Libye. Dans le cadre de la bataille pour contrôler le continent noir, l’Afrique du Nord est un objectif majeur. En développant une dizaine de bases militaires en Tunisie, au Maroc et en Algérie ainsi que dans d’autres nations africaines, Washington s’ouvrirait la voie pour établir un réseau complet de bases militaires couvrant l’ensemble du continent.


Mais le projet Africom a rencontré une sérieuse résistance des pays africains. De façon hautement symbolique, aucun n’a accepté d’accueillir sur son territoire le siège central d’Africom. Et Washington a dû maintenir ce siège à… Stuttgart en Allemagne, ce qui était fort humiliant. Dans cette perspective, la guerre pour renverser Kadhafi est au fond un avertissement très clair aux chefs d’Etat africains qui seraient tentés de suivre une voie trop indépendante.


Le voilà, le grand crime de Kadhafi : la Libye n’avait accepté aucun lien avec Africom ou avec l’Otan. Dans le passé, les Etats-Unis possédaient une importante base militaire en Libye. Mais Kadhafi la ferma en 1969. C’est évident, la guerre actuelle a notamment pour but de réoccuper la Libye. Ce serait un avant-poste stratégique permettant d’intervenir militairement en Egypte si celle-ci échappait au contrôle des Etats-Unis.




Quelles sont les prochaines cibles en Afrique ?






La question suivante sera donc : après la Libye, à qui le tour ? Quels autres pays africains pourraient être attaqués par les Etats-Unis ? C’est simple. Sachant que la Yougoslavie avait aussi été attaquée parce qu’elle refusait de rentrer dans l’Otan, il suffit de regarder la liste des pays n’ayant pas accepté de s’intégrer dans Africom, sous le commandement militaire des Etats-Unis. Il y en a cinq : Libye, Soudan, Côte d’Ivoire, Zimbabwe, Erythrée. Voilà les prochaines cibles.


Le Soudan a été scindé et placé sous la pression de sanctions internationales. Le Zimbabwe est sous sanctions également. La Côte d’Ivoire s’est vu imposer une guerre civile fomentée par l’Occident. L’Erythrée s’est vu imposer une guerre terrible par l’Ethiopie, agent des USA dans la région, elle est sous sanctions également.


Tous ces pays ont été ou vont être l’objet de campagnes de propagande et de désinformation. Qu’ils soient dirigés ou non par des dirigeants vertueux et démocratiques n’a rien à voir. L’Erythrée tente une expérience de développement économique et sociale autonome en refusant les « aides » que voudraient lui imposer la Banque mondiale et le FMI contrôlés par Washington. Ce petit pays remporte de premiers succès dans son développement, mais il est sous menace internationale. D’autres pays, s’ils « tournent mal », sont également dans le collimateur des Etats-Unis. L’Algérie particulièrement. En fait, il ne fait pas bon suivre sa propre voie…


Et pour ceux qui croiraient encore que tout ceci relève d’une « théorie du complot », que les USA ne programment pas tant de guerres mais improvisent en réagissant à l’actualité, rappelons ce qu’avait déclaré en 2007 l’ex-général Wesley Clark (commandant suprême des forces de l’Otan en Europe entre 1997 et 2001, qui dirigea les bombardements sur la Yougoslavie) : « En 2001, au Pentagone, un général m’ a dit : ‘Je viens de recevoir un mémo confidentiel (‘classified’) du secrétaire à la Défense : nous allons prendre sept pays en cinq ans, en commençant par l’Irak, ensuite la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et pour finir l’Iran’. » [12] Des rêves à la réalité, il y a une marge, mais les plans sont là. Juste retardés.


. Actuellement, 22.000 militaires français interviennent à l'étranger selon le ministère de la Défense.






Sept mille marins sur l'eau, un porte-avions au maximum de ses capacités, un sans-faute réalisé par les Rafale et une force d'intervention rapide qui réagit au quart de tour quand l'ONU le lui demande. Les armées françaises n'avaient pas été engagées aussi visiblement dans des opérations extérieures depuis longtemps. Cette posture est-elle longtemps tenable avec la réforme qui depuis trois ans taille dans les effectifs et les équipements des forces armées? Oui, répondent les responsables de la défense, qui récusent l'idée que les armées françaises, tiraillées entre leurs différents fronts, soient d'ores et déjà obligées de travailler à «flux tendus».
22.000 hommes dehors


Selon le contrat opérationnel du livre blanc de la défense publié en 2008, les armées peuvent envoyer 30.000 hommes en opération pendant un an. Avec 4000 militaires en Afghanistan, 9700 en Afrique dont 1500 en Côte d'Ivoire, les dispositifs au-dessus de la Libye, au Kosovo et au Liban, 22.000 militaires sont actuellement à l'extérieur des frontières, selon le ministre de la Défense. «Nous ne sommes pas au taquet, nous sommes dans la phase supérieure de la mobilisation», affirmait jeudi le ministre de la Défense, Gérard Longuet, au Sénat. Les renforts envoyés en Côte d'Ivoire ont été prélevés sur les forces prépositionnées en Afrique, notamment à Libreville. Quant à l'opération aérienne déclenchée au-dessus de la Libye, de l'autre côté de la Méditerranée, elle consomme essentiellement des avions. «Même s'ils sont dispersés, les moyens engagés restent finalement assez modestes. Nous sommes loin d'une situation de rupture», assure un officier général.


La France pourrait selon lui maintenir ce type d'engagement, qui sollicite assez peu nos avions de transport à bout de souffle, pendant plusieurs mois. C'est d'ailleurs le pari qu'a fait la Royal Air Force britannique, dont le chef d'état-major a affirmé qu'il avait planifié pour ses avions un engagement de six mois.
Accords de défense


À long terme, la pression sur les coûts risque cependant de se faire ressentir, dans une période de restrictions budgétaires. «Si le conflit dure, nous serons obligés d'en tirer les leçons et de faire évoluer les moyens financiers de ces Opex», a reconnu le ministre de la Défense.


Si les interventions en Libye et en Côte d'Ivoire prouvent que Paris est toujours capable de mener trois fronts à la fois, elles posent en revanche la question des choix stratégiques à long terme de la France, qui a choisi de se désengager de l'Afrique au moment où le continent vit des changements importants. Gérard Longuet l'a rappelé jeudi : Paris reste «dans une logique de diminution de ses effectifs militaires en Afrique». Il a fermé des bases et revu à la baisse les accords de défense bilatéraux au moment où d'autres puissances, comme les États-Unis ou la Chine, s'intéressent de près au continent.
Le président républicain de la Chambre des représentants a indiqué jeudi que les dernières négociations en date sur le budget pour éviter une paralysie du gouvernement n'avaient pas encore abouti, après une réunion à la Maison Blanche avec le président Barack Obama.

Il n'y a "pas d'accord sur un chiffre, pas d'accord sur les question politiques", a déclaré John Boehner aux journalistes à la sortie d'une réunion de 90 minutes avec M. Obama, le vice-président Joe Biden et le chef des démocrates au Sénat, Harry Reid. "Nous n'y sommes pas encore", a ajouté M. Boehner, tout en affirmant que démocrates et républicains continueraient à négocier afin de parvenir à un accord sur les dépenses de l'Etat fédéral pour le solde de l'exercice budgétaire qui se termine le 30 septembre.

M. Reid, s'exprimant juste après le chef républicain, a mis en garde contre les conséquences d'une paralysie gouvernementale, qui interviendra dès vendredi soir si jamais aucun accord n'est trouvé, et a indiqué qu'il reviendrait à la Maison Blanche à 19H00 (23H00 GMT) pour de nouveaux pourparlers avec MM. Obama, Biden et Boehner.

Veto d'Obama sur une loi de finance provisoire

Au moment même où MM. Boehner et Reid s'exprimaient, la Chambre, où les républicains détiennent la majorité, a adopté une loi de finance provisoire d'une semaine pour empêcher le blocage de l'administration, malgré une menace de veto de M. Obama.
Le projet de loi a peu de chance d'être adopté au Sénat où les démocrates ont conservé la majorité après les élections de novembre 2010. Mais les républicains ont inséré dans ce texte -- qui réduirait de 12 milliards de dollars les dépenses sur l'exercice 2011 -- le financement jusqu'en septembre des troupes américaines, engagées essentiellement en Afghanistan.

De son côté, le bureau du budget de la Maison Blanche a affirmé que "s'il reçoit ce texte (pour promulgation NDLR), le président y opposera son veto". Réagissant plus tôt à cette menace, M. Boehner s'est dit "confiant" dans le fait que parmi les démocrates, ceux "qui pensent qu'il est important de financer les troupes et d'effectuer de vraies réductions budgétaires" auraient le dessus sur le président et les démocrates du Sénat.
Des militaires sans salaire

Si les négociations budgétaires échouent d'ici vendredi soir, les militaires et certains sous-traitants de l'armée resteront en service, mais sans être payés, a annoncé le Pentagone jeudi. De l'Afghanistan à La Libye, les opérations militaires américaines dans le monde continueront sans interruption, a expliqué William Lynn, secrétaire adjoint à la Défense, dans un message adressé à l'ensemble des employés du ministère.

"Le département de la Défense continuera à mener ses activités pour assurer notre sécurité nationale, y compris les opérations en Irak, en Afghanistan et au Japon, les opérations de soutien concernant la Libye, et toutes les autres opérations et activités essentielles à la sécurité du pays", explique-t-il dans une note. Mais M. Lynn a rappelé que le gouvernement n'aurait pas d'argent pour payer les troupes, --y compris les quelque 140.000 soldats stationnés en Afghanistan et en Irak--, et les sous-traitants civils de l'armée américaine pendant toute la durée de fermeture des services de l'administration. "Cependant, les personnels militaires et civils seront payés pour la période travaillée antérieure" à la fermeture, a-t-il rappelé.

On ignore précisément le nombre de sous-traitants privés qui devraient continuer à travailler. Les Etats-Unis s'appuient de plus en plus sur eux pour leurs opérations en Afghanistan et en Irak. En-dehors des opérations militaires, le Pentagone a désigné d'autres activités comme essentielles et qui devront donc être maintenues, notamment certains services médicaux, les services de restauration des soldats, les gardes d'enfants, certaines activités de logistique et d'entraînement.

Tous les autres services seront fermés.
i les parlementaires ne votent pas le budget, des services administratifs «non essentiels» seront suspendus. 800.000 postes sont menacés.






Le président Barack Obama s'est lancé dans une course contre la montre pour éviter la paralysie de l'État fédéral américain. Si les parlementaires ne votent pas le budget avant vendredi minuit, une partie des finances sera gelée et des services «non-essentiels» de l'admnistration fermés. Cette mesure pourrait concerner au moins 800.000 employés, dont le salaire serait suspendu. La paye d'une partie des militaires pourrait également être différée. Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates, a clairement laissé entendre lors d'une visite sur la base américaine de Camp Liberty, près de Bagdad, que le versement de la solde aux 2,3 millions de militaires pourrait être suspendu. «Si la paralysie du gouvernement débute le 8 (vendredi) et dure une semaine, vous aurez une moitié de paie. Si cela se poursuit jusqu'au 30, vous n'aurez pas de solde à la fin du mois», leur a-t-il expliqué, précisant que tout arriéré de salaire leur serait ensuite versé. Les militaires américains reçoivent leur solde les 15e et 30e jours du mois.


L'administration fiscale tournerait également au ralenti, suspendant provisoirement certains services. A l'issue d'une entrevue mercredi soir avec les dirigeants du Congrès, le président américain s'est dit confiant. Mais le désaccord entre républicains et démocrates reste majeur. Les premiers veulent des coupes budgétaires drastiques d'au moins 61 milliards de dollars, tandis que le camp de Barack Obama défend davantage de souplesse pour permettre à l'économie de reprendre son souffle. Les républicains détiennent la majorité au Congrès, qui leur donne la possibilité de soumettre au vote une loi de finances provisoire.


Le secrétaire au trésor Timothy Geithner avait annoncé il y a quelques jours que le plafond légal de la dette serait atteint le 16 mai au plus tard, demandant au Congrès de relever le plafond.
USA: 800 000 travailleurs fédéraux bientôt invités à ne plus venir travailler?
Le système se casse la figure, l’économie mondiale est au plus mal, Wall street dernièrement a survécu à l’effondrement de la bourse japonaise grâce à l’injection de plusieurs milliards de la part de la Chine dans l’économie japonaise. Cela fait donc un moment que nous en parlons, mais cela se rapproche inexorablement et rien ne vient montrer que la machine s’enraye, bien au contraire…


Le phénomène s’étend donc


NEW YORK (CNNMoney) – Il existe deux types de travailleurs du gouvernement fédéral en ce moment: l’essentiel et le non-essentiels. La plupart ne savent pas de quel groupe ils font partie, et aucun d’entre eux ne vont recevoir de salaire si le gouvernement devient s’arrête.


L’impasse budgétaire entre le Congrès et le président Obama a soulevé le spectre d’un arrêt à la fin de vendredi.


S’ils ne trouvent pas un terrain d’entente , le gouvernement passera à l’exécution que « les opérations essentielles. »


Il est probable que plus de 1 million d’employés essentiels seront invités à se présenter au travail sans être payés.


Mais les travailleurs jugés non essentiels ne seront pas autorisés à venir travailler ou travailler à la maison. Ils ne seront même pas autorisés à travailler sur leur BlackBerry. c’est que 800.000 travailleurs seraient invités à rester à la maison.


La sécurité sociale est en sécurité dans un arrêt fédéral


«Les employés sont en attente et en espérant qu’un tel arrêt peut être évitée, » National Treasury Employees Union président Colleen Kelley dit. « Mais ils sont anxieux en raison de l’incertitude. Ils veulent savoir si ils vont travailler. »


Chaque agence développe ses propres et coordonne ensuite avec la Maison Blanche pour s’assurer que les contrôleurs aériens restent sur leur lieu de travail, que les frontières soient surveillées et que la police de Capitol Hill se présente au travail.


Les agences ont commencé à informer les employés que l’arrêt pourrait être sur le chemin et ont fourni quelques informations de base aux travailleurs sur ce à quoi s’attendre.


Qui sont les travailleurs du gouvernement fédéral?


Les agences et la Maison Blanche ont été tenues au silence au sujet de qui est essentiel et qui n’est pas. Les employés n’ont pas été informé s’ils sont sur la liste.


William Dougan, président de la Fédération nationale des employés du gouvernement fédéral, le président Obama a envoyé mercredi une lettre demandant la libération immédiate des listes d’ancienneté, apparemment en vain.


« Presque tout le monde croit que leur travail est essentiel», a déclaré Kelley. « Et ils sont inquiets de ne pas être là le lundi matin pour faire ce travail. »


Les intervenants peuvent le savoir le vendredi. Une note de service envoyée à la santé et des employés des Services, obtenu par CNN, indique que c’est le cas.






0:00 /01:13Ryan: chemin d’Obama conduit à la crise






«S’il devient nécessaire de mettre en œuvre nos plans d’urgence, vous recevrez un avis officiel de votre supérieur hiérarchique au plus tard le vendredi 8 avril concernant la désignation de votre position et le statut d’ancienneté, » la note se lit comme suit.


L'après-Gbagbo se profile et la question de la reconstruction économique de la Côte d'Ivoire se pose. Au-delà des destructions liées aux combats des dernières semaines. « En dix ans, il ne s'est pratiquement rien passé sur le plan économique, donc tout est à faire, estime Christian Bouquet, professeur de géographie politique à l'université de Bordeaux-III. Il faudra notamment remettre de l'ordre dans les infrastructures. » Et relancer les grands chantiers qui étaient déjà en gestation en 2000, en particulier celui du troisième pont à Abidjan, à l'est de la ville - les deux ponts existants sont saturés -et de l'autoroute Abidjan-Bouaké. Les infrastructures déjà en place qui n'ont pas été entretenues seront aussi à réhabiliter. Parmi elles, la rénovation de la voie de chemin de fer qui va jusqu'à Ouagadougou permettrait aux pays enclavés voisins - Niger, Mali, Burkina Faso -d'exporter leurs produits.
Une gestion opaque


Le futur locataire de la présidence se penchera probablement aussi sur la gestion du port autonome d'Abidjan (PAA), confiée aujourd'hui à un très proche de Laurent Gbagbo, Marcel Gossio. L'opacité de la gestion du port est telle qu'on ne sait pas si la Côte d'Ivoire produit 50.000 ou 80.000 barils de pétrole par jour.


Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale plaident par ailleurs depuis longtemps pour des réformes du secteur de l'électricité et de la filière cacao. L'ancien directeur général adjoint du FMI qu'est Alassane Ouattara s'attaquera peut-être à la rénovation des plantations de cacao, qui subissent la concurrence de celles du Ghana, plus récentes et mieux gérées, même si la Côte d'Ivoire reste le premier producteur mondial de cette fève. La question n'est pas qu'économique, elle est surtout politique et soulève la délicate question de la propriété des plantations de cacao. De l'avis des experts, si le problème est mal réglé, il risque de remettre le feu aux poudres dans le pays.
« ADO a des solutions »


Qu'en est-il par ailleurs des grandes entreprises étrangères présentes dans le pays ? Voient-elles l'arrivée d'Ouattara d'un bon oeil ? « La perspective de l'arrivée au pouvoir d'un grand économiste devrait les rassurer, observe Christian Bouquet. Et, pourtant, les grands groupes semblent inquiets, non pas de voir arriver Ouattara, mais de voir partir Gbagbo, avec lequel ils avaient des accointances un peu coupables. Les grands groupes français, notamment, sont dans cet état d'esprit et ils craignent avec le départ de Gbagbo de voir disparaître un certain nombre d'accords occultes, qui risquent de se retourner contre eux. »


Alassane Ouattara, surnommé ADO, devra surtout faire face à la pauvreté et au chômage. Lors de la campagne électorale, en octobre, il avait promis 200 milliards de francs CFA (300 millions d'euros) contre la pauvreté et trois fois plus contre le chômage. Dans un pays où un habitant sur deux vit avec moins de 1 dollar par jour. « ADO a des solutions », déclarait Alassane Ouattara à Abidjan, en octobre. A l'époque où, sur les murs d'e la ville, le message « ADO solutions » s'affichait comme le slogan d'une marque commerciale.
a FED en faillite depuis le 6 janvier 2011...! Boursorama


On a compris pourquoi les USA partent en guerre contre les pays arabes, le Japon et la Lybie !


Qui a parlé du souhait des peuples arabes, d'oeuvrer pour l'instauration de la démocratie ?
Les peuples ou les ZILUS ?
Quand leur seule économie et celle de leurs chers alliés, dont la France, est celle de l'exportation des guerres génocidaires et fratricides à travers le monde pour alimenter le complexe industrialo-militaire et leurs caisses ?
La FED une banque privée qui a ruiné les américains et tous les peuples du monde depuis 1913 qui se met sous la protection du Trésor US ?
La complicité d'OBAMA avec les banquiers internationaux et le FMI n'est plus à établir !
Surtout votez pour DSK qui viendra finir le travail de sape de la France, savamment commencé à partir de Pompidou au profit de la généreuse famille Rothschild ! Préparez-vous à la 3ème guerre mondiale et aux guerres civiles en France, en Europe et dans le monde ! Il faut que les USA et ses alliés instaurent le NOM et renflouent leurs caisses avant le 21 décembre 2012 !




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La Réserve fédérale américaine s'est placée sous la protection du Trésor. Ce dernier prendra désormais en charge les pertes de la Fed. Ce qui signifie que la banque centrale américaine n'est plus capable de faire face à ses engagements. En langage courant, cela s'appelle être en faillite.


La raison de ce changement est toute simple : la Fed a acquis tellement de titres pourris de créances immobilières qu'une modeste baisse de ces derniers lui serait fatale. La seule solution consistait donc à trouver quelqu'un d'autre pour payer les pots cassés. Et qui a été l'heureux élu ? Le contribuable américain, bien sûr, par l'intermédiaire du département du Trésor US.


*Cette petite révolution annoncée le 6 janvier dernier, en toute discrétion bien sûr, nous rappelle les pires heures de la crise financière et le plan de sauvetage de Wall Street à 300 milliards de dollars de l'automne 2008. A l'époque, la plupart des banques commerciales avaient été sauvées de la faillite grâce à l'argent public.


Pour ne parler que des mortgage-backed securities, les fameux MBS (des titres de créances adossées à des crédits immobiliers), la Fed en a acquis pour 1 250 milliards de dollars depuis le printemps 2008. Et, surtout, elle les a achetés à leur valeur nominale, et non à leur valeur de marché ; c'est comme si quelqu'un acceptait de payer le prix plein pour un lot de denrées avariées.


La Fed a donc racheté aux banques qui étaient techniquement en faillite les créances pourries que personne ne voulait plus leur rembourser (ce qui allait les mettre sur la paille, justement). Comme personne ne voulait de ces instruments financiers, leur valeur a diminué, voire s'est évaporée pour certaines catégories, faute d'acheteur.


1 dollar sur 40 en fonds propres



La banque centrale américaine dispose de 50 milliards de dollars de fonds propres. Ses engagements liés aux MBS -- de 1 250 milliards -- représentent donc 23 fois ses fonds propres. Ou 40 fois si l'on compte les autres actifs financiers qu'elle a récupérés. Voilà un effet de levier qui aurait fait rêver plus d'un banquier quand tout allait bien !


Bref : il suffit que son portefeuille de MBS perde plus de 4% de sa valeur pour que l'équivalent du capital de la Fed soit absorbé. Avec ses réserves, il suffirait probablement d'une baisse de 10% de la valeur des MBS pour que la Réserve fédérale soit à sec.


Et 10%, nous y serons vite, à voir les prix immobilier qui n'ont pas beaucoup progressé depuis 2008, malgré le triplement de la masse monétaire. Les MBS ont de toute évidence déjà perdu plus de 10% de leur valeur. Et donc la Fed est déjà en état de faillite technique. Faillite virtuelle, car les pertes à venir sur ces actifs pourris seront transférées au Trésor US. Plus exactement converties en dette à long terme de la Fed envers le Trésor US. Ce qui revient au même.


*Finalement, la Fed a dû sauver un secteur financier plombé par ses excès. Mais la méthode utilisée a provoqué sa propre faillite. Comment avoir confiance dans le système après de tels événements ? Il ne faut pas s'étonner que l'or vienne de toucher un nouveau record, à plus de 1 400 $ l'once. Il ne faudra pas s'étonner non plus si le métal jaune aligne bientôt les records. Nous profiterons de ces turpitudes étatiques par le biais de nos investissements aurifères.




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